Elks c. Stampeders : Première recherche de perles rares du calendrier préparatoire

CALGARY – Regarder un match préparatoire dans la Ligue canadienne de football (LCF) peut parfois s’apparenter à la recherche d’une aiguille dans une botte de foin.

Le processus est parfois aride, alors qu’il faut passer au peigne fin les joueurs qui sont en train de passer d’étrangers au camp d’entraînement à de véritables coéquipiers sur le terrain. Ils sont toujours en train d’apprendre les diverses stratégies en attaque, en défense et sur les unités spéciales, nombre d’entre eux s’adaptent aux nuances et aux règlements propres au football canadien, et tout le monde s’efforce de créer une chimie, tout en étant lancé dans une véritable situation de match, devant déployer leurs aptitudes à pleine vitesse pour la première fois depuis l’ouverture des camps d’entraînement.

Bref, il se passe beaucoup de choses, et on en demande énormément aux athlètes sur le terrain, qui doivent évoluer avec la pression de tenter de se tailler une place au sein de la formation partante de leur équipe respective.

Ainsi, quand l’on croit avoir déniché une perle rare dans cet environnement frénétique, la sensation est incroyable. Voici quelques joueurs qui sont ressortis du lot, lundi, lorsque les Elks d’Edmonton et les Stampeders de Calgary ont finalement réussi à disputer un match complet, malgré les conditions météorologiques défavorables.

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Deux noms à retenir?

 
Jarret Doege ne sera un membre des Elks d’Edmonton que depuis deux mois – il a signé son contrat le 3 avril – s’il parvient à se tailler une place au sein de la formation d’ici la fin du camp d’entraînement. Sa performance lundi après-midi lui a permis de plaider sa cause. L’athlète de 25 ans, un produit de l’Université Troy, a réussi 11 de ses 14 passes pour 136 verges et un touché contre les Stampeders. Dans l’environnement chaotique d’un match préparatoire, Doege a connu une journée de travail efficace. À moins d’une surprise, Taylor Cornelius et Tre Ford seront, respectivement, les quarts-arrière numéro un et deux des Elks. Le jeu solide de Doege devrait amener l’entraîneur-chef et directeur général Chris Jones et son personnel à réfléchir à ce à quoi ressemblera leur quart-arrière numéro trois cette saison.

À l’autre bout de la passe de touché de Doege se trouvait le receveur recrue Maurice Ffrench. Son touché sur des réceptions de 45 verges était le premier majeur de la rencontre, et il a permis au produit de l’Université de Pittsburgh de connaître un après-midi productif, alors qu’il a capté 10 des 12 passes lancées vers lui pour 119 verges et ce touché. Le groupe de receveurs des Elks est déjà bien rempli, mais Ffrench a tiré profit de son opportunité et a démontré à tous ce dont il était capable.

Les débuts de Clark Barnes

Quelles émotions habitaient le receveur Clark Barnes lundi? Il attend depuis des lunes de sauter sur un terrain de football à titre de professionnel, puis il apprend le jour du match qu’il devra patienter une demi-heure de plus en raison de la mauvaise qualité de l’air. Quand il a enfin eu la chance de mettre les pieds sur la surface de jeu, il a démonté qu’il avait sa place avec les grands. Choix de troisième tour des Stampeders lors du repêchage 2023 de la LCF, Barnes n’a réussi qu’un seul attrapé, lundi. Mais cette réception de 26 verges est survenue dans la zone des buts, alors qu’il avait réussi à se démarquer des joueurs défensifs des Elks. Le jeune homme de 22 ans a ensuite remis le ballon à sa mère dans les gradins. Il a aussi démontré sa vitesse à l’aide d’un bon retour de 16 verges à la suite d’un botté de dégagement.

Les recrues connaissent généralement des hauts et des bas au cours d’une saison. Mais ce fut agréable de voir Barnes entamer la saison préparatoire, et sa carrière chez les professionnels, d’une bonne façon.

