26 avril 2023

Cinq histoires à surveiller : Roughriders de la Saskatchewan

La Presse Canadienne

REGINA – Un regard rétrospectif sur l’édition 2022 des Roughriders de la Saskatchewan, aussi douloureux que cela puisse être pour les fervents partisans de la formation des Prairies, est la personnification même du principe d’attentes contre réalité.

Il y a un an, on s’attendait à ce que les Roughriders puissent enfin faire le pas de plus vers leur quête de vaincre les Blue Bombers de Winnipeg et de soulever le trophée de la coupe Grey au Mosaic Stadium. À l’image de la formation de 2013, les Roughriders, qui accueillaient le match de championnat, devaient à nouveau se hisser au sommet de la Ligue canadienne de football (LCF), louangés par leur province et par l’ensemble du pays.

Mais la réalité avait des plans différents pour les Roughriders. Après un début de campagne de quatre victoires et d’un revers, le club n n’a remporté que deux de ses 13 derniers duels, dont une séquence de sept défaites pour mettre fin à sa saison, confirmant ainsi son exclusion des éliminatoires.

Ce genre de résultats rendent les changements inévitables, et il y en a eu beaucoup cet hiver en Saskatchewan. Les attentes doivent faire place aux espoirs. Mais, la LCF est une ligue au sein de laquelle les équipes peuvent rapidement revamper leur formation et faire à nouveau partie des clubs compétitifs. Voici cinq récits à surveiller du côté des Roughriders, qui dicteront s’ils seront capables, ou non, de renouer avec la compétition cette année.

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Une meilleure protection de la ligne offensive

Philip Blake effectuera un retour avec les Roughriders et pourrait être appelé à contribuer à bon nombre de positions au sein de la ligne à l’attaque du club (Kevin Sousa/LCF.ca)

La protection des quarts-arrière a été le principal problème des Roughriders la saison dernière, alors que les partisans de la Saskatchewan ont vu les passeurs de leur club favori être plaqués 77 fois derrière leur ligne de mêlée. Si les Roughriders veulent oublier leurs performances de l’an passé, tout devra commencer par une meilleure protection de la part des joueurs de ligne à l’attaque.

Afin de régler ce problème, le directeur général Jeremy O’Day a été occupé. Il a embauché le polyvalent Philip Blake et l’ancien centre des Lions de la Colombie-Britannique Peter Godber lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes, et il a aussi mis sous contrat de gros joueurs de ligne offensive américains. Sur papier, les Roughriders auront au moins cinq joueurs à évaluer pendant leur camp d’entraînement (Jerald Hawkins, Eric Lofton, Jeremiah Poutasi, Kooper Richardson et Jordan Tucker) mesurant au moins six pieds et quatre pouces, pesant entre 300 et 340 livres et ayant de l’expérience à la position de bloqueur. Cet élément, jumelé aux améliorations du jeune Logan Bandy, un choix au repêchage 2021 des Roughriders, laisse entrevoir une meilleure année sur la ligne de mêlée en Saskatchewan.

Comme on l’a vu l’an dernier, l’identité du quart-arrière partant aura peu d’importance si la ligne offensive n’arrive pas à lui accorder une protection adéquate. Ce qui nous amène à la deuxième histoire à surveiller.

Un nouveau quart-arrière arrive en ville

Lorsque Cody Fajardo a été relayé au rôle de substitut alors que les Roughriders n’étaient pas encore mathématiquement éliminés de la course éliminatoire, les jours du quart-arrière en Saskatchewan étaient comptés. Essentiellement, dès l’ouverture du marché des joueurs autonomes, le 14 février dernier, Fajardo a pris la direction de Montréal, et Trevor Harris a fait le saut des Alouettes aux Roughriders.

Une bonne protection de ses coéquipiers évoluant sur la ligne offensive sera cruciale pour Harris, qui aime demeurer dans sa pochette (même s’il frôle le plateau des 1000 verges au sol en carrière). Le vétéran de 10 campagnes a cumulé 4157 verges par la passe à Montréal l’an dernier, aidant les Alouettes à faire fi d’un début de saison de 2-6, en route vers une fiche de 9-9 et à une fin de campagne en finale de l’Est contre les éventuels champions de la Coupe Grey. Par le passé, Harris a toujours offert beaucoup de verges et beaucoup de points aux clubs pour lesquels il a joué. S’il a le temps nécessaire pour effectuer ses jeux, l’attaque des Roughriders et le succès général de l’équipe seront en excellente position pour connaître une meilleure année en 2023.

