Fin de la semaine de la fête du Travail OK Pneus : Le duel Bombers c. Riders en cinq points
LCF.ca
REGINA – Alors que la fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus approche à grands pas, Shawn Bane Jr. s’imprègne de la géopolitique historique de la Ligue canadienne de football (LCF).
Comme beaucoup, le volubile receveur dit qu’il a toujours pensé que les Blue Bombers de Winnipeg étaient les principaux adversaires de son employeur actuel, les Roughriders de la Saskatchewan.
C’était le cas jusqu’à ce qu’un ancien membre lui remette les pendules à l’heure.
« J’ai entendu dire que nos « rivaux » n’étaient pas Winnipeg, au départ », dit Bane. « Mais ensuite, avec l’affrontement classique de la fête du Travail, la rivalité s’est développée d’elle-même. »
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Winnipeg sera sans aucun doute l’ennemi dimanche, alors que Bane et les Riders affronteront le demi de coin Tyrell Ford et les Bombers au Mosaic Stadium.
« Ce sont les adversaires qui rendent la rencontre si spéciale pour les partisans », affirme le centre de la Saskatchewan Peter Godber.
Les allers-retours historiques de Winnipeg entre les divisions – Ouest, Est, Ouest, Est – ont sans doute conduit à une rivalité moins intense dans les premiers jours de cet affrontement classique de la fin de semaine de la fête du Travail.
Depuis la naissance de la LCF en 1958, Winnipeg a joué 21 saisons dans la division Est. La saison 2024 marque la 45e campagne des Bombers dans la division Ouest, où ils résident depuis 2014.
Cela signifie que l’affrontement classique de la fin de semaine de la fête du Travail – et le match revanche le week-end suivant à Winnipeg – est plus susceptible de faire la différence entre une fin de saison précoce et une place en éliminatoires, ou même un laissez-passer pour la finale de l’Ouest.
« Si je suis en public avec un équipement des Riders la semaine où nous jouons contre Winnipeg, tout ce que les partisans me disent c’est : « S’il vous plaît, battez Winnipeg » », dit Godber. « Je ne sais pas vraiment pourquoi cela ressemble à un match plus important du point de vue des amateurs, mais c’est le cas. »
« Vous avez pratiquement la garantie d’avoir un stade à guichets fermés et une foule gonflée à bloc. »
Voici cinq choses à savoir avant la confrontation de dimanche au Mosaic Stadium :
LE FACTEUR DE LA FOULE
Parlez aux joueurs et ils vous diront que l’énergie de la foule se traduit par des plaqués encore plus sévères et par une intensité accrue sur le terrain.
Et cela s’applique aux deux équipes.
« Oh, oui, c’est un environnement hostile », a déclaré le receveur de Winnipeg Nic Demski. « Vous savez, la Saskatchewan est très passionnée par son football. Leurs partisans, ils aiment les Riders. »
« Mais nos partisans, ici, ils sont tout aussi passionnés, sinon plus. Donc on sait qu’ils vont faire le voyage. »
Le trajet — de Winnipeg à Regina — prend un peu plus de six heures en voiture (en respectant la limite de vitesse).
« Avec autant de vert que vous verrez dans cette foule, vous verrez aussi beaucoup de bleu », dit Demski.
Quoi qu’il en soit, Demski est prêt pour le déluge annuel d’insultes créatives des fidèles partisans des Riders.
« Je suis un visage familier », dit Demski. « J’ai joué en Saskatchewan, puis je suis rentré chez moi à Winnipeg. Donc ils ne se gêneront pas. Ils ne le font jamais. »
« Mais ça me permet de m’immerger encore plus dans le jeu de cette façon. J’adore ça. J’aime quand la foule interagit. J’aime cet environnement hostile. »
LES ENJEUX
Avec l’hostilité qui règne et la première place dans l’Ouest en jeu, la fièvre du football s’empare des Prairies.
Les Riders (5-5-1) sont perchés au sommet de la division Ouest, juste derrière les Bombers (5-6) et les Lions de la Colombie-Britannique (5-6).
La Saskatchewan et Winnipeg ont toutes deux connu des turbulences au cours de la première moitié de la saison. Le match de la fin de semaine de la fête du Travail, le premier d’une série aller-retour, représente donc l’occasion idéale d’affirmer leur domination dans la lutte pour une place en éliminatoires.
« Nous nous affronterons trois fois cette saison », dit Demski. « Ils nous ont battus la première fois. »
Le 19 juillet dernier, la Saskatchewan a battu les Bombers 19-9 au Mosaic Stadium. Cela signifie que les Riders doivent gagner un match dans la série aller-retour pour remporter le bris d’égalité si les équipes terminent la saison avec des fiches identiques.
