Kevin Sousa/LCF.ca
HAMILTON – L’année 2024 n’a pas été de tout repos pour Austin Mack.
Professionnellement, le receveur a signé un contrat avec les Falcons d’Atlanta, dans la NFL, en janvier, avant d’être libéré quelque sept mois plus tard, en août, et d’effectuer un retour avec les Alouettes de Montréal, avec qui il n’a finalement disputé que quatre rencontres, dont la finale de l’Est, en raison de blessures.
Personnellement, Mack est devenu papa une seconde fois, son épouse Joye et lui, déjà parents d’Alayah, ayant accueilli Airee, en octobre, mais il a aussi dû composer avec la mort de son père, Ernest, en mars.
« Avant tout, j’ai cherché à garder les pieds sur terre, et ensuite, à rester résilient », a confié Mack, mercredi, lors d’une journée de capture de contenu organisée par la Ligue canadienne de football (LCF), à Hamilton. « Plusieurs disent que les obstacles sont importants, car ils vous façonnent et vous aident à devenir la personne que vous serez un jour. Je crois qu’il est préférable que ce soit plus difficile au début, et que ce soit plus agréable et plus facile à la fin, plutôt que l’inverse, et de devoir affronter toutes ces difficultés à la fin. La vie continue, et il s’agit d’être prêt pour un nouveau départ plutôt que de s’attarder sur des choses qu’on ne peut pas contrôler. »
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Une semaine après son retour à Montréal, en août, l’ancien de l’Université Ohio State a apposé sa signature au bas d’une prolongation de contrat de quatre saisons, qui le liera aux Alouettes jusqu’au terme de la campagne 2028.
Depuis quelque temps, les ententes d’un an sont monnaie courante dans la LCF, comme en fait foi le grand nombre d’athlètes qui, chaque année, deviennent joueurs autonomes en février. Cependant, pour Mack, conclure un pacte à long terme avec les Alouettes était une évidence.
« Il n’y a que neuf équipes dans la LCF, et je ne me voyais pas vraiment jouer pour une autre équipe, surtout après ce que nous avons accompli en 2023, et de la manière dont Montréal nous a accueillis, ma femme et ma famille », a expliqué Mack. « J’avais l’impression que les Alouettes me permettaient de me mettre dans une position où j’allais pouvoir atteindre les statistiques que je souhaite atteindre, et si ma présence peut aussi être bénéfique pour le club, pourquoi ne pas étaler ça sur plusieurs années? La conversation a été facile entre mon agent, Danny (Maciocia) et moi, et nous nous sommes rapidement entendus. »
Cette année, le natif de Fort Wayne, en Indiana, a choisi de demeurer au Québec au cours de la saison morte. Bien que ce premier hiver lui ait donné beaucoup de fil à retordre – près de 73 centimètres de neige sont tombés sur la ville de Montréal entre le 13 et le 16 février seulement, une première depuis 1898 –, Mack se dit heureux d’être demeuré dans la métropole.
« On n’arrêtait pas de me dire que c’était la plus grosse chute de neige des dernières années, et bien sûr, c’était forcément le premier hiver où je décidais de rester ici », a lancé Mack à la blague. « Toute cette neige, c’était plus un choc culturel que d’apprendre le français ou que de manger de la poutine. C’était vraiment différent. Je ne sais pas si je vais passer d’autres hivers ici, mais c’était vraiment très amusant. J’ai pu développer mon réseau et mes espaces d’entraînement pendant la saison morte; les gens avec qui j’ai travaillé cet hiver à Montréal ont été très gentils de mettre tout ça en place. »
Blessé lors de la semaine 12 dans un gain des siens aux dépens des Elks d’Edmonton, Mack, le joueur par excellence des Alouettes en 2023, a eu un impact limité sur les succès de son club en 2024.
En trois parties de saison régulière, il n’a capté que 10 passes, pour 145 verges et aucun touché. Des statistiques bien loin de sa campagne de 78 réceptions pour 1154 verges – un total bon pour le cinquième rang de la LCF – et quatre majeurs en 2023. Et lors de la finale de l’Est, contre les Argonauts de Toronto, Mack n’a réussi que trois réceptions, pour 32 verges et un touché.
Évidemment, le receveur est conscient qu’il n’a pas entièrement répondu aux attentes fondées à son endroit lors de son retour avec la formation montréalais. Cependant, son objectif principal, en 2025, est avant tout d’être disponible pour son club.
« D’abord, je serai là pour le début du camp d’entraînement », a dit Mack. « Arriver en milieu de saison a été difficile, et essayer de me mettre en marche avec une formation avec laquelle je n’avais encore rien bâti a aussi été difficile. On s’attendait à une production similaire de ma part, mais je devais avant tout me remettre dans le bain. Cette année, je veux retrouver un niveau de performance constant, semaine après semaine, et, bien sûr, gagner des matchs de football. »
En trois parties de saison régulière, en 2024, Austin Mack n’a capté que 10 passes pour 145 verges et aucun touché (Alouettes de Montréal)
Le 27 novembre dernier, les Alouettes ont consenti une prolongation de contrat de trois saisons au quart-arrière Davis Alexander; les jours du vétéran Cody Fajardo, partant de l’équipe lors des deux dernières campagnes, étaient dès lors comptés.
Sans véritable surprise, un peu moins de trois semaines plus tard, le 17 décembre, les Oiseaux ont échangé Fajardo aux Elks, et ont obtenu en retour un autre vétéran, le quart-arrière McLeod Bethel-Thompson.
« Nous jouons avec des joueurs exceptionnels, de grands joueurs, tout le temps, et chaque année, nous formons une équipe différente », a indiqué Mack. « Ce n’est pas mon rôle de me soucier de qui va me lancer le ballon. Au final, c’était formidable de remporter un championnat avec Cody, de vivre tout ça avec lui et de passer deux ans à ses côtés. Il restera un ami pour le restant de mes jours. »
« Cela dit, j’ai pleinement confiance en Danny (Maciocia) et en nos dirigeants », a-t-il ajouté. « Et j’ai une confiance absolue en Davis; il sera un joueur exceptionnel. J’ai hâte de jouer avec mes coéquipiers une année de plus. Je suis vraiment impatient de voir ce qui nous attend et de découvrir notre potentiel en tant que groupe de receveurs. »
Les Alouettes ont perdu quelques morceaux importants de leur formation lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes, en février, dont les receveurs Kaion Julien-Grant et Reggie White Jr., ainsi que les demis défensifs Nafees Lyon et Reggie Stubblefield. Mais, dans l’ensemble, les Montréalais afficheront un visage similaire en 2025.
Fort de sa première saison morte complète en tant que joueur de la LCF, Mack se dit très excité en prévision de la prochaine saison.
« La saison morte dure six mois, man! C’est tellement long! », a lancé Mack. « J’ai hâte de retrouver mes coéquipiers, de commencer à peaufiner notre jeu et de nous mettre au travail. Ce n’est pas trop tôt. Je suis super excité. »