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28 janvier 2025

Dallaire : « Je veux devenir une arme offensive »

Alouettes de Montréal

MONTRÉAL – Nous sommes le 8 août 2024.

Les Alouettes de Montréal sont confortablement en avance par la marque de 20-8 contre les Tiger-Cats, à Hamilton. En tentant de rejoindre Tyson Philpot, le quart-arrière partant Davis Alexander se fait sonner par le joueur de ligne défensive Casey Sayles, qui écope d’une pénalité de 25 verges.

Alexander retraite sur les lignes de côté et c’est le substitut Caleb Evans qui le remplace sur le terrain. Sur le prochain jeu, tout le monde s’attend à ce qu’Evans remette le ballon au demi offensif Walter Fletcher.

Mais Jason Maas, l’entraineur-chef des Oiseaux, avait une autre idée en tête.

Evans feint la remise, roule à sa gauche, et trouve le centre arrière David Dallaire, qui s’était faufilé derrière la tertiaire des Ticats.

Dallaire se rend jusqu’à la zone des buts et inscrit ainsi son premier touché dans la Ligue canadienne de football (LCF).

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« C’était incroyable, je n’ai toujours pas les bons mots pour le décrire », me raconte Dallaire au bout du fil, depuis sa Beauce natale. « En étant un centre-arrière, on joue beaucoup dans l’ombre, on est presque un joueur de ligne offensive. Quand j’ai atteint la zone des buts, de voir tous mes coéquipiers vider le banc pour venir me rejoindre, c’est un moment dont je vais me souvenir toute ma vie. »

Outre ce touché, Dallaire a connu une très belle progression en 2024, sa deuxième saison chez les professionnels. En plus d’être souvent employé en situation de protection lors des jeux par la passe, Dallaire a aussi capté 10 des 11 passes qui ont été lancées dans sa direction pour 79 verges et un touché. Le principal intéressé attribue une partie de ce succès aux enseignements de James Tuck, qui était le centre-arrière partant lors de la saison recrue du Beauceron.

« C’est vraiment lui qui m’a montré les ficelles de comment jouer comme un professionnel. Quand j’étais à Laval, c’était Mathieu Bertrand qui m’avait aidé, puisqu’il avait joué à cette position-là chez les professionnels. Tuck m’a montré comment me comporter sur le terrain, comment voir le jeu, comment apprendre des autres joueurs. C’est vraiment grâce à lui que j’ai réussi à connaitre une aussi belle progression l’an passé. »

Dallaire n’est cependant pas pleinement satisfait : il veut continuer à prendre plus de place dans les stratégies offensives des Alouettes. Pour ce faire, il a déjà identifié les aspects de son jeu qu’il souhaite améliorer durant la saison morte.

« Mon objectif ultime est de devenir une arme offensive, comme je l’étais à l’Université Laval. Être autant une menace au sol que sur des réceptions. Je veux que la défense adverse soit sur ses talons, qu’elle ne sache pas si je viens faire un bloc ou un tracé de passe. »

« Je veux courir mes tracés comme un receveur évoluant chez les professionnels. À l’université, j’étais capable de le faire parce que le jeu allait moins vite. Aujourd’hui, je veux vraiment travailler là-dessus. Il y a aussi l’aspect de gagner la confiance des entraineurs, qu’ils comprennent que je suis prêt à 100%. »

Dallaire n’a pas eu besoin d’aller chercher de l’aide bien loin. Son frère Christian, lui aussi un ancien du Rouge et Or de l’Université Laval et aujourd’hui kinésiologue, s’occupe de sa préparation physique en vue de la prochaine saison.

« Je m’entraine principalement en Beauce. Mon grand frère, qui est kinésiologue, me prépare un programme d’entrainement spécifiquement pour ce que j’ai besoin d’améliorer. Il était lui aussi receveur à Laval, donc je n’ai pas de difficulté à recevoir des conseils pour m’améliorer. »

Les efforts déployés par Dallaire au cours de la saison morte porteront-ils leurs fruits en 2025? Quoiqu’il en soit, le centre-arrière des Alouettes sera sans aucun doute prêt à mettre la main à la pâte afin de contribuer aux succès de son équipe la saison prochaine.