18 mai 2023

Les participants du programme Diversité au football saisissent leurs opportunités

Stampeders.com

TORONTO – Ils ont suivi des parcours différents jusqu’à présent, mais trois participants au programme Diversité au football de la LCF, présenté par Securian Canada, ont tous la même destination en tête.

L’ancien receveur de la LCF Jabari Arthur, Greig Longchamps, un joueur de ligne offensive sélectionné par Edmonton lors du repêchage de 2006, et Alysha Emerson, qui possède une vaste expérience en flag-football féminin et en touch-football féminin, espèrent tous devenir entraîneurs au niveau professionnel.

« Quand j’ai entendu parler du programme, j’ai été agréablement surpris », a dit Longchamps, maintenant entraîneur-chef dans une école secondaire de Montréal, qui prend part au camp d’entraînement des Elks d’Edmonton. « C’est une excellente façon de mettre le pied dans la porte. »

« Je suis content d’avoir été choisi. Ce que ce programme fait pour la communauté; il existe maintenant un moyen pour vous de vous faire remarquer. C’est toujours une bonne chose. »

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Arthur a passé sept saisons comme joueur avec les Stampeders; il effectue présentement un deuxième séjour comme entraîneur avec la formation albertaine (Jason Halstead/LCF.ca)

Arthur, un natif de Montréal qui a joué huit ans dans la LCF et qui a remporté deux Coupes Grey avec les Stampeders, est actuellement le coordonnateur offensif des Dinos de l’Université de Calgary. Ce sera la deuxième fois qu’il participe à un camp d’entraînement des Stampeders en tant qu’entraîneur invité.

« Toutes les personnes qui réussissent sont des étudiants à vie », a-t-il mentionné. « J’espère une fois de plus améliorer mes connaissances et mes techniques de football. Mais observez également la façon dont les entraîneurs des Stampeder se comportent en tant que membres du personnel sur le terrain et en dehors de celui-ci. »

« Mon objectif est d’avoir un cahier et d’essayer de remplir chaque page au cours des trois prochaines semaines. J’essaie tout simplement de m’améliorer. »

Emerson, qui est la coordonnatrice défensive de l’équipe féminine de flag-football du Sheridan College, espère voir plus de femmes devenir entraîneuses dans la LCF.

« Les femmes peuvent le faire », a déclaré la native de Mississauga, en Ontario, qui participe au camp d’entraînement des Blue Bombers de Winnipeg. « Elles peuvent entraîner à ce niveau. »

« Je comprends mes compétences. Je suis ici pour apprendre et acquérir autant de connaissances que possible. Je suis une grande défenderesse de la place des femmes dans le sport, en particulier de la place des femmes dans le football. S’il y a une chose que je peux retenir de cette expérience, c’est que les femmes doivent montrer aux autres femmes qu’elles ont une place dans le football. »

L’objectif du programme Diversité au football est de créer une plateforme à travers laquelle des individus talentueux peuvent exprimer leurs connaissances, leurs identités et leurs expériences culturelles pour contribuer à la croissance du football canadien.

Neuf participants prendront part aux camps d’entraînement des équipes de la LCF pour faire l’expérience du coaching ou des aspects opérations football et opérations commerciales de la Ligue.

Emerson a suivi le chemin le moins parcouru dans sa quête pour devenir entraîneuse. Bien que de nombreux participants du programme Diversité au football aient joué au football avec contacts, une grande partie de son expérience a été acquise en jouant et en entraînant le flag-football. Certaines ligues acceptent les contacts et emploient des lignes offensive et défensive, tandis que d’autres sont sans contact.

« Dans l’ensemble, les concepts sont exactement les mêmes », a expliqué Emerson, qui est coordonnatrice au sein de la ligue Women’s Intercollegiate Football Association et qui est aussi coordonnatrice du développement du football féminin pour Football Ontario. « En tant que joueuse, je regarde les couvertures, et quel genre de stratagèmes et de jeux puis-je retenir. »

« Je regarde également cela sous des aspects comme la façon dont le camp d’entraînement est organisé, les horaires d’entraînement. Je fais également attention au côté opérationnel. »

Au camp des Elks, Longchamps est ravi de travailler et d’apprendre auprès de Chris Jones, le directeur général, entraîneur-chef et coordonnateur défensif d’Edmonton.

« Il est quelqu’un autour de qui j’ai toujours voulu être, et j’ai toujours voulu en apprendre le plus possible sur les tenants et les aboutissants », a-t-il dit. « J’ai pratiqué le football comme joueur. Maintenant, voir l’autre côté du spectre va être très intéressant. »

« Je cherche juste à voir à quoi ressemble la situation dans son ensemble. »

Longchamps espère apporter de nouvelles idées et de meilleures pratiques à son équipe à Montréal.

« Je cherche à obtenir de nouvelles informations, sur la façon d’attaquer certaines couvertures et certains fronts défensifs avec le jeu au sol », a-t-il dit. « Je peux obtenir des informations auprès d’entraîneurs qui le font depuis bien plus longtemps que moi. »

Revenir dans une équipe qui l’a repêché et où il a disputé quelques matchs préparatoires ajoute à l’engouement.

« C’est particulier », a-t-il admis.

Arthur a fait ses preuves en tant que joueur et qu’entraîneur universitaire canadien. Il considère le programme Diversité au football comme un moyen de réseauter au niveau professionnel.

« J’essaie de m’imprégner de tout ce que je peux apprendre et de créer des relations avec les entraîneurs, les joueurs et les membres de l’administration », a-t-il dit.

« Le football, en particulier au Canada, est une communauté très petite et très unie. C’est toujours bien d’essayer de forger de nouvelles relations et d’apprendre de personnes qui exercent leur profession à un très haut niveau. »

Lors de la recherche d’employés, de nombreux entraîneurs-chefs de la LCF recherchent des assistants qui ont passé par les rangs universitaires américains. C’est un autre obstacle pour les Canadiens comme Arthur.

« Il y a beaucoup plus d’équipes aux États-Unis, et des budgets sont plus importants », a-t-il dit. « Ils doivent cependant venir ici et apprendre les nuances du football canadien. »

« Je pense qu’il y a un avantage à ce que les entraîneurs viennent du Canada et des États-Unis. »

Emerson a été impressionnée par l’accueil chaleureux qu’elle a reçu de la part des membres du personnel d’entraîneurs et des joueurs des Blue Bombers.

« Même les entraîneurs en attaque, avec lesquels je ne travaille pas nécessairement directement, ont été disposés à partager leurs connaissances, leurs petits trucs et leurs astuces », a-t-elle dit.

« J’ai eu un certain nombre de joueurs qui sont venus me voir et qui se sont présentés, et qui m’ont posé des questions sur mon parcours dans le monde du football. »

La route peut être longue et difficile pour obtenir un emploi d’entraîneur de football dans les rangs professionnels. Arthur a déclaré que le programme Diversité au football profitera aux minorités visibles qui font parfois face à une autre colline à gravir.

« J’espère que nous arriverons à un endroit où nous n’aurons plus besoin de programmes comme celui-ci », a-t-il dit. « Jusque-là, ce programme est absolument génial. Je reconnais toujours les bons coups là où je peux. Je reconnais ici le bon coup de la LCF pour avoir tenté de faire des pas dans cette direction. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.