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4 novembre 2024

Bourbonnais : La revanche est dans l’air entre les Argonauts et les Alouettes

Kevin Sousa/LCF.ca

MONTRÉAL – Les demi-finales de division nous ont offert du très bon football en cette première semaine des éliminatoires de la Coupe Grey.

Dans l’Est, les Argonauts de Toronto ont battu le ROUGE et NOIR d’Ottawa par la marque de 58-38. Compte tenu du fait que les Argos étaient les grands favoris pour l’emporter, je trouve qu’Ottawa a offert une performance honorable, en détenant même l’avance à la mi-temps.

Les Argos ont mis le pied sur l’accélérateur en deuxième demie. Une fois qu’ils ont pris les devants, ils se sont arrangés pour être prudents avec le ballon et ne jamais laisser le ROUGE et NOIR revenir dans la partie.

C’est dommage pour le quart-arrière Dru Brown, qui a connu un bon début de match. Contre un adversaire plus talentueux, sur la route, le vent a fini par tourner, notamment en raison des interceptions retournées pour des touchés qui sont venues sceller l’issue du match.

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Brown a été contraint de lancer le ballon à 61 reprises durant la rencontre, un record pour un match éliminatoire. Le manque de profondeur en ce qui a trait au jeu au sol a fait très mal au ROUGE et NOIR contre Toronto.

Établir un jeu au sol efficace devra être l’une des priorités de l’état-major d’Ottawa durant la saison morte si on désire connaitre du succès en éliminatoires dans le futur.

Dans l’Ouest, les Roughriders de la Saskatchewan ont défait les Lions de la Colombie-Britannique par la marque de 28-19, dans un match qui aura été serré jusqu’à la toute fin.

La différence dans cette rencontre a été les revirements. Trevor Harris n’a été victime d’aucune interception, tandis que Vernon Adams Jr. en a commis trois, dont certaines qui ont offert du très bon positionnement aux Riders. Dans un match à simple élimination, perdre la bataille des revirements s’avère souvent fatal.

Il faut dire que les Lions, qui ont tiré de l’arrière durant la majeure partie de la rencontre, en ont demandé beaucoup à Adams. À un certain point dans la rencontre, les Lions ont complètement abandonné le jeu au sol, ce qui m’a étonné. William Stanback, qui est reconnu pour user les défenses adverses avec son style nord-sud, n’a porté le ballon qu’à sept reprises.

Je m’attendais à voir beaucoup plus de Stanback dans cette rencontre-là, disputée sur la route, dans un environnement hostile. Je n’ai pas été très partisan du plan de match des Lions contre les Riders.

Chez les Riders, justement, Trevor Harris a été bon, mais c’est AJ Ouellette qui a volé la vedette. Il a obtenu une moyenne de cinq verges par courses et a marqué deux gros touchés.

Arthur Ward/LCF.ca

Je veux aussi souligner la performance du receveur québécois Samuel Emilus, qui en était à son premier match éliminatoire. Il a capté neuf passes pour 106 verges. Après deux bonnes saisons, on peut affirmer qu’il est le receveur numéro un chez les Roughriders, ce qui s’aligne avec la tendance des receveurs canadiens qui connaissent beaucoup de succès dans la LCF.

La vengeance est un plat qui se mange froid

Le match entre les Argonauts et les Alouettes en finale de l’Est était le duel tant attendu chez les partisans des deux équipes, alors qu’il s’agira du match revanche de la finale de division de l’an dernier, qui avait été remporté par les Alouettes.

Toronto se présente à Montréal cette année avec un esprit de vengeance. On se souvient tous de l’interception retournée pour un touché de Marc-Antoine Dequoy sur la première séquence du match, qui avait marqué le début de la fin pour les Argos. Samedi, connaitre un bon début de match sera sans doute l’une des priorités de l’entraineur-chef Ryan Dinwiddie.

Je dois mentionner que Cody Fajardo et l’attaque des Alouettes n’avaient pas connu une grande soirée lors de ce match. Ils n’avaient pas eu à être étincelants, puisque Toronto se tirait continuellement dans le pied.

Christian Bender/LCF.ca

Je ne m’attends pas à un match à sens unique cette année. J’ai l’impression que les partisans devront rester bien assis dans leur siège parce que c’est un match qui va être serré jusqu’à la toute fin.

Pour ce qui est des Alouettes, je sais que plusieurs analystes ne sont pas nécessairement des partisans de la semaine de congé dont bénéficient les champions de division dans la Ligue canadienne de football (LCF), en raison du fait qu’elle peut faire perdre un peu de rythme.

Pour les Alouettes, qui ont connu une fin de semaine en dents de scie et qui comptaient sur beaucoup de joueurs amochés, je crois que cette semaine de congé ne peut qu’être bénéfique. De plus, les Argos viennent de jouer un gros match contre le ROUGE et NOIR, et il est fort probable que certains joueurs en soient sortis avec des petits bobos. Les joueurs clés ont toutefois l’air de s’en être tirés relativement indemnes.

Il s’agit du match de l’année pour les deux équipes. Je m’attends à un très bon spectacle.

Les Riders contre la dynastie des Bombers

Aller affronter les Blue Bombers, dans leur forteresse qu’est le Princess Auto Stadium, n’est pas une commande facile pour les Roughriders en finale de l’Ouest.

C’est un environnement extrêmement hostile, et les conditions météorologiques ne sont souvent pas clémentes. On sait que Trevor Harris a la réputation de ne pas se présenter lors des matchs disputés dans ce contexte. Cependant, s’il parvient à battre les Bombers, il aura le luxe de disputer le match de la Coupe Grey à l’intérieur, au BC Place.

Si je compare cette édition des Blue Bombers à celles des années précédentes, je la trouve légèrement inférieure. L’attaque de Winnipeg ne m’a pas impressionnée cette saison, et je m’attends à un match serré contre les Riders, samedi.

Si ceux-ci arrivent à garder le pointage serré tôt dans le match, ils arriveront peut-être à sortir la foule de la rencontre. Habituellement, plus un match est serré, plus l’équipe qui est sur la route arrive à prendre ses aises.

Propos recueillis par Félix Galli