Un nouveau chef d’orchestre en attaque

En plus d’un changement de quart-arrière, les Roughriders comptent sur un nouvel entraîneur pour coordonner leur unité offensive. Kelly Jeffrey remplacera Jason Maas, qui a été limogé en fin de saison l’an passé, puis qui a obtenu le poste d’entraîneur-chef des Alouettes, mettant la table à une réunion entre Fajardo et lui.

Alors que Harris s’est installé avec sa nouvelle équipe au cours de l’hiver, ses conversations avec Jeffrey au sujet de l’attaque du club devraient l’encourager.

« Une machine à marquer des points explosive et roulant à plein régime », est la manière dont Jeffrey a décrit son attaque à Rob Vanstone de Riderville.com plus tôt ce mois-ci.

« Cela implique que nous allons être très bons dans la zone rouge », a ajouté Jeffrey. « Nous allons marquer des touchés, pas des placements. »

« Cependant, nous devrons apporter des changements – qu’il s’agisse de changements au personnel, des courses du quart-arrière, des jeux truqués, etc. – pour nous assurer de quitter la zone rouge avec des touchés. L’entraîneur-chef Craig Dickenson en parle régulièrement. Nous voulons des touchés, alors si nous pouvons les obtenir, nous serons agressifs. »

En supposant que le jeu de la ligne offensive se soit amélioré, Harris aura une pléthore d’armes à sa disposition. Au sol, il pourra compter sur Jamal Morrow et sur Frankie Hickson. En ce qui concerne les receveurs, Kian Schaffer-Baker, Brayden Lenius et Mitchell Picton sont tous de retour, offrant à Jeffrey beaucoup de flexibilité en ce qui a trait au ratio, et s’ajouteront au groupe un autre joueur national en Juwan Brescacin ainsi que d’autres joueurs autonomes mis sous contrat au cours de la saison morte, dont Jake Wieneke, Derel Walker et Shawn Bane Jr.

Une unité défensive à garder à l’œil

Larry Dean a triomphé à son retour au jeu à la suite d’une blessure en 2022 en devant un meneur sur le terrain ainsi qu’à l’extérieur de celui-ci (Riderville.com)

L’année dernière, les Roughriders se sont classés en milieu de peloton avec une récolte de 41 sacs. Cela devrait changer cette année. Le vétéran plaqueur défensif Micah Johnson est de retour en Saskatchewan après une année passée avec les Tiger-Cats de Hamilton, et Stefen Banks, un ancien des Stampeders de Calgary, s’est ajouté à la formation. Johnson et Banks rejoindront Anthony Lanier II et Pete Robertson pour former un quatuor redoutable qui partira à la chasse aux quarts cette année.

Avec le retour du groupe de secondeurs composé de Larry Dean, de Derrick Moncrief et de Micah Teitz, le coordonnateur défensif Jason Shivers pourra construire une défense agressive qui devrait aider à limiter les attaques adverses et provoquer des revirements.

La pression est toujours présente

À pareil moment l’an dernier, nous avons examiné la pression unique qui peut s’exercer sur le quart-arrière partant des Roughriders lorsque l’organisation est l’hôte du match de la Coupe Grey. Avec le départ de Fajardo pour Montréal, et à la suite des difficultés de l’an dernier, la pression s’est maintenant déplacée vers deux personnes différentes. Comme Fajardo il y a un an, O’Day et Dickenson en seront à leur dernière année de contrat en 2023. La prochaine saison est ainsi leur chance de remettre l’équipe sur les rails. En 2019 et en 2021, la Saskatchewan n’était qu’à une victoire de participer au match de la Coupe Grey. Le défi cette année pour les deux hommes sera d’aider leur formation à revenir dans la bonne direction dans une division Ouest qui est extrêmement compétitive chaque année.