
David Chidley/LCF.ca

MONTRÉAL – La semaine dernière en était une où les prédictions étaient faciles à effectuer.
Évidemment, j’ai eu une fiche de 0-3.
La rencontre entre les Alouettes et les Stampeders s’est soldée par un match nul à saveur de défaites pour les deux équipes. Pour Montréal, pas besoin de vous expliquer pourquoi ce résultat est décevant.
Pour les Stamps, dans une course serrée dans l’Ouest comme elle l’est en ce moment, puis dans une ligue où les saisons sont de seulement 18 matchs, il n’y a pas vraiment de place pour des victoires morales, car chaque match représente un pourcentage tellement important de cette saison.
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Calgary pourrait se dire « c’est bien, on a réussi à tenir tête à la meilleure équipe de la ligue. Mais en prenant en compte la course dans laquelle l’équipe est impliquée, un point sur deux n’est pas suffisant pour les Stamps, surtout quand on prend en compte le fait qu’ils avaient les Alouettes dans les câbles pour une bonne portion de la rencontre.
L’échappée de Tommy Stevens à la porte des buts sur la faute filable du quart est une métaphore parfaite de la saison des Stampeders, dans le sens qu’ils se tirent souvent dans le pied.
Puis à l’inverse, le fait d’avoir une chance de revenir dans le match après avoir laissé l’adversaire prendre les devants est aussi typique de la saison des Alouettes. Cependant, au lieu de se mettre en marche un quart trop tard, ou une demie trop tard, l’attaque des Alouettes n’a jamais pris son envol contre les Stamps. Elle n’a jamais trouvé de rythme, elle n’a jamais été capable de marquer des points lors de deux séquences consécutives, mis à part la prolongation, évidemment, où on donne déjà un positionnement sur le terrain qui est avantageux.
Les Alouettes peuvent remercier le botteur Jose Maltos, qui a été impeccable dans ce match-là. Il a été 4/4 au niveau de ses placements et a établi un nouveau record personnel sur 53 verges. De plus, il a réussi trois de ses quatre placements dans des situations où les Alouettes auraient perdu la rencontre s’ils les avaient manqués : le placement sur le dernier jeu du quatrième quart puis les deux placements en prolongation.
Les Alouettes ont encore une fois eu de la difficulté contre l’attaque au sol. Dedrick Mills a eu un gros match, avec 122 verges au sol, puis, à ce point-ci, il faut considérer que c’est une faiblesse des Alouettes qui est bien identifiée par toutes les équipes de la Ligue canadienne de football (LCF). D’ici la fin de la saison régulière, toutes les équipes vont tenter d’exploiter cette faille dans le système défensif des Alouettes.
En attaque, Cody Fajardo n’avait pas l’air dans la meilleure des formes. En fait, son niveau de jeu n’est pas le même depuis qu’il est revenu de sa blessure. Je trouve que ça parait particulièrement dans les passes en zones profondes. Souvent, elles manquent de précision et de mordant.
Je sais qu’il n’a jamais été reconnu pour la puissance de son bras, mais je trouve qu’en ce moment, c’est pire qu’avant. On voit des balles flottantes dans les airs quand on vise dans les zones profondes, ce qui est très dangereux pour les interceptions.
La bonne nouvelle du côté des Alouettes est que le ROUGE et NOIR s’est incliné contre les Tiger-Cats et n’a donc pas été en mesure de rétrécir l’écart au classement.
Les deux équipes se croisent la semaine prochaine puis se croisent de nouveau lors de la semaine 19. Le vent pourrait changer de côté parce que Montréal n’est pas complètement hors de portée pour Ottawa.
Avec un match aussi important que celui de samedi contre Ottawa, sommes-nous à un ou deux mauvais quarts de jeu d’avoir une controverse de quarts-arrière chez les Alouettes? Si les ennuis de Fajardo se poursuivent, on ne peut pas commencer à s’écrouler à ce stade-ci de la saison. Il sera intéressant de voir comment réagira Jason Maas si une telle situation devait se produire.
Les Tiger-Cats n’ont pas dit leur dernier mot
Ça fait maintenant deux matchs consécutifs que les Tiger-Cats nous offrent un départ canon.
Contre le ROUGE et NOIR, ils ont inscrit 21 points en première demie et sont retraités au vestiaire avec une avance de 15 points.

Bailey McLean/LCF.ca
Dans un match où le ROUGE et NOIR avait l’occasion de réduire l’écart qui le sépare des Alouettes, Dru Brown n’a pas eu l’air dans son assiette.
Malgré le fait que les Ticats aient laissé plusieurs chances à Ottawa de revenir dans ce match-là, les revirements du ROUGE et NOIR les ont empêchés de trouver du rythme. Quand tu es victime de six revirements lors d’un même match, c’est rare que tu en sortes victorieux.
On a même tenté d’insérer Jeremiah Masoli au poste de quart-arrière en fin de match pour donner un peu d’énergie à l’attaque. Ça a fonctionné, puisqu’elle a marqué des touchés sur les deux premières séquences de Masoli. Cependant, l’écart était déjà trop grand.
Ce que j’ai mentionné plus haut par rapport à Cody Fajardo s’applique aussi à Dru Brown la semaine suivante. Même si Bob Dyce a déjà annoncé qu’il sera partant contre les Alouettes, sa laisse sera courte s’il ne connait pas une bonne première demie. Masoli a bien fait lors de son seul départ de la saison et a bien paru en relève à Brown contre les Tiger-Cats. Malgré leur bonne saison, les Alouettes et le ROUGE et NOIR pourraient donc tous deux se retrouver impliqués dans une controverse de quarts-arrière cette semaine.
Les Argos solides contre les Lions
On commençait à croire que les Argos étaient en train de s’écrouler. Il y a deux semaines, Chad Kelly avait complètement perdu le nord contre le ROUGE et NOIR.
Je me demandais comment il allait réagir après cette contreperformance. Finalement, il a connu sa meilleure sortie de la saison contre les Lions, au BC Place, où ce n’est jamais facile de l’emporter.

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Cette saison, quand les Argos commencent bien un match, ils le finissent habituellement bien aussi. Quand ils ont pris les devants contre les Lions, on a vu leur niveau de confiance monter d’un cran. Chad Kelly n’a pas commis d’erreurs stupides et il n’a été victime d’aucun revirement.
Contrairement au ROUGE et NOIR et aux Alouettes, la controverse des quarts-arrière est déjà bien en vie chez les Lions, et ce, depuis le retour de Nathan Rourke.
Durant la rencontre, la Colombie-Britannique a retiré Rourke au profit de Vernon Adams Jr. En fin de match, on a même laissé une chance au jeune Chase Brice.
Dans le vestiaire et au sein de l’état-major, c’est clair qu’il y a des écoles de pensées différentes à savoir qui devrait être le pivot partant des Lions.
J’ai donc parlé de trois équipes qui ont des interrogations au poste de quart-arrière, et je vais même ajouter les Elks d’Edmonton, qui ont annoncé que Tre Ford allait être le partant samedi, contre les Blue Bombers, malgré les excellentes récentes performances de McLeod Bethel-Thompson.
À ce stade-ci de la saison, c’est très intéressant de voir une telle tendance se dessiner. Il sera très intéressant de voir comment ces situations évolueront d’ici la fin de la saison.
Propos recueillis par Félix Galli