Le début d’une lutte pour le poste de quart-arrière numéro deux à Calgary?

Normalement, le poste de quart-arrière numéro deux, chez les Stampeders, devrait revenir à Tommy Stevens. Il connaît le système, il a joué l’an passé, et il a livré une performance à la hauteur de ce qu’il avait démontré l’an dernier, lundi. Mais, comme du côté d’Edmonton, où Doege a profité de son opportunité, Logan Bonner a bien fait du côté de Calgary, alors qu’il a trouvé Luther Hakunavanhu pour un touché au quatrième quart, lors de sa première série à l’attaque de la journée.

Finalement, Bonner a réussi trois de ses six passes pour 71 verges et un touché, mais le jeune passeur de 25 ans a bien joué. Dave Dickenson a laissé sous-entendre que le poste de quart-arrière numéro deux allait être le résultat d’une chaude lutte lors du camp d’entraînement. Bonner a peut-être rendu cette lutte un peu plus intéressante avec sa performance avant-hier.

Profitons de cet espace pour songer à ce que nous réserve Hakunavanhu – un receveur national qui amorcera sa troisième campagne dans la LCF cette année – cette saison. Il est gros et il est capable de réussir des jeux, lui qui compte déjà cinq touchés et 539 verges sur des réceptions en carrière, ce qui pourrait lui permettre d’être utilisé à profusion dans l’attaque de Dave Dickenson cette année.

À propos de ce converti de deux points

Lorsque Bonner et les Stampeders se sont placés pour effectuer un converti de deux points à la suite du touché de Hakunavanhu, on aurait dit un parfait moment de calendrier préparatoire. Il s’agissait d’un moment idéal pour Dickenson de pratiquer un converti de deux points, alors que rien, ou presque, n’était à l’enjeu. Le fait qu’une pénalité ait été décernée lors de leur première tentative, une punition à Edmonton leur offrant une deuxième chance, a rendu les choses encore mieux. Deux opportunités, en situation de match, de tenter un jeu que vous utiliserez assurément à un moment ou à un autre de la saison régulière, c’est extrêmement précieux.

Une opportunité, enfin, pour Faithfull?

Le botteur international des Elks, Dean Faithfull, a eu 36 ans lundi. Il a réussi trois de ses quatre placements à Calgary. Faithfull a été le deuxième choix au total du repêchage mondial de la LCF plus tôt cette année. Un ancien joueur de soccer de la Division II de la NCAA, Faitfhull a appris à jouer au football, il est retourné à l’Université en 2021, puis il a maintenu une moyenne de 58,8 verges en 44 bottés d’envoi avec l’Université Colorado State Pueblo.

Natif de l’Angleterre, Faithfull connaîtra vraisemblablement son sort à la suite du dernier match préparatoire des Elks, samedi, contre les Blue Bombers de Winnipeg. S’il parvient à demeurer dans la LCF, il s’agira d’un excellent chapitre d’une histoire plutôt unique dans l’univers du football.

Au tour de Cornelius de se reposer

À pareille date l’an passé, Taylor Cornelius luttait pour poursuivre son parcours dans le monde du football. Il a amorcé la saison 2022 comme quart-arrière numéro quatre des Elks, mais il est parvenu à gravir les échelons jusqu’au poste de partant de l’organisation, signant même une prolongation de contrat avec le club cet hiver, la formation albertaine confirmant son intention de lui confier le poste de quart-arrière numéro un à nouveau en 2023.

Il s’agit de toute une tournure des événements au cours de la dernière année pour Cornelius, que plusieurs étaient prêts à sacrifier au milieu des ennuis des Elks tout au long de la dernière saison. Il s’est frayé un chemin pour devenir l’un des points forts de cette campagne au cours de laquelle les Elks avaient désespérément besoin de victoires. Le fait qu’il n’ait pas eu à sauter sur le terrain et à faire ses preuves lundi était une belle récompense pour ce travail acharné.

D’après une chronique de Chris O’Leary publiée sur CFL.ca.