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12 avril 2025

Alouettes : Cette saison, Philpot souhaite reprendre là où il a laissé l’an passé

Kevin Sousa/LCF.ca

HAMILTON – Auteur, en 2023, du touché ayant permis aux Alouettes de Montréal de remporter la Coupe Grey, Tyson Philpot a connu une fin de saison féérique à sa deuxième année dans la Ligue canadienne de football (LCF).

Et sa troisième campagne, en 2024, s’annonçait tout aussi spectaculaire. Après huit matchs, le receveur originaire de Delta, en Colombie-Britannique, totalisait 56 réceptions pour 772 verges et cinq touchés.

Cependant, au cours du premier quart de ce qui allait devenir une victoire de 33-23 de son club face aux Tiger-Cats de Hamilton, le 10 août, Philpot a capté une courte passe et ses crampons sont demeurés coincés dans la pelouse synthétique du stade Percival-Molson au moment d’être plaqué. C’est ainsi qu’en un instant, une malchance est venue mettre un terme à la campagne de l’ancien des Dinos de l’Université de Calgary, victime d’une fracture du médio-pied, aussi connue sous le nom d’entorse de Lisfranc.

« Je me suis blessé le 10 août, et ma dernière opération a eu lieu le 2 décembre. Je dirais que je suis à 75 ou 80 pour cent de ma forme présentement », a expliqué Philpot, mercredi, lors d’une journée de capture de contenu organisée par la LCF, à Hamilton. « J’ai recommencé à courir; en fait, je peux maintenant sprinter. J’ai encore du travail à faire pour mes mouvements latéraux, mais ça viendra, avec des exercices de renforcement pour ma cheville et avec un peu de rééducation. »

« Mais je suis super confiant, et je suis super content de ma situation en ce moment. Tout laisse croire que je pourrai être de retour au jeu lors de la semaine 1. Je suis jeune, donc si ce n’était que de moi, je serais de retour à 100 % d’ici deux semaines (rire), mais le match d’ouverture locale, le 6 juin, c’est la date que nous nous sommes fixée », a-t-il ajouté.

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S’il était parvenu à maintenir le rythme qu’il avait établi au cours de ses huit premières parties, Philpot aurait connu une saison de 126 attrapés pour 1737 verges et 11 touchés en 18 matchs en 2024, soit la meilleure campagne de sa carrière.

S’il avait atteint ces sommets, Philpot aurait terminé 14 réceptions devant Ben Cahoon et Jamel Richardson, qui détiennent le record de réceptions en une saison (112) des Alouettes. Et ses 1737 verges sur des réceptions auraient été le quatrième meilleur total en une saison du club, derrière Hal Patterson (1914), Richardson (1777) et Jermaine Copeland (1757).

Encore aujourd’hui, le receveur de 24 ans a un léger pincement au cœur lorsqu’il pense aux statistiques qu’il aurait pu afficher au terme de la dernière saison.

« Être au sommet et accomplir tout ce pour quoi vous avez travaillé si fort, et puis voir le tout s’envoler en fumée sur une réception de cinq verges et sur un plaqué de routine, ç’a été très difficile », a admis Philpot. « Ç’a été vraiment pénible de passer du plus haut au plus bas en un rien de temps, mais rien n’arrive pour rien. Et je pense que c’était une nouvelle leçon de vie pour moi. J’ai profité de ce temps loin du terrain pour prendre soin de mon corps et pour faire les petites choses pour m’assurer de pouvoir jouer 18 matchs. Parce qu’on ne peut rien faire pour son équipe si on n’est pas disponible. »

Évidemment, le principal objectif de l’ancien choix de premier tour des Alouettes au repêchage de la LCF est de revenir au jeu à temps pour le coup d’envoi du calendrier régulier des Oiseaux. Renouer avec l’action, certes, mais aussi reprendre exactement là où il a laissé en 2024.

