
Kevin Sousa/LCF.ca
HAMILTON – Bien qu’il n’ait disputé que les deux tiers des rencontres de son équipe en 2024, Adarius Pickett a eu un impact considérable sur les succès du ROUGE et NOIR d’Ottawa l’an passé.
« Adarius a eu un énorme impact sur notre équipe à sa première saison. Il est non seulement un joueur incroyable, mais il est aussi un leader pour notre groupe. Son énergie positive et son niveau de compétition sans limite dynamisent constamment son entourage », avait d’ailleurs commenté son entraîneur-chef, Bob Dyce, en janvier dernier.
Auteur de 52 plaqués défensifs, de 14 plaqués sur les unités spéciales, d’un sac, d’un échappé provoqué et d’une interception, Pickett a même été élu au sein de l’équipe d’étoiles de la division Est en 2024, malgré qu’une grave blessure au tendon d’Achilles ait mis fin à sa première campagne à Ottawa après 13 matchs, le 14 septembre, au cours de ce qui allait devenir une défaite de 37-21 du ROUGE et NOIR aux mains des Tiger-Cats de Hamilton.
Quand les médecins lui ont appris que sa saison était terminée, l’ancien de l’Université de la Californie à Los Angeles n’en croyait pas ses oreilles : il n’avait jamais été blessé au point de ne pas être en mesure de terminer une campagne.
« J’étais en état de choc », a confié Pickett, jeudi passé, lors d’une journée de capture de contenu organisée par la Ligue canadienne de football (LCF), à Hamilton. « Je me suis immédiatement demandé : ‘À quelle vitesse est-ce que je peux guérir de cette blessure?’ Je suis passé directement du choc à vouloir revenir au jeu le plus rapidement possible. »
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Adarius Pickett a réussi 52 plaqués défensifs, 14 plaqués sur les unités spéciales, un sac, un échappé provoqué et une interception en 13 parties avec le ROUGE et NOIR en 2024 (OttawaREDBLACKS.com)
C’est donc à partir des lignes de côté que le natif de Berkeley, en Californie, a vu la formation ottavienne – qui affichait un dossier de 8-3-1 avant cette défaite contre les Tiger-Cats – baisser pavillon lors de cinq de ses six derniers matchs en saison régulière et lors de la demi-finale de l’Est face aux éventuels champions de la 111e Coupe Grey, les Argonauts de Toronto.
À la suite de l’élimination de son équipe, la priorité absolue de Pickett fut de complètement retrouver la forme à temps pour le début des camps d’entraînement dans la LCF. Un objectif qui semble tout à fait atteignable, aujourd’hui, alors que le secondeur de 28 ans dit se rétablir plus rapidement que prévu.
« Je suis en avance sur mon calendrier de guérison », a admis Pickett. « Je suis sur la touche depuis près de six mois et demi, et je me sens vraiment très bien. J’ai recommencé à sprinter, et je suis capable d’effectuer tous mes exercices reliés au football. Je suis en contact avec notre thérapeute en chef à Ottawa, qui a établi un plan de match pour m’aider à revenir au jeu. Personne ne veut aller trop vite, et tout le monde veut être prudent. Mais je me sens très bien présentement. »
Identifié comme un possible joueur autonome au terme de la saison 2024, son contrat devant venir à échéance le 11 février 2025 à midi, Pickett ne savait pas si son retour sur un terrain de football canadien allait s’effectuer dans l’uniforme du ROUGE et NOIR – comme il le voulait – ou dans celui d’une autre formation du circuit.
Son souhait a finalement été exaucé à la fin janvier, alors que le directeur général Shawn Burke et lui sont parvenus à s’entendre sur un nouveau contrat d’une saison, permettant à Pickett d’ainsi demeurer dans la capitale nationale jusqu’au terme de la campagne 2025.
« Je suis reconnaissant d’avoir une autre occasion de jouer au football », a souligné Pickett. « Vu la manière dont notre saison s’est terminée l’an passé, nous avons une tâche inachevée. Avoir la chance de revenir à Ottawa et d’évoluer à nouveau avec mes coéquipiers, je suis choyé et reconnaissant d’avoir une autre occasion de me démener pour gagner. La victoire, c’est tout ce qui importe. »
Burke et ses collègues ont effectué un travail remarquable, en amont de l’ouverture du marché des joueurs autonomes pour conserver pratiquement intact leur noyau de joueurs en vue de la prochaine saison.
