
EDMONTON – Le quart-arrière de l’Université Bishop’s, Justin Quirion, participant des Elks d’Edmonton au programme de stages pour quart-arrière de la Ligue canadienne de football (LCF), n’est pas étranger aux sauts dans le vide.
« D’aller à Bishop’s, c’était comme arriver ici (à Edmonton). Je me lançais dans l’inconnu. Oui, je vais faire des erreurs, mais ça va me permettre de grandir en tant que personne. »
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Originaire de Saint-Georges, en Beauce, Quirion avait joué au football toute sa vie dans la région de Québec, avant de se joindre à l’Université Bishop’s en 2022. Loin de chez lui, dans une université anglophone, il a dû faire preuve de résilience pour s’adapter à son nouvel environnement.
C’est pourquoi le voyage vers Edmonton, où il participe depuis le 8 mai au camp d’entrainement des Elks afin de parfaire ses habiletés et d’évoluer aux côtés de ses homologues professionnels, ne lui a pas causé trop de stress.
« Je ne suis jamais allé en Alberta, je n’avais jamais vécu une expérience du genre. Pour être franc, je n’étais pas nerveux. J’étais prêt à vivre ces expériences-là et absorber toute l’information. Je suis débrouillard; à l’aéroport, seul, j’ai été capable de m’arranger », raconte Quirion en riant.
Dès son arrivée au camp des Elks, le passeur des Gaiters a été impressionné par toute la structure derrière un camp d’entrainement de la LCF.
« Ce qui m’impressionne le plus, c’est à quel point il y a du personnel qui s’occupe de l’équipe. L’horaire est construit de manière efficace, j’ai accès à toutes les installations de l’équipe. Dans le vestiaire, tout le monde se présente. Dans les rencontres de groupe, il n’y a aucun niaisage! »
Justin Quirion prend énormément de notes au camp des Elks! / Photo: Elks d’Edmonton
À Edmonton, Quirion profite de l’expérience de McLeod Bethel-Thompson, le quart partant nouvellement acquis par l’équipe, pour parfaire son savoir et ses méthodes d’entrainement. Bethel-Thompson, 35 ans, a remporté la Coupe Grey à deux reprises, en plus d’avoir passé quelques années dans la NFL.
« Je prends énormément de notes. Je prends probablement plus de notes depuis que je suis ici que durant toute ma session d’hiver à l’université! Par exemple, la routine de réchauffement de Bethel-Thompson, certains aspects du cahier de jeu », explique-t-il.
Tre Ford, jeune quart-arrière canadien qui suscite beaucoup d’engouement aux quatre coins de la Ligue, secondera Bethel-Thompson cette saison, à Edmonton. Quirion mentionne que Ford est une grande source d’inspiration pour lui, en tant que joueur canadien qui évolue à une position historiquement dominée par des Américains.
« C’est vraiment cool (de voir un quart canadien réussir dans la LCF). On a beaucoup parlé de son parcours à l’Université de Waterloo. Il a eu une occasion de jouer et il l’a saisi. Il a su performer au bon moment. Autant lui que Bethel-Thompson, ils sont toujours contents de répondre quand j’ai des questions. »
Comme Tre Ford, Quirion est au courant de l’importance de saisir ses occasions. Limité à un rôle de réserviste lors de ses deux premières saisons au Cégep de Lévis, Quirion s’est même mis à douter de son avenir au football.
« Durant mes deux premières saisons collégiales, j’étais le réserviste d’Adrien Guay, qui a été quart-arrière à l’Université Concordia par la suite. Ça a été très difficile mentalement, je me suis beaucoup remis en question », se remémore-t-il. « Je savais que je voulais encore aller à l’université. Je me suis toujours d’y que j’allais tougher une journée de plus. Au bout du compte, j’ai passé à travers. Quand ç’a été mon tour, je me suis dit que c’était à moi d’être le quart de cette équipe-là. »
Quirion a été nommé joueur par excellence à Bishop’s, en 2023 / Bishop’s athletics
Arrivé à l’Université Bishop’s en 2022, il a été nommé joueur par excellence de l’équipe dès la saison suivante. En six rencontres en 2023, il a accumulé 1497 verges par la voie des airs et inscrit cinq majeurs. Il a aussi couru pour 156 verges.
Profitant de l’expertise des professionnels à Edmonton, Quirion compte ramener beaucoup de ses acquis à l’université, pour en faire profiter ses coéquipiers et ses entraineurs.
« J’essaie de tout prendre en note pour pouvoir le ramener avec moi. J’aimerais ça avoir des discussions avec mes entraineurs (à l’Université Bishop’s) pour éventuellement adapter ou ajouter des jeux à notre cahier. J’ai accès à des entraineurs professionnels. D’après moi, ils font de bonnes choses », mentionne-t-il en riant.
Galvanisé par son parcours à Edmonton, Quirion sait maintenant qu’il peut tirer son épingle du jeu avec des professionnels, malgré le travail qui lui reste à faire.
« Je crois que ma compréhension du jeu est ce qui me démarque; la manière dont j’analyse les situations. Chez les professionnels, ce n’est pas nécessairement plus compliqué, c’est que tout se passe plus vite. Mais ça, tu peux le pratiquer. Je sais qu’il y a du travail à faire, mais je ne me considère pas très loin. »
« Je ne me mets aucune pression. Je veux y aller une saison à la fois. Je veux juste jouer au football le plus longtemps possible. »