
Fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus
1 septembre 2023
TORONTO – Chaque saison, toutes les équipes de la Ligue canadienne de football (LCF) participent à un camp d’entraînement, à des matchs préparatoires puis à un calendrier régulier de 18 matchs en ayant des attentes.
Et comment faire autrement? Elles ont chacune passé les six derniers mois à modifier leur formation afin de bâtir la meilleure équipe possible, une équipe digne de soulever la coupe Grey en novembre et d’être ensevelie sous les confettis.
Cette année, les deux équipes de l’Alberta n’ont tout simplement pas répondu aux attentes. Par contre, ce n’est pas parce qu’elles n’ont pas essayé!
Qu’il s’agisse d’élaborer une charte des positions idéale, de trouver la chimie entre deux joueurs qui passeront, heureusement, toute la saison en santé à se battre côte à côte ou simplement de faire confiance à un quart-arrière en qui tout le monde croit pleinement dans l’organisation.
LIENS CONNEXES
» Les meilleurs affrontements de la fin de semaine de la fête du Travail
» Lions c. Alouettes : Un duel parfait pour mettre la table à la fin de semaine de la fête du Travail
» Lauther parmi les meilleures performances lors de la fin de semaine de la fête du Travail
» Notes de match : Aperçu de la fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus
» Plus de nouvelles de la LCF
Les formations d’Edmonton et de Calgary ont été bâties différemment, mais elles ont connu un sort similaire avant leurs deux prochaines semaines l’une contre l’autre.
La défense des Stampeders s’est appuyée sur la résilience de vétérans comme Micah Awe et Cameron Judge ainsi que sur un groupe expérimenté de quatre chasseurs de quarts-arrière qui a été constamment parmi les meilleurs de la LCF en 2023. Les Elks ont misé sur une tertiaire jeune, ont éprouvé des ennuis à freiner la course lorsqu’ils tiraient de l’arrière et se sont appuyés sur le secondeur intérieur Nyles Morgan pour réaliser à peu près tous les jeux possibles afin de maintenir leurs espoirs de participer aux éliminatoires.
En attaque, c’est Jake Maier, et seulement lui, pour Calgary. À sa première saison complète comme quart-arrière partant, Maier a démontré pourquoi l’équipe, de haut en bas, se sentait à l’aise d’effectuer une transition historique entre Bo Levi Mitchell et lui lors des matchs contre Ottawa et Toronto cette année, des parties au cours desquelles son attaque, sur le terrain, semblait parfois imparable.
Pour Edmonton, 2023 représente une autre saison où le club aurait aimé voir Taylor Cornelius conserver le rôle de quart-arrière numéro un. Mais c’est plutôt une poignée de remplaçants qui ont dû sauter dans la mêlée en raison de blessures ou de performances couci-couça. Jarret Doege a obtenu sa chance à la suite d’une passe de touché à couper le souffle dans une cause perdante contre les Argonauts de Toronto, mais son départ à Ottawa fut plutôt une comédie d’erreurs. Kai Locksley a été libéré après qu’il ait exprimé ses frustrations le long des lignes de côté, et, finalement, les Elks ont donné une opportunité à Tre Ford.
Contrairement à Maier, Ford n’a jamais abordé cette saison en sachant qu’il serait le quart-arrière numéro un de l’organisation. Loin de là, même : le produit des Warriors de l’Université de Waterloo s’est battu pour obtenir des répétitions après le camp d’entraînement, mais quand on le voit sur le terrain pendant un match, le talent brut est indéniable. Quelque chose que Maier et lui ont en commun, malgré des compétences différentes.
Edmonton et Calgary. Deux équipes avec de riches histoires qui cherchent à retrouver cette ambiance qui règne au sein d’équipes championnes, mais qui ne semblent tout simplement pas atteindre les objectifs qu’elles s’étaient fixés en début d’année et qui risquent de rater les éliminatoires si la Saskatchewan continue à gagner du terrain devant elles – malgré l’adversité à laquelle seront opposés les Roughriders, contre Winnipeg, au cours des deux prochaines semaines.
Voilà ce qu’il y a de bien dans la saison de la LCF : chaque match compte. La vieille mentalité selon laquelle « la saison ne commence qu’à la fête du Travail » est absurde. Si vous attendez jusqu’en septembre pour commencer à jouer votre meilleur football, vous vous placerez – et ces équipes l’ont fait – loin derrière au classement en vue des éliminatoires.
Qu’est-ce qui change lors de la fin de semaine de la fête du Travail? Tout semble plus réel. L’intensité augmente, l’air commence à se rafraîchir, et quelque chose enfoui au plus profond des joueurs de football prend vie. Des années à marteler que l’automne est la saison de football aboutissent à ce qui peut souvent ressembler à une seconde moitié de saison différente.
C’est exactement ce sur quoi comptent Calgary et Edmonton.
La clé pour Calgary est de demeurer en santé et de continuer à trouver des moyens d’accéder pour Jake Maier démontre une certaine constance, en réalisant d’importantes performances qui se traduisent par des victoires et pas seulement par des victoires morales.
Pour Edmonton, les deux prochaines semaines seront consacrées à jouer les trouble-fêtes. À trouver un moyen pour que Tre Ford batte son rival provincial, et envoyer le message que si nous ne participons pas aux éliminatoires, ces deux matchs contre Calgary seront nos éliminatoires.
Deux équipes avec des campagnes décevantes, selon leurs propres dires, cherchant à trouver un élan et une cohérence qui pourraient changer leur regard sur 2023. Il n’y a pas de meilleur moment que la fin de semaine de la fête du Travail pour inverser le scénario et commencer à écrire une nouvelle intrigue. Ces deux équipes en ont besoin et en auront l’occasion lundi.
D’après une chronique de Marsahll Ferguson publiée sur CFL.ca.