2 mars 2023

Elks : Cornelius en confiance avec ses nouveaux receveurs

Jason Halstead/LCF.ca

EDMONTON – Taylor Cornelius a quelques raisons de se réjouir en ce moment. Il se marie dans une semaine, pour un. Son club, les Elks d’Edmonton, vient de faire le plein de receveurs via le marché des joueurs autonomes, pour deux. D’excellentes nouvelles pour un quart-arrière, n’est-ce pas?

Et c’est sans oublier qu’il n’est plus embêté par sa blessure à la rate.

Le natif d’Amarillo, au Texas, âgé de 27 ans, était de très bonne humeur au moment de réaliser cette entrevue, riant librement et annonçant d’emblée la nouvelle de ses noces imminentes. Il est sur le point d’épouser sa petite amie de longue date, Abby, et c’est bien sûr la chose la plus importante de sa vie.

Mais il y a plus.

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Il y a le fait que les Elks viennent d’ajouter un trio de receveurs vedettes à l’attaque aérienne de l’équipe, embauchant l’ancien des Roughriders de la Saskatchewan Kyran Moore, l’ancien des Tiger-Cats de Hamilton Steven Dunbar Jr. et, plus particulièrement, l’ancien des Alouettes de Montréal Eugene Lewis, grâce à un travail époustouflant sur le marché des joueurs autonomes. À l’aube de sa troisième année avec les Elks, Cornelius a une attaque plutôt robuste – du moins sur papier – avec laquelle travailler.

« Connaître une période des joueurs autonomes aussi bonne que la nôtre, ça me rend encore plus confiant », a confié Cornelius, qui amorcera, en 2023, un nouveau contrat de deux saisons signé en septembre dernier.

Tout le monde sait ce que les Elks devraient obtenir de la part de leurs trois nouveaux receveurs, en particulier de Lewis, qui a mis fin à une autre saison exceptionnelle en 2022, alors qu’il a réussi 91 attrapés pour 1303 verges et dix touchés avec les Alouettes, en route vers le titre de joueur par excellence de la division Est. Ce qui n’est peut-être pas aussi connu, c’est le moment auquel le directeur général et entraîneur-chef Chris Jones a commencé à songer d’ajouter le receveur vedette à la formation des Elks : il a informé Cornelius de ses intentions en octobre!

« Moi et Coach Jones avons parlé de (Lewis) lors de notre entretien en fin de saison, et nous avons pensé qu’il était un bon choix pour nous sur le terrain ainsi qu’en dehors du terrain », a mentionné Cornelius. « Nous n’avons entendu que de bonnes choses à son sujet, puis les exploits sur le terrain parlent d’eux-mêmes. C’est incroyable ce qu’il peut faire. »

En Dunbar, les Elks mettent la main sur une étoile de division, un gros receveur qui peut se rendre dans les zones profondes et rendre faciles les attrapés contestés. Cornelius ne peut s’empêcher de se lécher les babines en pensant au ridicule attrapé que Dunbar a réussi contre Ottawa lors d’un match de la semaine 6 la saison dernière. « C’est tout simplement incroyable. Il se fait retenir, et réussit néanmoins à capter la passe d’une seule main. »

« C’est un grand et gros receveur, et il a fait des jeux incroyables l’année dernière. Et, évidemment, il est un joueur étoile et a connu une saison de plus de 1000 verges sur des réceptions. »

Avec l’acquisition de Moore, Cornelius et les Elks ajoutent un receveur rapide qui cherche à se racheter après une saison 2022 marquée par les blessures en Saskatchewan et au cours de laquelle il a vu de l’action lors de seulement sept matchs. Cornelius a parlé avec Moore juste après sa mise sous contrat, et il dit que les Elks ont un mis la main sur un joueur qui est ravi de revenir dans une formation dirigée par des entraîneurs qui l’ont aidé à connaître ses meilleurs jours quand ils étaient ensemble en Saskatchewan.


 
« Il est heureux d’être de retour avec Coach Jones et avec le coordonnateur offensif Stephen McAdoo, avec qui il a connu sa meilleure saison », a déclaré Cornelius. « Et il arrive à fabriquer des jeux avec le ballon dans les mains. Il est incroyable après l’attrapé. »

Bien que les Elks aient perdu les services du receveur Kenny Lawler et qu’ils se soient peut-être définitivement séparés du receveur Derel Walker, l’équipe est peut-être dans une meilleure posture que l’an dernier, quand on considère le trio de grandes acquisitions sur le marché des joueurs autonomes. Et quand on mentionne à Cornelius que les Elks comptent toujours sur des joueurs comme le vétéran receveur Manny Arceneaux, le receveur Dillon Mitchell et le demi offensif Kevin Brown, il rit d’un rire complice, comme un savant fou attendant avec impatience le mélange de quelques nouvelles potions.

