Kevin Sousa/LCF.ca
WATERLOO – Le camp d’évaluation sur invitation de la Ligue canadienne de football (LCF) se déroulait aujourd’hui au Feridun Hamdullahpur Field House de l’Université de Waterloo.
Parmi les 77 joueurs présents, une bonne cohorte de Québécois a tenté d’impressionner les neuf équipes du circuit. Après une longue journée de test et d’exercices de groupes, 11 joueurs ont obtenu leur billet pour le camp d’évaluation de la LCF, qui aura lieu du 21 au 23 mars à Regina.
Le secondeur Gabriel Lessard, produit des Carabins de l’Université de Montréal, et le joueur de ligne à l’attaque Félix Despins, des Stingers de l’Université Concordia, sont les deux représentants de la fleur de lys à avoir obtenu leur laissez-passer pour la prochaine étape.
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Lessard, un joueur de six pieds, deux pouces et 229 livres a bien paru lors des tests individuels réussissant notamment un temps de 4,83 au sprint sur 40 verges et un temps de 4,27 lors du test des changements de direction.
« J’étais confiant par rapport à ce que j’allais être capable d’accomplir », a réagi Lessard quelques minutes après avoir appris la bonne nouvelle. « C’est la cerise sur le sundae de trois mois de préparation intense. Le travail n’est pas fini, maintenant au s’en va au (camp d’évaluation) national. Il va y avoir des gars meilleurs là-bas, je dois continuer de travailler fort. »
Avec 14,5 plaqués défensifs en 8 rencontres en 2024, ses statistiques personnelles ne sautent pas aux yeux, mais l’ancien du Collège Édouard-Montpetit a réussi à épater les dépisteurs présents à Waterloo vendredi avec sa prestation sur le terrain. D’ici Regina, il souhaite continuer à se préparer, non seulement physiquement, mais aussi en étudiant les joueurs auxquels il sera confronté lors de la semaine d’évaluation.
« Je vais continuer la préparation qu’on a entamée il y a plusieurs mois. Je veux essayer de regarder des vidéos sur les demis offensifs qui vont être là-bas. Ce sont des gars qui sont invités au camp d’évaluation national; je vais devoir être bien préparé pour les affronter. »
De son côté, Despins a obtenu le troisième meilleur temps à l’épreuve des trois cônes parmi les joueurs de ligne à l’attaque. Il a aussi terminé troisième à sa position au test des changements de direction. De son propre aveu, il ne se faisait pas d’attentes en arrivant à Waterloo, mais il est extrêmement satisfait de sa performance.
Félix Despins (29) est l’un des deux Québécois à avoir obtenu son billet pour Regina. (Kevin Sousa/LCF.ca)
« Je ne m’attendais pas à ça, je ne me sens pas comme un joueur qui étais observé », a-t-il admis en fin de journée. « Maintenant, je sens que je suis observé, et je trouve que c’est une super occasion. C’est vraiment excitant. »
À six pieds, trois pouces et 313 livres, Despins est un colosse sur le terrain. Pourtant, comme le démontrent ses tests individuels, il est très agile sur ses pieds et se décrit comme étant un joueur de ligne à l’attaque rapide.
« Je suis quelqu’un d’intense, qui y met du cœur. Je me considère comme étant rapide pour mon poids. Il reste encore beaucoup de travail; les trois prochaines semaines vont être du travail et du repos. »
Même s’ils n’ont pas été sélectionnés, plusieurs autres espoirs québécois ont fait bonne figure vendredi.
Au test du développé couché, le joueur de ligne offensive du Vert & Or de l’Université Shebrooke Anthony Horth a éclipsé la compétition avec un impressionnant total de 41 répétitions. Cela le place donc à égalité avec Byron Archambault au deuxième de l’histoire de la LCF pour cette épreuve.
« Je suis fier de mon résultat », a confié Horth, légèrement déçu de ne pas avoir été invité à Regina du 21 au 23 mars prochain. « Mon record personnel était de 43 répétitions, mais les critères que nous avions utilisés pour le mesurer n’étaient pas aussi sévères que ceux du camp d’évaluation. Le préparateur physique de l’Université de Sherbrooke et moi avons travaillé ensemble pour que je ‘‘défonce le bench’’, et je suis content d’avoir terminé à égalité avec le deuxième meilleur résultat de l’histoire des camps. »
Plusieurs personnes de son entourage lui ont rappelé qu’il avait une occasion exceptionnelle de participer au camp d’évaluation sur invitation de la LCF, et qu’il devait avant tout avoir du plaisir dans le processus.
« C’est avec cette mentalité là que je me suis présenté ici aujourd’hui », a dit le numéro 66 du Vert & Or. « Il y a des choses que je peux contrôler, comme ma préparation physique, et s’il y a des critères qui font que je n’ai pas été sélectionné, ça, c’est hors de mon contrôle. Je ne ferme pas la porte à mon rêve de jouer chez les professionnels; je vais saisir l’occasion si elle se présente. Si elle ne se présente pas, comme je suis inscrit à la maîtrise, je vais sans doute disputer ma dernière année d’admissibilité avec le Vert & Or. »
Le joueur de ligne offensive Alexis Lévesque-Gallant, des Carabins de l’Université de Montréal, a aussi très bien paru lors du développé couché, réussissant un total de 32 répétitions, à égalité au troisième rang de l’événement de vendredi.
Peu de temps après, le demi défensif du Rouge et Or de l’Université Laval Arnaud Laporte a fait très bonne figure au test des changements de direction. Son temps de 4,19 secondes lui a conféré le premier rang pour l’épreuve, à égalité avec le demi défensif Ronan Horrall, de l’Université de la Colombie-Britannique.
Arnaud Laporte a fait bonne figure lors du sprint sur 40 verges. (Kevin Sousa/LCF.ca
En 2024, Laporte a réussi 16 plaqués et une passe rabattue avec le Rouge et Or, aidant l’équipe à mettre la main sur la Coupe Vanier.
Ailleurs, le demi défensif Justin Dion, un autre représentant du Vert & Or, a réussi un temps de 4,65 secondes au sprint sur 40 verges, ce qui lui a valu de pointer au huitième rang du classement général à cette épreuve. Dion a été limité à trois rencontres en 2024, durant lesquels il a tout de même réussi 6,5 plaqués et une passe rabattue.
Pour les joueurs qui n’ont pas été sélectionnés pour aller à Regina, cela ne marque pas nécessairement la fin de leur rêve de jouer au football professionnel. Ils pourraient encore être repêchés lors du repêchage de la LCF – pensons ici à l’exemple de Nick Hallet, demi défensif pour les Blue Bombers de Winnipeg qui n’avait pas accédé au camp d’évaluation en 2019, mais qui avait tout de même été sélectionné au septième tour lors du repêchage – ou des équipes pourraient leur offrir des contrats en tant que joueurs autonomes.