« Nous devons être vifs », a déclaré Bane. « Nous devons prendre soin du ballon et tirer parti des actions et de la défense qu’ils nous offrent. »
« Nous pouvons transformer de petits jeux en gros jeux en bloquant plus loin sur le terrain ou simplement en étant au bon endroit au bon moment. Je pense que ce seront là les éléments clés. »
LE DISEUR DE BONNE AVENTURE
Pour être clair, l’affrontement classique de la fin de semaine de la fête du Travail est intense même lors des saisons où il existe un fossé entre les équipes au classement.
Prenons l’exemple de la saison dernière, lorsque les Riders (5-5) ont vaincu les Bombers (9-2) 32-30 en prolongation.
La différence? Une conversion de deux points grâce à Bane, qui se sentait déprimé et désillusionné plus tôt dans le match.
« Je n’avais pas souvent le ballon, et un de mes coéquipiers m’a pris à part et m’a dit : « Écoute, ne stresse pas trop. Tu vas faire partie du jeu. Tu vas gagner ce match. » »
Ce coéquipier qui a eu cette prémonition? L’ancien receveur de la Saskatchewan, Tevin Jones.
« Je savais que je devais garder la tête dans le jeu, car il y aurait un jeu que je serais appelé à réaliser », dit Bane. « Alors, Dieu merci, c’est grâce à cette conversion de deux points que nous avons pris l’avance. »
Depuis 1982, les deux équipes s’affrontent à Regina chaque fin de semaine de la fête du Travail, la Saskatchewan ayant obtenu un dossier de 29-12 au cours de ces 41 parties.
L’édition 2023 a marqué la première fois que le match a nécessité une prolongation.
« J’ai pu écrire une page d’histoire l’année dernière, ce qui est génial », a déclaré Bane. « On est simplement reconnaissant. On veut faire en sorte que, sur le terrain et en dehors de celui-ci, les gens se souviennent de nous pendant des années. »
LES (VIEUX) QUARTS-ARRIÈRE
Les Blue Bombers ont souhaité un joyeux anniversaire à Zach Collaros à la fin de la séance d’entraînement de mardi; leur quart-arrière a eu 36 ans.
« Il n’a assurément pas aimé que nous chantions tous », dit Demski. « Il essaie de passer la journée incognito quand c’est son anniversaire. »
« Zach est le genre de gars qui veut que l’on ne fasse pas attention à lui. Il est toujours concentré sur la situation dans son ensemble. »
Deux fois nommé joueur par excellence de la LCF, Collaros éprouve des difficultés statistiques cette saison, ayant complété 67,6 % de ses passes pour 2483 verges, six touchés et 12 interceptions.
L’histoire est différente en Saskatchewan, bien que le quart-arrière partant ait encore plus de bougies, annuellement, sur son gâteau d’anniversaire que Collaros.
Trevor Harris a 38 ans. Nommé meilleur joueur offensif de la LCF pour le mois d’août, Harris a réussi 72,1 % de ses passes cette saison pour 1417 verges, 10 touchés et cinq interceptions.
DEUX ÉQUIPES, DES DIRECTIONS DIFFÉRENTES
Les Bombers sont sur une séquence de trois victoires. Les Riders cherchent à mettre fin à une séquence de deux défaites.
Le rythme est donc, sans doute, du côté de Winnipeg.
Les Riders se remettent encore d’une défaite de 20-19 la semaine dernière contre les Argonauts de Toronto. Le botteur Lirim Hajrullahu a marqué le simple gagnant lors du dernier jeu du match.
« Je suppose que nous avons trouvé des moyens de ne pas gagner », a déclaré Bane. « Mais ce ne sont que des moments d’adversité, qui vont nous aider à aller de l’avant. »
Les Bombers viennent eux aussi de connaître une joute dramatique. Après avoir lancé trois interceptions, Collaros a rejoint Kenny Lawler pour le touché gagnant avec 19 secondes à jouer.
Cela a donné à Winnipeg une victoire de 26-23 sur les Tiger-Cats de Hamilton.
Le secondeur intérieur Adam Bighill, le cœur de la défense de Winnipeg, sera de retour dans la formation cette semaine, après avoir raté le match de la semaine dernière en raison d’une blessure aux ischiojambiers. Le joueur de ligne offensive Stanley Bryant (maladie) devrait également jouer pour Winnipeg.