« Il a pris d’assaut la LCF lors des derniers matchs, c’est certain », a dit Cornelius à propos de Mitchell, qui a réussi 35 attrapés pour 637 verges en neuf matchs en 2022. « Toutes ces longues réceptions qu’il a réussies. »

Brown a aussi rongé son frein pendant une bonne partie de la saison 2022, avant de surprendre un peu tout le monde avec 4786 verges au sol et 176 autres sur des réceptions, en seulement sept matchs. « Avec le ballon dans ses mains dans des espaces ouverts, il peut faire la différence », a dit Cornelius.

Oui, les Elks ont traversé une saison plutôt morne en 2022, terminant finalement avec une fiche de 4-14. Mais les choses allaient manifestement mieux à Edmonton, en fin de campagne, avec l’émergence de nouvelles vedettes comme Brown et Mitchell et avec un jeu revampé de la part de Cornelius.

« Au cours des derniers matchs, nous avons commencé à avoir l’impression de prendre notre élan, et vous pouviez voir le navire tourner dans la bonne direction », a expliqué Cornelius, qui a commencé à porter le ballon un peu plus qu’auparavant et qui a commencé à rejoindre ses receveurs plus couramment également. Jones avait remarqué la hausse du jeu de son quart-arrière avant même que cela ne devienne évident pour tout le monde, et la signature d’un nouveau contrat était un véritable stimulant pour Cornelius. « Ils m’ont donné toute la confiance du monde quand ils ont voulu que je signe un nouveau contrat », dit-il.

Cornelius a terminé sa deuxième saison avec 205 passes réussies en 357 tentatives pour 2768 verges, 11 touchés et neuf interceptions. Le grand quart-arrière (six pieds, cinq pouces et 230 livres) a porté le ballon 71 fois pour 502 verges et sept touchés, une grande partie de sa production venant alors que lui et les Elks commençaient à s’améliorer alors que la saison, elle, tirait à sa fin. Certes, Edmonton a perdu ses quatre derniers départs de la campagne, mais de ce nombre on en compte deux que le club aurait dû gagner : un contre Montréal et un autre contre Toronto.

C’était lors de ce match contre les Argonauts, le 15 octobre, que Cornelius a subi une blessure à la rate, à la suite d’un solide plaqué du secondeur des Torontois Henoc Muamba.

« J’ai supposé que je venais de perdre le souffle », se souvient Cornelius du jeu, une course de 30 verges qui a placé les Elks à la ligne de quatre verges des Argonauts. Cornelius avait quitté le terrain pour un certain nombre de jeux, mais il était revenu au jeu un peu plus tard. Ce n’est que plus tard dans la soirée qu’il a compris que quelque chose n’allait pas du tout.


 
« Après le match, nous rentrions chez nous en voiture, et j’ai senti que quelque chose n’allait pas », a expliqué Cornelius. « J’avais de la difficulté à respirer, et je me suis évanoui en arrivant à notre appartement. Dieu merci, Abby était là. Elle a appelé l’ambulance, et ils se sont occupés de moi. »

« Quand je suis arrivé à l’hôpital, les intervenants ont fait une échographie, et ils ont vu que je saignais. Puis ils ont regardé de l’autre côté, et ils ont tout de suite su que ma rate était déchirée. Je me disais qu’au moins, j’étais allé à l’hôpital pour une bonne raison. »

Après une intervention chirurgicale, dit Cornelius, il a connu « quatre semaines consécutives à ne rien faire », puis deux semaines de plus à ne rien faire d’autre qu’un peu de vélo léger sur un vélo stationnaire. Maintenant, il dit qu’il est en pleine forme et qu’il est impatient de reprendre du collier.

« Je suis de retour à l’entraînement à plein temps et je lance des passes; tout est guéri », dit-il avec éclat. « Pour autant que je sache, je suis à 100 %. Je n’ai eu aucun effet secondaire ou quelque chose comme ça, outre le fait que je n’étais plus en forme après avoir été assis sur mes fesses pendant six semaines. »

Il ferait mieux de s’y mettre. Parce que Taylor Cornelius a une attaque soudainement remplie de talent, qu’il devra commencer à opérer dans trois mois, et une raison de bien paraître en complet dans une semaine.

Pas étonnant qu’il rigole autant.

D’après une chronique de Don Landry publiée sur CFL.ca.