MONTRÉAL – Ça n’a pas été chic, mais les Alouettes ont encore réussi à s’en sortir.
Ils ont trouvé un moyen de l’emporter, malgré le fait qu’ils ont pour une première fois cette saison tiré de l’arrière par 14 points à un certain point dans le match. Certains pourraient voir ça comme un faux pas de l’équipe. Moi, personnellement, je le vois comme un premier test de caractère que l’équipe a réussi passer haut la main.
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On reproche souvent aux bonnes équipes de ne pas faire face à assez d’adversité durant la saison régulière. De ne pas être assez mis à l’épreuve pendant les éliminatoires. Je pense notamment aux Argonauts de la saison dernière, qui l’ont eu facile durant la majorité de la saison, avant de s’incliner en finale de l’Est.
Jusqu’à maintenant, du moins, on ne peut pas dire la même chose des Alouettes. À 23-12 en faveur de Calgary à la mi-temps, beaucoup de gens doutaient des Oiseaux.
Pourtant, il y avait quand même quelques signes qui laissaient croire que la porte était ouverte pour une remontée.
D’abord, Calgary a inscrit 10 de ses 23 points en première demie à la suite de revirements, soit l’interception lancée par Fajardo, soit l’échappé de Philpot. Je ne dis pas que c’est négatif de marquer sur ces séries-là. C’est juste que je savais certainement que Fajardo n’allait pas lancer quatre ou cinq interceptions durant la rencontre et que les joueurs des Alouettes n’allaient pas échapper trois ballons de plus avant la fin du match.
Ce n’était pas un moyen viable pour Calgary de se dire que pendant quatre quarts, on allait capitaliser sur des erreurs de l’adversaire.
L’autre signe était que l’attaque des Stampeders n’était vraiment pas impressionnante, malgré l’avance de Calgary. Personnellement, Jake Maier m’a déçu, samedi soir. J’ai eu l’impression que le groupe d’entraineurs n’avait pas confiance en lui. La plus longue passe qu’il a tentée dans la rencontre a été de seulement 12 verges.
Les deux jeux les plus explosifs de la soirée chez Calgary ont été réalisés par Tommy Stevens, le quart-arrière réserviste. Il a réalisé une course à l’extérieur de 39 verges, en troisième et court, en plus de compléter une passe de 24 verges un peu plus tard en première demie.
Chez les Alouettes, je veux lever mon chapeau à Cole Spieker, qui a accepté un gros contact dans la zone des buts pour marquer un touché important au quatrième quart.
Le demi offensif Walter Fletcher a aussi connu un solide match, autant au sol que par la voie des airs. Il a réussi une très belle course pour marquer le touché gagnant, réalisant une très belle feinte en 1-contre-1 pour se défaire d’un joueur défensif.
Un mot sur Marc-Antoine Dequoy pour conclure mon segment sur les Alouettes. Il est tombé au combat durant le match; on ne connaitra pas la sévérité de sa blessure avant la séance d’entrainement de mardi. On a vu Najee Murray prendre sa place au poste de Maraudeur samedi soir. Je ne suis pas convaincu que Murray possède la vitesse nécessaire pour évoluer à cette position.
Jason Maas sera-t-il tenté d’insérer le Montréalais Tyson Copeland dans la formation? Dequoy étant un joueur canadien, Maas devra peut-être jongler avec son ratio cette semaine pour arriver à une solution satisfaisante.
Quoi qu’il en soit, la perte de Dequoy à long terme ferait très mal aux Alouettes. Il est un joueur dominant et le meneur incontesté de la tertiaire des Oiseaux.
Patterson s’en sort bien en Saskatchewan
Arthur Ward/LCF.ca
Passons à la victoire des Roughriders contre les Argonauts. Ce match a été au gros coup de pelle dans le visage des Torontois. La blessure de Trevor Harris aurait dû leur permettre de s’accrocher à la course pour la tête de la division Est.
