
MONTRÉAL – Le secondeur Geoffrey Cantin-Arku l’a bien dit, vendredi soir, après la rencontre des Alouettes au stade Percival-Molson : « Quand tu gagnes la bataille des unités spéciales, tu gagnes le match. »
Et c’est exactement ce qui est arrivé. Les Alouettes ont dominé les Argonauts sur toute la ligne au sein des unités spéciales, établissant ainsi les fondations de la victoire de 28-10 aux dépens des champions en titre en lever de rideau de leur saison 2025.
L’entraineur-chef Jason Maas, qui martèle souvent l’importance des unités spéciales depuis son arrivée en poste en 2023, a encensé le travail de ses protégés, mardi, au terme d’une séance d’entrainement intense.
« J’ai trouvé que nos unités spéciales ont été dominantes durant toute la rencontre. Les unités en couverture ont été très physiques, et nous avons été en mesure de bien bloquer en retour de bottés pour aller chercher de bonnes verges », a mentionné Maas.
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Comme le pointait notre chroniqueur Renaud Bourbonnais dans sa chronique de lundi, les Argos n’ont pas entamé une seule séquence à l’attaque en territoire des Alouettes, vendredi. Dans la bonne vieille bataille du positionnement, cela représente une victoire écrasante des Montréalais.
À ce sujet, Maas a tenu à souligner le travail du botteur Joseph Zema, qui est parvenu à placer trois bottés de dégagement très profondément dans le territoire des Torontois.
« Jo a fait du travail incroyable. À trois reprises, il a placé un botté à l’intérieur de la ligne de cinq des Argonauts. Quand tu commences avec ce positionnement, tu es besoin de quelques premiers essais juste pour rejoindre le milieu du terrain. »
Pour l’entraineur des unités spéciales Byron Archambault, ces résultats ont été les fruits du travail accompli par le botteur australien depuis le début du camp d’entrainement.
« Zema est un gars qui travaille extrêmement fort. On travaille beaucoup sur le fait de « clouer » le ballon, et c’est quelque chose qu’il a très bien fait contre les Argonauts. En plus, on a eu plusieurs bonds favorables. On travaille beaucoup sur le fait de botté soit à l’intérieur des numéros, soit à l’extérieur. Ce sont deux choses très différentes pour un botteur, et il l’a très bien fait vendredi. »
Archambault s’est dit très heureux du boulot de ses unités, particulièrement de leur capacité à placer l’attaque des Alouettes en position avantageuse tout au long de la rencontre.
« C’est une grosse victoire (pour les unités spéciales). Quand tu regardes la statistique du positionnement moyen pour entamer une séquence à l’attaque, les Argos ont été en moyenne au moins-33 pour le match, tandis que nous avons été en moyenne au plus-54. C’est vraiment quelque chose qui est énorme. C’est une petite statistique dans le monde du football, mais c’est notre combat chaque jeu. On a été à la chasse en couverture, personne n’attendait que quelqu’un d’autre fasse le plaqué. »
Vendredi, les Alouettes se déplaceront du côté d’Ottawa pour y affronter le ROUGE et NOIR. Si vous êtes un partisan des Oiseaux et que vous avez un bon sentiment par rapport à ce match, vous n’avez pas tort. Les Alouettes ont en effet remporté leurs dix dernières visites à la Place TD, leur dernière défaite à Ottawa survenant le 11 aout 2018.
Mais les Ottaviens, particulièrement le receveur Eugene Lewis, pourraient être très motivés, vendredi. C’est que, en plus d’affronter son ancienne équipe, Lewis pourrait égaler un record de la Ligue canadienne de football (LCF) en marquant un touché sur des réceptions dans une dixième rencontre consécutive.
Matt Smith/LCF.ca
Lewis est un des receveurs les plus dangereux du circuit, mais, pour le secondeur Alexandre Gagné, il est important que la défense ne déroge pas de son plan de match en fonction de qui elle affronte.
« Il faut continuer à bien faire ce qu’on fait, ne pas essayer d’en faire plus. Quand tu essaies d’en faire trop, c’est justement quand tu commets des erreurs. Il faut faire confiance à nos fondamentaux. »
Même son de cloche chez le maraudeur Marc-Antoine Dequoy, qui en est à sa cinquième saison avec les Alouettes. Pour lui, l’expérience de cette édition 2025 de l’unité défensive est quelque chose à ne pas négliger.
« Il y a beaucoup de leadership au sein de l’unité. La seule recrue est Tiawan Mullen. Le reste de la défense est composée de vétérans, de joueurs qui ont de l’expérience dans cette ligue-là. Dans la tertiaire, ce sont les mêmes joueurs, avec le même système. La communication est plus facile, plus fluide, plus naturelle. »
Mis au courant de la chasse au record de Lewis, Dequoy n’a pas semblé impressionné par la quête de son ancien coéquipier.
« Non, je te dirais qu’on s’en fout en peu », a-t-il tranché, sourire en coin.
Voilà de quoi mettre la table pour des confrontations en zones profondes entre les deux joueurs vendredi!