Trois façons dont la ligne défensive des Argos aura un impact lors de la 111e Coupe Grey
Thomas Skrlj/CFL.ca
VANCOUVER – Les Argonauts de Toronto savent appliquer de la pression.
Les équipes de la Ligue canadienne de football (LCF) sont toujours en quête de joueurs capables de mettre de la pression sur le quart-arrière, l’un des aspects les plus importants pour gagner des matchs de football. On peut dire que l’organisation des Argos a plutôt bien réussi dans cette quête.
Sans ordre particulier, Jake Ceresna, Robbie Smith, Folarin Orimolade, Ralph Holley et Derek Parish font tous partie des meilleurs joueurs de la Ligue en matière de pression sur le quart-arrière adverse.
Les statistiques le confirment. Les cinq joueurs ont terminé parmi les 21 meilleurs joueurs de la Ligue pour ce qui est des pressions totales (sacs, plaqués et forcer le quart à se débarrasser du ballon) selon Pro Football Focus (PFF).
Voici trois façons dont ce groupe pourrait avoir un impact sur la 111e Coupe Grey.
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LE PREMIER À SE RENDRE AU QUART-ARRIÈRE
Commençons par l’évidence. Un petit coup d’œil aux statistiques vous montrera cinq joueurs des Argonauts parmi les 18 meilleurs joueurs en matière de sacs. Ceresna et Holley mènent le circuit avec huit, suivis de Smith, Parish et Orimolade avec six chacun.
« Quand on arrive sur le terrain, c’est comme une course vers le quart-arrière », a dit Holley, le plus jeune du groupe. « C’est celui qui y arrive en premier. C’est toujours important pour nous de vouloir être excellents, pas seulement pour nos entraîneurs, mais pour nous-mêmes et pour l’équipe. »
Toronto a dominé la ligue en matière de sacs du quart en 2024, terminant la saison avec 48 sacs, soit neuf de plus que le ROUGE et NOIR d’Ottawa. Les Argos en ont aussi ajouté six autres en éliminatoires, dont quatre contre les Alouettes de Montréal lors de la finale de l’Est.
Ces statistiques témoignent de l’excellent travail du personnel d’entraîneurs défensifs, dirigé par les co-coordonnateurs défensifs Kevin Eiben et Will Fields, mais cela va bien au-delà de ça.
« C’est un témoignage du travail de notre entraîneur de la ligne défensive, Demetrious Maxie, qui fait un excellent travail pour préparer nos joueurs chaque semaine », a dit Eiben. « On a des jeunes dans la LCF, à part Orimolade, Robbie Smith et Jake Ceresna. Beaucoup de gars sur cette ligne arrivent dans la LCF pour leur première ou deuxième année, donc les préparer chaque semaine, c’est un grand mérite de Maxie. »
Quant au résultat de cette course? Holley a marqué une pause.
« Oui, quelqu’un doit de la viande à quelqu’un d’autre », a rigolé le joueur de ligne défensive.
EFFORT ET PHYSIQUE
Autant les sacs sont importants, autant ils ne sont pas aussi fréquents qu’on pourrait le penser, même pour une ligne défensive aussi féroce que celle des Argos. La défense torontoise a joué 976 jeux durant la saison régulière, enregistrant un sac dans 48 d’entre eux, ce qui représente environ 4,9 % des jeux. Mais qu’est-ce qui se passe dans les autres 95,1 %?
Pour les Argos, c’est la pression. Beaucoup de pression. Selon PFF, Toronto a terminé au deuxième rang pour les pressions totales, avec 292, et au premier rang pour le pourcentage de pressions avec 32,4 %.
« C’est de l’effort et du jeu physique », a dit Fields à propos de la poursuite incessante du quart-arrière par son équipe. « Ils ne s’arrêtent jamais, et c’est ce qu’on demande à la ligne défensive, de donner un maximum d’effort et d’être le plus que possible engagé physiquement, et c’est exactement ce que Coach Maxie tire d’eux. Personne ne le fait mieux que ces gars-là. »
L’effort et la robustesse sont des aspects cruciaux pour jouer au sein de la ligne défensive, mais vous vous tromperiez si vous pensiez que c’est tout ce qu’il faut pour réussir au plus haut niveau.
« On met vraiment beaucoup de travail ensemble et on étudie les films comme des fous », a dit Ceresna à propos de leur préparation en groupe. « On a tous cette habitude de vouloir atteindre le quart-arrière et d’être compétitifs. On veut tous avoir le sac, et c’est ce qui nous motive. Si je vois Orimolade ou Smith faire du travail supplémentaire à l’entraînement, je vais courir vers eux parce que moi aussi je veux faire du travail supplémentaire. Je pense que c’est ça qui nous rend bons, c’est qu’on a toute la même mentalité : on veut atteindre le quart-arrière et on veut être celui qui le jette au sol. On se nourrit les uns des autres, et c’est pour ça qu’on a été excellents. »
LA PRESSION CRÉE DE LA PUISSANCE
Les statistiques totales ne sont qu’une partie de l’histoire. Elles peuvent souvent être le produit du volume, pas de l’efficacité.
Ce n’est pas le cas des joueurs de la ligne défensive des Argonauts en 2024. Les Argos ont aussi dominé la Ligue pour le pourcentage de victoires lors de duels sur la ligne de mêlée avec 51,5 %, selon PFF. Ce sont 9 % de plus que les Tiger-Cats de Hamilton (42,5 %), qui ont terminé deuxièmes dans cette même catégorie. Cela signifie que les Argonauts gagnaient leurs combats de pression sur le quart-arrière dans plus de la moitié de leurs jeux, rendant la vie misérable pour les quarts-arrière adverses et les mettant sous une pression presque constante.
Comment se fait-il que les Argos gagnent autant de batailles pendant les matchs? Tout commence avec les affrontements dans les entraînements contre leur propre ligne offensive.
« Honnêtement, ils sont une des raisons pourquoi on est aussi bons », a dit Holley à propos de ses coéquipiers de la ligne offensive. Les Argos comptent parmi leurs joueurs des athlètes comme Ryan Hunter, le joueur de ligne offensive par excellence de la LCF en 2024, et Dejon Allen, le joueur de ligne offensive par excellence de la LCF de 2023. En tant qu’unité, Toronto a terminé au troisième rang pour la protection du quart-arrière (note de 70,1), tout en permettant le moins de victoires à leurs adversaires lors des pressions.
« On affronte la meilleure ligne offensive chaque jour à l’entraînement », a dit Holley. « Quand on sort sur le terrain pour un match, c’est comme à l’entraînement, on doit dominer. Et ces gars-là, ils sont durs. C’est compétitif. On se lance des défis chaque jour à l’entraînement. »
« Même quand j’étais à Edmonton, jouer contre Toronto, c’était toujours un calvaire », a ajouté Ceresna. « Ces gars-là, ils sont bons. Les cinq, et ils jouent bien ensemble. Alors chaque fois qu’on se retrouve à les affronter à l’entraînement, ça nous rend meilleurs. »