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MONTRÉAL – Les derniers sceptiques par rapport aux Alouettes de Montréal sont vraiment à court d’arguments après le match contre les Argonauts de Toronto. Tout le monde réclamait une victoire des Als contre une bonne équipe pour cimenter leur position dans la Ligue.
Moi-même, dans ma chronique la semaine dernière, j’avais demandé une performance épatante à Toronto. On peut dire que le défi a été relevé. Ça n’a pas été facile en début de match, mais finalement, la crème est remontée à la surface plus le match avançait.
En première demie, on a eu le droit du bon jeu défensif des deux côtés. C’est la première fois de la saison que Montréal avait un adversaire qui rivalisait avec eux au chapitre de la robustesse. Les Argos ont été en mesure de les brasser un peu.
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On dit souvent que quelques gros jeux viennent faire la différence dans un match.
Pour moi, le premier dans ce match-là, ça a été le toucher de Tyson Philpot au début du match. C’était difficile pour l’attaque des Alouettes de découper le terrain; on y allait petit morceau par petit morceau, premier essai par premier essai. Philpot, là-dessus, est allé donner le gros morceau à son équipe, le seul touché marqué en première demie.
Un autre gros jeu est survenu en deuxième demie, avec la feinte de la faufilade du quart de Caleb Evans qui s’est transformée en touché de Cole Spieker. Pour Spieker, je trouve qu’il a connu le meilleur match de sa jeune carrière contre les Argos.
On peut aussi souligner le bon travail de Geoffrey Cantin-Arku, qui a réussi deux sacs. Ils sont arrivés dans des moments importants dans le match. C’est plaisant de voir un Québécois produire aussi rapidement avec les Alouettes.
Du côté des Argos, même si Cameron Dukes surpasse les attentes qu’on avait envers lui au début la saison, ça ne fait pas de lui un quart-arrière élite dans la LCF
On voit qu’il a encore des croûtes à manger. Je suis convaincu qu’il va s’améliorer au cours des prochaines semaines. Il y a quand même une belle équipe autour de lui, elle va lui donner la chance de gagner chaque match.
Une autre fin frustrante pour les Elks
Encore une fois, les Elks d’Edmonton ont connu une fin de match crève-cœur contre les Lions. On commence à être habitué à ça. L’équipe pourrait être 4-0, elle pourrait être 3-1, elle pourrait être 2-2.
Finalement, elle commence sa saison 0-4. Chaque semaine, on est capable de trouver un ou deux jeux qui ont fait la différence pour Edmonton, dans ces matchs qu’ils ont perdus de justesse. J’en ai encore identifié un cette semaine.
L’interception de McLeod Bethel-Thompson dans la zone payante. Au début du troisième quart, c’était la première séquence des Elks en deuxième demie.
On réussit à se rendre à la porte de la zone des buts. Finalement, ça se transforme en revirement. Quand on regarde la marque finale, c’est sûr que ça a fait la différence dans le match.
Chez les Elks, on joue quand même du bon football, mais le jeu qui fait la différence entre gagner et perdre le match ne semble jamais pencher en leur faveur.
Les Lions nous ont encore une fois démontré qu’ils sont la meilleure équipe dans la division Ouest.
Pour une deuxième semaine d’affilée, William Stanback a eu un gros impact sur la victoire. En plus du jeu au sol, il a capté quatre passes, dont une pour un toucher au quatrième quart, qui a eu une importance capitale en fin de match.
On sonne l’alarme à Winnipeg
C’est officiellement l’heure de sonner l’alarme pour les Blue Bombers. L’équipe est 0-4, la défense joue un jeu très fade, peu robuste.
Zach Collaros est même tombé au combat contre les Stampeders. Même si tout le monde adore Chris Streveler, en tant que joueur « couteau suisse », il faut admettre qu’il n’est pas un quart-arrière qui peut diriger l’attaque d’une équipe qui aspire aux grands honneurs.
Certes, il a été en mesure de forcer la prolongation. Mais il a été victime d’une interception en prolongation qui, finalement, a été fatale pour son équipe.
Chez les Stamps, sans être une puissance, ils jouent quand même du football encourageant.
Jake Maier joue assurément du meilleur football que la saison dernière. Il a cinq passes de touché depuis le début de la campagne, seulement deux interceptions, et il n’a échappé à aucun ballon.
Les Stamps ont laissé revenir les Blue Bombers dans ce match-là. Ils se sont un peu fait donner le match en prolongation, parce que l’attaque des Blue Bombers n’a pas en mesure de marquer. Mais, en même temps, cette interception-là, dans la zone de début, il fallait la réaliser. René Paredes a réussi son placement par la suite et les Stamps se retrouvent avec une fiche encourageante de 2-1.

Jake Maier démontre des signes encourageants depuis le début de la saison. (LCF.ca)
Le ROUGE et NOIR vient à bout de ses démons
Le match entre Hamilton et Ottawa nous a offert exactement ce à quoi on s’attendait, c’est-à-dire un match entre deux équipes de bas de classement.
Ça ne veut pas dire que ces matchs-là ne sont pas importants, parce que les matchs entre ses deux équipes vont jouer un rôle important dans le classement pour le troisième rang dans l’Est, qui est une position clé dans la course aux éliminatoires. Quand on regarde dans l’Ouest, Les Elks et les Blue Bombers sont vraiment en retard dans la course en ce moment, ce qui fait en sorte que ce n’est pas du tout impossible d’avoir une troisième équipe de l’Est participer aux éliminatoires. Ottawa a deux victoires, c’est quand même deux de plus que Winnipeg et Edmonton.
Je suis content pour Ottawa, qui avait un complexe d’infériorité face au Ticats. En effet, le ROUGE et NOIR n’était pas arrivé à vaincre Hamilton depuis 2018.
Après trois rencontres, ils ont gagné deux matchs à domicile, ce qui est un signe encourageant.
Cependant, je trouve que ces deux équipes n’ont pas l’instinct du tueur. On a vu plusieurs interceptions potentielles être échappées et plusieurs erreurs mentales. Contre des équipes moins fortes, tu peux t’en tirer avec la victoire. Mais quand tu affrontes l’élite, ce sont des choses comme ça qui te coutent des matchs.
Quand je dis ça, ça me fait penser aux Alouettes, qui sont l’équipe référence dans la Ligue présentement. Je ne dis pas qu’à Montréal, on attrape toutes les interceptions, qu’on n’échappe jamais le ballon. Mais en fin de match à Toronto, Dionté Ruffin n’a pas échappé son interception, et ç’a été un jeu clé pour la victoire des Als.
Une dure perte pour les Riders
La perte du quart-arrière Trevor Harris pour au moins six matchs vient faire très mal au Roughriders de la Saskatchewan, surtout qu’on a vu dans la fin de match il y a deux semaines que le substitut Shea Patterson avait du mal à trouver ses repères. Je comprends que c’est un joueur qui n’a pas beaucoup d’expérience et qu’il a été lancé soudainement dans la mêlée.
Cela étant dit, on a vu l’écroulement des Riders l’an dernier, une fois la saison de Harris terminée. J’espère pour eux que ce ne sera pas la même chose cette saison. La bonne nouvelle, c’est que Harris devrait être en mesure de revenir d’ici quelques semaines.
Espérons qu’il reviendra en pleine forme, parce que ça se peut que son équipe essuie un retard au classement. Ça se peut qu’en son absence, les Riders ouvrent la porte à Edmonton ou à Winnipeg pour remonter au classement.
Je souhaite un prompt rétablissement à Harris, parce que les Riders sont une équipe dangereuse quand il est en uniforme.
Propos recueillis par Félix Galli.