Puis, lors de l’ouverture du marché, les dirigeants du ROUGE et NOIR sont parvenus à mettre la main sur certains des joueurs les plus convoités de la Ligue, comme le receveur Eugene Lewis, qui a réussi 74 réceptions pour 1070 verges et 10 touchés – un sommet dans la LCF – et qui a été élu au sein de l’équipe d’étoiles de la LCF en 2024.
« Les équipes qui parviennent à connaître du succès sont généralement celles qui réussissent à conserver leur noyau de joueurs intact », a concédé Pickett. « Mais elles doivent aussi réussir à ajouter de bons morceaux à ce noyau, et c’est ce que nous sommes parvenus à faire avec la mise sous contrat de (Eugene) Lewis, l’un de mes bons amis, et d’un autre ancien coéquipier, William Stanback, qui est un excellent porteur de ballon et qui a réussi de grandes choses en Colombie-Britannique après avoir quitté Montréal. »
« C’est excitant », a-t-il ajouté. « Nous comptons sur une formation qui sait ce que ça prend pour gagner dans la LCF, et qui sait ce que ça prend pour compétitionner à un haut niveau. Et c’est important d’ajouter ces gros morceaux comme (Lewis), qui va permettre à des joueurs comme Justin Hardy, un autre receveur élite, Kalil Pimpleton, qui a connu une saison formidable l’an passé, et Bralon Addison, un joueur très polyvalent, de briller davantage. C’est excitant pour nos partisans, mais ce l’est aussi pour nous, dans l’équipe. Je suis fébrile en vue de la prochaine saison. »

Le ROUGE et NOIR d’Ottawa a embauché William Fields en tant que coordonnateur défensif au cours de la saison morte (Kevin Sousa/LCF.ca)
Le fait de voir autant de visages familiers être de retour à ses côtés à Ottawa en 2025, jumelée à la venue d’anciens coéquipiers et de certains des joueurs les plus convoités, a sans contredit convaincu Pickett de parapher une prolongation de contrat avec le ROUGE et NOIR en janvier dernier. Mais l’embauche de William Fields à titre de coordonnateur défensif a probablement rendu la proposition des Ottaviens encore plus alléchante.
Pickett connaît bien Fields, les deux hommes ayant passé la saison 2023 ensemble à Toronto – les Argonauts avaient compilé un dossier de 16-2 cette année-là. Pickett a connu la meilleure campagne de sa carrière (105 plaqués défensifs, 19 plaqués sur les unités spéciales, six sacs et un échappé provoqué) sous les ordres de Fields, en route vers une nomination sur l’équipe d’étoiles de la LCF et vers le titre de joueur défensif par excellence de la division Est.
« (Fields) est un excellent entraîneur, qui porte une attention particulière aux détails », a dit Pickett. « Quand vient le temps d’expliquer des choses, son esprit de football est incroyable. Je crois qu’il est capable de tirer le meilleur de tous les joueurs dont il est l’entraîneur, grâce à la relation qu’il réussit à bâtir avec ses joueurs. »
« Je suis impatient », a-t-il ajouté. « Nous avons déjà travaillé ensemble, et je sais qu’il va me permettre de jouer librement sur le terrain, et de déployer mon style de jeu rapide et physique. Ses stratégies vont me permettre de me retrouver un peu partout sur le terrain, exactement comme je l’aime. »
ADARIUS PICKETT : SECONDEUR ET… DISQUE-JOCKEY?
Au cours du processus de guérison, dans le but de se distraire et d’oublier sa blessure le temps d’un moment, Pickett a joué les entraîneurs pendant les parties du ROUGE et NOIR, partageant ses connaissances et prodiguant des conseils aux jeunes demis défensifs cherchant à le remplacer sur le terrain.
Mais ce ne fut pas sa seule occupation : au cours des séances d’entraînement de son équipe, il est devenu « DJ Party Starter », apportant son matériel de disque-jockey à la Place TD afin de mixer des morceaux de tout genre.
Tout ça lui a permis de conserver une attitude positive, ce qui a indéniablement donné un coup de pouce à la portion physique de sa guérison en vue de la prochaine saison.
« J’adore la musique », a mentionné Pickett « La musique est une thérapie, en fait, et j’en écoute tout le temps. Je m’y consacre pleinement. C’est vraiment ce qui occupe le plus fort de mon temps, quand je ne suis pas en train de m’entraîner ou en réadaptation; je me consacre à être DJ, et c’est formidable. Pendant la campagne, avec mes coéquipiers, c’était quelque chose qui m’aidait à rester en contact avec eux. Mais depuis la fin de la saison, depuis décembre, c’est ce qui me motive vraiment tous les jours. »