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19 novembre 2024

Trois moments qui ont fait basculer le match pour les Argos

Kevin Sousa/LCF.ca

VANCOUVER – Les Blue Bombers de Winnipeg et les Argonauts de Toronto étaient à égalité dans un match défensif serré avec un peu plus de six minutes à jouer au troisième quart de la 111e Coupe Grey.

Après avoir passé très près d’être victime d’un revirement lors d’une de leur séquence – lorsque le centre Peter Nicastro a sauté sur un ballon échappé par le quart-arrière Nick Arbuckle – les Argos étaient en train de dégager le ballon, et c’était au tour des Bombers d’essayer de réussir la grosse séquence qui aurait pu donner un élan à leur côté.

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Les joueurs des unités spéciales de Toronto, Fraser Sopik et Jack Cassar, ainsi que le receveur Kevin Mital, allaient être les auteurs d’un changement de momentum qui allait donner l’étincelle aux Argos et les propulser vers une victoire historique.

Voici les trois éléments clés de ces moments qui ont fait basculer le match.

LE CROCHET DE SOPIK

Le secondeur Fraser Sopik a lancé la séquence de jeux qui allait donner l’avantage aux Argos en atteignant le retourneur de Winnipeg, Lucky Whitehead, avec un coup de bras juste à l’intérieur de la ligne des 15 verges des Bombers.

« J’ai eu de la chance et j’ai réussi à mettre ma main sur le ballon », a expliqué Sopik en se dirigeant vers le vestiaire des Argos après la victoire. « Le jeu va vite, mais je pense que les instincts prennent le dessus quand tu t’entraînes assez fort », a-t-il ajouté.

Sopik a expliqué qu’il avait eu une occasion d’attaquer Whitehead, en partie à cause de la couverture qu’il avait sur le jeu de botté, et aussi un peu grâce à la chance, alors qu’il fermait l’écart avec le rapide de Winnipeg.

« Ils se placent à la ligne de mêlée et essaient de te bloquer dès que le retourneur capte le ballon », a expliqué Sopik en décrivant comment il est arrivé si rapidement près de Whitehead.

Parfois, quand ça arrive, un plaqueur doit ralentir pour essayer de se faufiler à travers les blocs qui se forment à la dernière minute. « Parfois, il faut que tu fasses de plus petits pas », a dit Sopik.

« Mais, heureusement, j’ai bien chronométré mon coup, donc je n’ai pas eu à changer mon élan », a-t-il expliqué.

Sopik a eu une seule occasion d’atteindre à pleine vitesse le ballon dans les bras de Whitehead, qui a tenté l’esquiver avec un joli mouvement. Mais Sopik, a été obligé de s’ajuster et d’étendre son bras à mesure que Whitehead accélérait. Et il a réussi à toucher le ballon que Whitehead avait du mal à contrôler.

Le ballon s’est échappé et Toronto l’a récupéré.

Mickey Donovan, le coordonnateur des unités spéciales des Argonauts, a quitté un vestiaire imbibé de champagne et de fumée de cigare pour parler de l’implication de son équipe dans ces moments décisifs du troisième quart.

« Le retourneur des Bombers a échappé le ballon la semaine passée dans son dernier match, et on a parlé d’amener du jeu rude sur le ballon. Et le premier qui arrive, s’il peut essayer de le sortir… si on est assez nombreux autour, il faut juste faire un jeu sur le ballon, et c’est ce qu’ils ont fait. »

« J’étais tout excité », a-t-il ajouté.

BALLON RECOUVERT PAR CASSAR

Un autre des secondeurs canadiens de Toronto, un démon des unités spéciales nommé Jack Cassar, a été celui qui a récupéré le ballon, après le crochet de Sopik, à la ligne des 17 de Winnipeg.

« Je courais à pleine vitesse », a dit Cassar en parlant de l’action. « Je vois le ballon sortir des mains de Lucky, alors je l’ai juste pris. »

Cassar a dû se faufiler dans un peu de trafic au moment où Sopik a frappé pour déloger le ballon. « Je me faisais bloquer, mais je m’en suis sorti rapidement », a dit Cassar.

« Je ne sais pas qui me bloquait », a répondu Cassar quand on lui a demandé à quel point il se souvenait clairement de l’action. « Peu importe. À ce moment-là, j’ai le ballon. Et honnêtement, ça a changé le cours du match. »

« J’hésitais à le ramasser et courir jusqu’à la zone des buts », a avoué Cassar en riant. « Mais je voulais m’assurer que je récupérais la possession et qu’on donnait à l’attaque une chance de marquer un touché. Alors je me suis assuré de sauter sur ce ballon. Le reste appartient à l’histoire ! »

« L’attaque a réussi à se rendre dans la zone des buts, je pense que c’était dès le jeu suivant. »

Et en effet, c’était le cas.

LA PASSE CAPTÉE POUR LE TOUCHÉ


Alors que l’attaque torontoise était à la ligne des 17 verges de Winnipeg, le jeune receveur des Argos Kevin Mital a attrapé une petite passe de la part de Nick Arbuckle.

Mital a attrapé le ballon, a contourné un bloc planifié de son coéquipier DaVaris Daniels, il a remonté le terrain et s’est élancé vers la zone des buts, se faufilant le long de la ligne de touche.

« C’était juste une belle conception de jeu », a dit Mital, le choix de premier tour des Argos (5e au total) au repêchage de 2024, en avril dernier.

Le jeu comportait plusieurs feintes pour garder l’adversaire sur les talons.

« Au départ, je faisais semblant de traverser pour bloquer la défensive de l’autre côté, puis je revenais après la levée du ballon », a-t-il expliqué en décrivant son mouvement avant qu’Arbuckle ne lui passe le ballon.

« On avait une formation lourde à droite », a expliqué Mital, qui a crédité ses coéquipiers receveurs du côté droit pour avoir bien fait leur travail de blocage.

« Davaris Daniels a fait son boulot, il a scellé le coin », a expliqué Mital. « David Ungerer était devant moi pour faire un bloc et j’ai eu un touché facile. Assez incroyable. »

« C’est sûr que c’est un gros moment », a dit Mital en souriant, les jambes pendantes alors qu’il était assis sur le bord de la scène où son équipe venait tout juste de recevoir la Coupe Grey.

« Je suis juste content de faire partie de cette équipe, de cette organisation », a ajouté Mital. « Ils ont pris une chance avec moi il y a six mois en me repêchant. Je suis juste reconnaissant de faire partie de cette équipe. »

Et de faire partie d’une série d’événements importants qui ont permis aux Argos d’avoir le vent dans les voiles dimanche soir au BC Place.

D’après une chronique de Don Landry publiée sur CFL.ca.