Finalement, ils se sont plutôt tirés dans le pied. Cameron Dukes a connu un match vraiment catastrophique, avec quatre interceptions. Ce n’est pas comme si Shea Patterson, chez les Riders, avait connu un excellent match non plus. Cependant, il a su mieux protéger le ballon que Dukes.
Bravo à Patterson d’avoir réussi à remporter cette rencontre, lui qui était le réserviste de Trevor Harris il y a à peine deux semaines. Je trouve qu’il a réussi plusieurs belles courses où il a fait preuve de sang-froid, où il a encaissé de gros contact. C’était nécessaire si son équipe voulait gagner. Il a aussi complété des passes importantes en fin de match, pour permettre à son équipe de conserver la possession du ballon et de mettre fin à la rencontre.
Il faut dire que la défense des Riders a été vraiment solide durant ce match. Je suis même prêt à dire que c’est la seule unité défensive de la LCF qui peut rivaliser avec celle des Alouettes.
Chez les Argos, le match de jeudi contre les Alouettes sera extrêmement important. Ils ont besoin d’une victoire s’ils désirent demeurer dans la course pour la première position dans l’Est. Malgré sa mauvaise performance contre les Riders, je m’attends à ce que Cameron Dukes soit le quart-arrière partant. Si à chaque fois qu’un jeune quart-arrière connaissait un mauvais départ on le clouait au banc, on ne pourrait jamais développer des passeurs de premier plan.
Une première victoire pour les Bombers
LCF.ca
Les Blue Bombers se devaient de l’emporter contre le ROUGE et NOIR. À 0-5, leur saison aurait déjà été en grand danger. À 1-4, ils se sortent un peu la tête de l’eau.
L’absence de Zach Collaros, combinée au fait que Dru Brown s’est blessé en début de match, n’a certainement pas aidé au spectacle qui nous a été offert sur le terrain du Princess Auto Stadium.
Au moins, le jeu au sol a été mis en valeur chez les deux équipes. Mais, même malgré quelques beaux flashs aux sols, je trouve que ce match-là a manqué d’étincelles.
Même s’ils ont gagné le match, Les Blue Bombers n’ont convaincu personne qu’ils étaient officiellement de retour. Dans le cas d’Ottawa, la suite des choses va vraiment dépendre de l’état de santé de Dru Drown. Est-ce qu’on est capable de gagner des matchs avec Dustion Crum au poste de quart-arrière partant? Selon moi, ça serait difficile.
Le ROUGE et NOIR avait une belle occasion de dépasser les Argos au deuxième rang de la division Est. Il est encore tôt dans la saison, mais on sait que cette place au classement garantit un match d’éliminatoires à domicile. Il n’y a pas énormément de matchs prenables dans le calendrier du ROUGE et NOIR. Celui de vendredi dernier en était un. Ont-ils bousillé leur chance d’occuper une position avantageuse au classement?
Que se passe-t-il avec les Ticats?
On va commencer à manquer de mots pour décrire la saison des Tiger Cats. Le match contre les Lions décidé bien avant la fin de la première demie, qui s’est terminée par une avance de 34-11 de la Colombie-Britannique qui a été terminée bien avant l’arrivée de la victoire. Avec un écart de 23 points à la mi-temps, les Ticats se sont retrouvés dans une situation de football de rattrapage très difficile.
J’ai parlé du fait que les Blue Bombers ont réussi à remporter un match pour renverser la vapeur. Les Ticats n’ont pas été en mesure de la faire et ils se retrouvent avec une fiche de 0-5. Oui, le match contre les Lions était une lourde commande. Mais plus tôt cette saison,
Ils ont eu une opportunité à la maison, contre les Roughriders, de gagner un match. La semaine dernière contre Ottawa, ils ont aussi perdu le match en toute fin de rencontre.
On perçoit dans le langage corporel des joueurs de Hamilton que l’équipe ne joue pas avec confiance. Au moins, Les Tiger-Cats profitent d’une semaine de congé cette semaine pour tenter de retrouver leurs repères.
Propos recueillis par Félix Galli