Concordia Athletics
MONTRÉAL – Le joueur de ligne offensive des Stingers de l’Université Concordia Félix Despins ne s’est jamais senti particulièrement observé pas les dépisteurs sur les terrains de football… et il trouvait que c’était bien comme ça!
De nature discrète, Despins n’a jamais recherché l’attention ou les projecteurs, même quand ses entraineurs ne cessaient de lui répéter qu’il avait réellement le potentiel de jouer chez les professionnels.
C’est pourquoi il s’est présenté à l’Université de Waterloo sans attentes particulières, le 28 février dernier, pour prendre part au camp d’évaluation sur invitation de la Ligue canadienne de football (LCF).
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« Je n’ai jamais été quelqu’un qui recherchait les projecteurs », m’explique Félix au bout du fil. « J’étais silencieux, dans ma bulle. Je n’ai jamais gagné de titre de joueur étoile dans ma vie. Je me suis toujours concentré sur mon travail et j’ai toujours travaillé très fort. »
À Waterloo, plus de 70 joueurs ont participé à une journée de tests, d’exercices et de confrontations à un contre un dans l’espoir de recevoir une invitation pour le camp d’évaluation de la LCF, du 21 au 23 mars, à Regina. À la fin de cette journée, Despins faisait partie des 11 espoirs qui ont obtenu un billet pour la Saskatchewan.
Si le principal intéressé s’est dit surpris par cette invitation, c’est tout le contraire pour Brad Collinson, son entraineur-chef chez les Stingers.
« Il n’est pas conscient de son plein potentiel », mentionne Collinson. « J’ai eu une rencontre avec lui à la fin de sa première saison et je lui ai dit : ‘Tu sais Félix à quel point tu es bon? Si tu continues comme ça, tu as une chance d’avoir une carrière chez les professionnels.’ Il m’avait regardé du genre : ‘Sérieusement?’. »
Collinson ne tarit pas d’éloges quand vient le temps de décrire le style de jeu de son protégé.
« En tant que bloqueur, on le fait jouer contre les meilleurs ailiers défensifs de notre conférence. Il est très cérébral sur le terrain et il réagit très bien dans le feu de l’action. C’est une grosse pièce d’homme, on ne pense pas qu’il pourrait bouger aussi bien qu’il bouge, mais son agilité est excellente. »
À SA PLACE À REGINA
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Même s’il n’est pas le plus volubile, ne croyez pas que Despins ressentira le syndrome de l’imposteur une fois arrivé à Regina. Il a confiance en ses moyens, et la journée à Waterloo lui a confirmé qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs sur le terrain.
« On m’a choisi pour une raison », affirme-t-il. « C’est sûr que le niveau de compétition va être plus haut, mais ça va être encore plus excitant. Si mon adversaire est le meilleur joueur au Canada, pourquoi pas? C’est ça qui est excitant; tu veux jouer contre les meilleurs. »
On sent l’esprit de compétition de Despins ressortir quand il parle du camp à venir à Regina. Il a beau être discret dans la vie de tous les jours, c’est une tout autre histoire quand il enfile ses épaulières et son casque.
« J’ai toujours cru que j’avais le potentiel pour faire ça. Je joue souvent mes meilleurs matchs quand j’affronte les meilleurs joueurs. »
AUCUN COMPLEXE FACE AUX GROS PROGRAMMES
Au Québec, ce sont souvent les programmes des Carabins de l’Université de Montréal et du Rouge et Or de l’Université Laval qui retiennent le plus l’attention dans la sphère du football universitaire.
Seulement cette année, dix joueurs issus de ses deux universités participeront au camp d’évaluation à Regina, tandis que Félix sera l’unique représentant des Stingers.
Cela ne fait en aucun cas douter l’entraineur-chef Collinson sur la qualité du développement qui est offert aux joueurs de son équipe.
« On fait un très bon boulot avec le développement. Notre personnel fait du bon travail pour aider les joueurs à atteindre leur plein potentiel. Ce n’est pas juste nous, il y a plein d’équipes qui réussissent à amener des gars chez les professionnels chaque année. Ça revient au coaching et au désir d’apprendre du joueur. »
De son côté, même s’il se présentera à Regina seul de son camp, Félix ressent tous les encouragements de ses coéquipiers et les utilise comme carburant pour le défi qui l’attend.
« J’ai beaucoup de coéquipiers qui croient en moi, leur soutien est vraiment important pour moi. Ce sont de bons vieux amis qui veulent vraiment que je me rendre (chez les professionnels). »