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Camps d'entraînement 15 mai 2023

Quel quart-arrière de la division Est a le plus de choses à prouver?

La Presse Canadienne

TORONTO – À moins d’un mois du coup d’envoi de la saison 2023 de la Ligue canadienne de football (LCF), les quatre formations de la division Est ont toutes un thème récurrent : les quatre quarts-arrière pressentis pour être partants cette année ont énormément de choses à prouver.

« Peut-il encore exceller? »

« A-t-il encore sa place dans la LCF? »

Qu’il s’agisse de Cody Fajardo, de Jeremiah Masoli, de Chad Kelly ou de Bo Levi Mitchell, les quatre quarts-arrière pressentis pour être partants en 2023 joueront possiblement leur carrière cette saison. Mais lequel de ces quatre passeurs a le plus de choses à prouver cette année?

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En quatrième position : Bo Levi Mitchell

Avec deux victoires de la Coupe Grey et deux titres de joueur par excellence de la LCF à son actif, Mitchell est celui qui a le moins de choses à prouver des quatre joueurs identifiés plus tôt. Mais quand vous regardez ses derniers mois dans l’uniforme des Stampeders de Calgary, Mitchell est peut-être celui qui est le plus motivé à rebondir cette saison.

Selon vous, l’égo de Mitchell en a-t-il pris un coup lorsqu’on l’a cloué au banc au profit de Jake Maier l’an dernier? Mitchell compte plus de victoires lors des éliminatoires que Maier en totalise comme partant. Mitchell a été un modèle de leadership en 2022, mais il ne peut pas être content de la manière dont les choses se sont passées pour lui l’an dernier.

Cette année, Mitchell devra prouver qu’à 33 ans, il peut encore jouer à un niveau élite, même si de sérieuses blessures l’ont ennuyé en 2019 et en 2021. Il doit prouver aux Tiger-Cats de Hamilton que ses statistiques de l’an passé (19 passes de touché contre 19 interceptions) ne sont qu’une erreur de parcours sur son chemin vers, éventuellement, le Temple de la renommée du football canadien. L’héritage de Mitchell est sain et sauf, peu importe ce qu’il accomplira cette année. Toutefois, on peut penser qu’il cherchera à démontrer en 2023 qu’il a encore quelques années à jouer dans la LCF.

En troisième position : Jeremiah Masoli

Le plus vieux (34 ans) des quarts-arrière de la division Est, Masoli doit prouver qu’il peut être là pour le ROUGE et NOIR chaque semaine. Certes, il est injuste de blâmer un guerrier comme Masoli pour son incapacité à demeurer en santé. Après tout, ses blessures ont été le résultat de malchance et de coups vicieux au cours des dernières années.

Mais Masoli est un professionnel. Il a joué au plus haut niveau universitaire, et il a connu de bons parcours lors des éliminatoires de la LCF. L’un de ses principaux objectifs en 2023, en plus d’aider Ottawa à remporter la Coupe Grey, doit être de demeurer en santé pendant 18 matchs pour ses coéquipiers, pour son nouveau coordonnateur offensif Khari Jones et pour son nouvel entraîneur-chef Bob Dyce.

Le vétéran passeur cherchera à prouver qu’il peut redevenir le quart-arrière qui a amassé plus de 5200 verges par la passe lors d’une superbe saison 2018 à la suite de laquelle il a été le nommé de la division Est pour le titre de joueur par excellence. On a eu un aperçu de ce joueur la saison dernière, lorsqu’il a cumulé 711 verges par la passe en deux matchs contre les Blue Bombers de Winnipeg. Cette année, Masoli doit prouver qu’il peut y arriver pendant une saison en entier.

Le passage de Chad Kelly de substitut à numéro un est l’histoire principale à surveiller du côté des Argonauts en 2023 (Argonauts.ca)

En deuxième position : Chad Kelly

Avant tout, Chad Kelly devra prouver que le pari des Argonauts de Toronto à la position de quart-arrière était le bon. Difficile de se souvenir la dernière fois où une équipe a amorcé son camp d’entraînement avec si peu d’expérience de la LCF à l’une des positions les plus cruciales du football.

Présentement, le groupe de quarts-arrière des Argonauts comprend trois joueurs (Cameron Dukes, Ben Holmes et Bryan Scott) qui n’ont jamais lancé une seule passe dans la LCF. Kelly doit prouver à tout le monde qu’il est plus que le petit aperçu auquel ont eu droit les partisans lors de la victoire des Torontois 24-23 aux mains des Blue Bombers lors du match de la Coupe Grey en novembre dernier.

La saison 2023 sera la première de Kelly comme partant, depuis ses jours comme quart-arrière numéro un de l’Université Ole Miss. S’il parvient à connaître une campagne productive, Kelly prouvera que les quarts-arrière ayant connu du succès au sein de l’un des gros programmes de la NCAA peuvent exceller au Canada, contrairement à des passeurs comme Chris Leak, Eric Crouch, Andre Ware ou Rakeem Cato. Kelly a passé la saison morte à Toronto pour être dans la meilleure position possible pour récompenser la décision des Argonauts. Maintenant, il doit démontrer qu’il est capable d’en faire plus que simplement briller au quatrième quart du match de la Coupe Grey.

En première position : Cody Fajardo

S’il y a un quart-arrière qui a des choses à prouver dans la division Est, c’est bel et bien le nouveau passeur des Alouettes de Montréal, Cody Fajardo.

« Cette saison morte a été difficile pour moi. Tu ne sais pas ce qui va arriver. On aurait dit que mon nom était sali semaine après semaine, même une fois que la saison fut terminée. On aurait dit que j’étais responsable de tous les malheurs… J’avais de la difficulté à regarder la situation des autres joueurs de la Ligue; je semblais être l’homme de trop », avait mentionné Fajardo à The Gazette plus tôt cette année.

Il y a certains marchés où il est plus facile de connaître une mauvaise saison comme quart-arrière. La Saskatchewan n’en fait pas partie. L’athlète de 31 ans, nommé au sein de l’équipe d’étoiles de la LCF en 2019, veut prouver cette année que les Roughriders ont pris la mauvaise décision lorsqu’ils ont préféré Mason Fine à lui vers la fin de la saison 2022. Fajardo doit prouver qu’il est un quart-arrière élite, et non un quart-arrière que l’on sous-estime constamment. Ce ne sera pas une tâche facile, puisque ces deux mondes sont complètement à l’opposé l’un de l’autre pour un athlète professionnel.

En plus, Fajardo voudra prouver aux partisans montréalais que leurs favoris ont enfin trouvé un joueur capable d’adéquatement remplacer Anthony Calvillo. Y a-t-il une tâche plus difficile à accomplir dans la LCF? Depuis le départ à la retraite de Calvillo, en 2013, quelque 17 quarts-arrière ont amorcé au moins un match pour les Alouettes. La plupart des partisans du circuit espèrent qu’il pourra prouver à tout-au-chacun qu’il a eu tort. S’il y parvenait, ce serait toute une histoire.

D’après une chronique de Matthew Cauz publiée sur CFL.ca.