« Je connaissais une très bonne année, et je ne veux pas que l’on pense que c’était un coup de chance », a confié Philpot. « Je veux continuer de montrer à la Ligue et à tout le monde tout ce que Tyson Philpot est capable d’accomplir, soit d’être un receveur de 1000 verges ou plus sur des réceptions et d’afficher des statistiques dignes d’un joueur étoile. Faire partie de l’équipe d’étoiles de la LCF, en 2025, serait un énorme objectif pour moi. »

En amont de l’ouverture du marché des joueurs autonomes, les dirigeants des Alouettes se sont retrouvés devant un dilemme : accorder une nouvelle entente et donner les rênes de leur unité offensive au prometteur quart-arrière Davis Alexander et demander au partant des deux dernières saisons, Cody Fajardo, d’accepter une diminution de salaire et d’occuper un rôle de substitut, ou conserver le statuquo et espérer qu’Alexander accepte une prolongation de contrat afin de continuer à venir en relève à Fajardo dans l’uniforme des Montréalais.

La réponse est venue en deux temps : le 27 novembre, le directeur général Danny Maciocia a consenti une prolongation de contrat de trois saisons à Alexander, puis, un peu moins de trois semaines plus tard, le 17 décembre, il a échangé Fajardo aux Elks d’Edmonton, en retour du vétéran quart-arrière McLeod Bethel-Thompson.

« Ç’a été vraiment difficile (d’apprendre la nouvelle de la transaction impliquant Fajardo) », a mentionné Philpot. « Cody a eu un impact énorme sur moi. Et il ne jouait même pas du mauvais football. Mais la direction n’aurait pas pris cette décision sans savoir que nous étions au moins au même niveau avec Davis. Et Davis, j’ai vu son ardeur au travail et son talent. Comme receveurs, nous sommes ravis d’être sur le même terrain que lui. Laissez-le se faire un nom, tout en nous aidant à gagner de grosses verges et à marquer des touchés importants. »

Deux autres anciens coéquipiers de Philpot porteront de nouveaux uniformes en 2025, alors que Kaion Julien-Grant poursuivra sa carrière avec les Elks et que Reggie White Jr. a opté pour les Blue Bombers de Winnipeg lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes il y a un peu moins de deux mois.

Avec leur départ, Philpot ne perd pas uniquement des coéquipiers, il perd aussi des amis.

« Ces gars-là ont joué un rôle crucial tout au long de ma carrière », a souligné Philpot. « Ils étaient parmi mes amis les plus proches au sein de l’équipe. Deux gars qui m’ont vraiment montré les ficelles du métier et qui m’ont accueilli comme un petit frère. Ça a été dur. Nous ne pouvons pas être coéquipiers avec nos meilleurs amis toute notre vie, mais je suis heureux pour eux, pour leur nouveau départ avec leur nouvelle équipe. Et je sais qu’ils vont connaître du succès. »

UN PHILPOT C’EST BIEN, MAIS DEUX, C’EST MIEUX?

Tyson et son jumeau Jalen ont tous les deux amorcé leur carrière dans la LCF en 2022 : Tyson à Montréal et Jalen à Calgary. En 2023, Tyson a accepté de remanier son contrat afin de porter l’uniforme des Alouettes jusqu’au terme de la saison 2025. Jalen, de son côté, aurait pu goûter à l’autonomie l’hiver dernier, son entente de trois ans avec les Stampeders venant à échéance le 11 février à midi.

Après les frères Tre et Tyrell Ford à Edmonton et les frères Justin et Jordan Herdman-Reed en Saskatchewan, certains partisans du circuit canadien se sont mis à rêver à un duo Tyson et Jalen Philpot à Montréal. En fait, il n’y avait pas que les amateurs qui y songeaient. Mais, le 20 décembre, Jalen a accepté un nouveau contrat de deux campagnes à Calgary.

« Nous en avions absolument discuté », a admis Tyson. « Il y a bien pensé, c’est sûr, parce qu’il aime Montréal, mais, au final, Calgary était son chez-soi, et je suis super content de sa décision, parce qu’il a signé un bon contrat. On ne sait jamais, mais malheureusement, pour l’instant, il lui reste encore deux ans à Calgary. »

« J’ai été un peu surpris (qu’il n’ait même pas écouté l’offre de Danny Maciocia). Parce que même Danny et moi avions eu de bonnes discussions sur la possibilité de parler à Jalen une fois la fenêtre de négociations ouverte. Mais quand une équipe t’offre un aussi bon contrat, ça veut dire qu’elle tient vraiment à toi. J’étais, et je suis encore aujourd’hui, très content pour lui. »