Peter McCabe/LCF.ca
CALGARY – André Bolduc se plait à Calgary. Cet ancien joueur, aujourd’hui entraineur bien connu des partisans montréalais parce qu’il a occupé divers postes chez les Alouettes entre 2014 et 2022, en est à sa première saison avec les Stampeders. Il est l’entraineur des demis offensifs.
« Ça se passe super bien. Le personnel d’entraineurs est très relevé en termes d’expérience », mentionne-t-il au bout du fil. « Ils sont habitués à leurs façons de faire, qui fonctionnent bien, mais ils sont ouverts aux idées et aux nouvelles façons de faire. »
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Menés par l’entraineur-chef Craig Dickenson, les Stampeders présentent une fiche de 2-2 après quatre rencontres. La semaine dernière, ils ont laissé filer une avance de 11 points au quatrième quart contre les Alouettes, une défaite particulièrement crève-cœur.
« Montréal a une très bonne défense, des ajustements ont été faits. On n’a pas réussi à mettre le dernier clou dans le cercueil, on les a laissés revenir dans le match. On a aussi écopé de deux pénalités couteuses, dont une qui nous a empêchés de tenter un placement. »
Est-ce que le moral d’une équipe est affecté après une défaite de ce genre?
« C’est sûr que c’était tranquille dans l’avion », dit-il en riant. « On n’a pas eu le temps de pleurer trop longtemps, parce qu’on se prépare pour un autre gros match sur la route contre Winnipeg. Le moral demeure bon. On a ciblé plein de bonnes choses qu’on a faites contre les Alouettes. »
Un match important contre les Blue Bombers
Même si on est encore tôt dans la saison, le match de vendredi soir (19 h HE, RDS) revêt tout de même une importance particulière. Avec une victoire, les Stamps remporteraient la série annuelle contre les Bombers et s’assureraient ainsi de l’avantage au bris d’égalité en fin de saison. De plus, avec un affrontement entre les Roughriders et les Lions samedi soir, les Stamps voudront l’emporter à Winnipeg pour demeurer à portée de mains des deux premiers rangs de la division Ouest.
« Les victoires en début de saison sont super importantes, tu dois être opportuniste. C’est ce qui fait la différence à la fin de la saison; si tu te bas ou pas pour une place en éliminatoires », mentionne Bolduc. « Beaucoup d’équipes ont connu de mauvais départs, Winnipeg est à 1-4. Zach Collaros a été blessé, peut-être qu’il ne sera pas en santé pendant le match. Il faut tirer avantage de ces choses-là. »
Le Princess Auto Stadium de Winnipeg est réputé comme étant un environnement hostile pour les équipes adverses. La foule bruyante vient compliquer le travail de l’équipe visiteuse, ce qui force les entraineurs à s’ajuster.
« Le bruit amène un aspect difficile. On l’a vécu au BC Place, quand il y avait 50 000 personnes pour le concert de 50 Cent. On y va avec une cadence silencieuse », explique Bolduc. « Le garde tape le centre, qui remet le ballon un peu plus tard. Il faut s’ajuster, mais on l’a fait toute la semaine dans les entrainements. On a mis de la musique forte. Dans ce temps-là, beaucoup de la communication se fait avec des signaux. »
Peter McCabe/LCF.ca
Une filiale québécoise importante
Les Stampeders comptent beaucoup de joueurs québécois dans leur formation. Seulement en 2024, ils en ont repêché cinq (Benjamin Labrosse, Christy Nkanu, Jason Janvier-Messier, Paul-Antoine Ouellette et Kaylyn St-Cyr).
Bolduc trouve très plaisant le fait que les Stampeders n’hésitent pas à choisir de joueurs québécois au repêchage.
« Ce sont tous de bons, jeunes joueurs, mis à part William Langlais qui est là depuis longtemps. On se dit bonjour, on parle en français. Personne n’est dérangé à cause de ça, tout le monde est respectueux. Je suis fier que Calgary fasse confiance à autant de Québécois. »
Avec la blessure au demi défensif étoile Demerio Houston, Benjamin Labrosse et Kaylyn St-Cyr, tous deux demis défensifs, ont la chance de se faire valoir. Samedi dernier, contre les Alouettes, Labrosse a disputé son premier match en carrière en tant que partant. St-Cyr, de son côté, a réussi trois plaqués sur les unités spéciales contre Montréal.