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18 janvier 2025

Côté : « Je dois faire oublier ma blessure et refaire mes preuves »

Kevin Sousa/LCF.ca

MONTRÉAL – Le botteur David Côté ne se fait pas d’illusion.

Il sait que la vie d’un athlète professionnel peut prendre des virages inattendus et soudains, et que demain n’est pas garanti.

C’est pourquoi il a approché la situation avec sérénité quand son homologue Jose Maltos a paraphé une prolongation de contrat de deux ans avec les Alouettes de Montréal quelques jours seulement après l’élimination de l’équipe en finale de l’Est.

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Ce vote de confiance de l’organisation envers Maltos laissait un peu l’avenir de Côté en plan, lui qui était à la recherche d’un contrat pour la saison 2025.

Écarté du jeu en raison d’une blessure tenace à la cuisse subie lors de la séance d’échauffement du match de semaine 5 contre les Stampders de Calgary, Côté a vu Maltos faire de l’excellent boulot tout au long de la saison, gagnant peu à peu la confiance de ses entraîneurs et de son directeur général.

« Tu le sais dans quoi tu t’embarques quand tu joues chez les professionnels », a mentionné Côté. « Dès que quelqu’un fait bien à ta position, il y a toujours un risque qu’il prenne ta place. En plus, quand c’est toi le partant, il y a littéralement une file de joueurs qui attendent pour prendre ta place. Jose a très bien fait, et il mérite ce contrat-là. »

Bien que certains analystes prédisaient que ce contrat signifiait la fin du séjour de Côté avec la formation montréalaise, le principal intéressé a signé une nouvelle entente d’une saison avec l’équipe de son enfance le 10 janvier dernier.

« Danny (Maciocia) m’a appelé et il m’a demandé si j’étais intéressé à revenir », raconte Côté. « Évidemment, je voulais revenir. Je l’ai dit à plusieurs reprises; je suis un petit gars d’ici qui joue pour son équipe d’enfance. Je vis le rêve. »

Même s’il sait qu’il devra se battre pour retrouver son poste de partant, Côté est heureux de pouvoir rappeler à tout le monde l’étendue de son talent.

« Les discussions avec Danny étaient positives. Il m’a dit que j’allais avoir des chances de me battre pour le poste. Je veux montrer à tout le monde que je suis encore capable de jouer dans la LCF, ça fait très longtemps que les gens ne m’ont pas vu botter. »

La Presse Canadienne

Malgré ce que l’on peut croire, ce ne sera pas de la première fois que Côté et Maltos seront en compétition pour le poste de botteur partant.

« Les gens ne le savent peut-être pas, mais c’était un peu la même chose l’an passé. Jason (Maas) nous avait dit que c’était une compétition. À ce moment-là, c’est moi qui avais eu la job. Cette année, probablement que Jose a une petite longueur d’avance. Dans ma tête, je me dis que je dois faire oublier ma blessure et refaire mes preuves. »

Un peu plus tôt cette semaine, Maas a abondé dans le même sens que Côté, affirmant que chaque joueur doit se battre pour son poste lors du camp d’entrainement.

« Nous avons vécu la même situation l’an dernier. Il y a eu une chaude lutte entre David et Jose, que David a finalement remportée », a mentionné l’entraineur-chef des Alouettes. « Nos deux botteurs ont été solides l’an dernier. Quand David s’est blessé, Jose a pris sa place et il a très bien fait. Il part avec une longueur d’avance, mais nous voulions quelqu’un pour le pousser et pour le faire travailler. David était sans aucun doute la personne la mieux placée pour accomplir cela. »

Même si les deux botteurs seront en compétition pour le poste de partant, Côté affirme qu’il entretient de très bonnes relations avec Maltos.

« Autant maintenant qu’avant ma blessure, ça va super bien avec Jose. On se partage nos connaissances. Quand j’étais blessé, j’essayais de lui donner les trucs que je pouvais avec mon expérience. Il était là pour me soutenir durant ma blessure. Si tu es en guerre et que tu ne parles pas avec ton compétiteur direct, les journées vont être longues. Tu n’as pas le choix d’avoir une bonne relation, sinon il n’y a aucun plaisir. »

Une chose est certaine : les Alouettes profiteront d’une très belle profondeur au poste de botteur en 2025. Dans une ligue comme la LCF, où les unités spéciales sont autant importantes, cela est un atout non négligeable.