David Kirouac/LCF.ca
Montréal – Les Lions de la Colombie-Britannique (2-3-0) ont été en mesure de stopper leur série de trois défaites en disposant de peine et de misère des Alouettes de Montréal (3-2-0) par la marque de 21-20, samedi soir, au stade Percival-Molson.
Avec une seconde au cadran, Sean Whyte a réussi le botté de la victoire, sur une distance de 38 verges, laissant les Oiseaux — et leurs partisans — pantois.
« Je ne suis pas convaincu que c’était la meilleure partie qu’on pouvait jouer », dit Mathieu Betts, le joueur de ligne défensive des Lions qui a réussi deux plaqués défensifs au cours de la rencontre. « Mais de gagner un match sur la route comme ça, à l’autre bout du pays, avec la séquence de défaites qu’on avait… Une victoire comme celle-là c’est beaucoup de travail, et je suis très fier. »
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Les Lions ont maille à partir depuis le début de la saison, eux qui peinent à trouver leur rythme. Pendant la saison morte, il y a eu plusieurs ajouts et plusieurs départs, et ce, tant du côté des joueurs que du côté du groupe d’entraîneurs.
Il y a peut-être un peu de travail à accomplir afin de faire monter la mayonnaise.
« De plus en plus, en jouant, on comprend qui on est en tant qu’équipe, c’est quoi notre identité », dit le demi défensif Cristophe Beaulieu qui en est à sa deuxième saison avec la formation de la Colombie-Britannique. « Il faut juste continuer la recherche de notre chimie d’équipe. »
« On travaille fort », renchérit Betts, le joueur défensif par excellence de 2023. « C’est un cliché, mais il faut s’assurer que collectivement on comprenne bien les détails. Et je parle surtout de la défense, l’attaque, je ne m’en mêle pas. »
« Il faut qu’on soit plus consciencieux, il faut savoir où on doit se positionner sur le terrain et mieux jouer ensemble. Quand on va mettre les morceaux à la bonne place, on va enchaîner les victoires. »
Buck Pierce, celui qui est devenu le 28e entraîneur-chef de l’histoire des Lions le 3 décembre 2024, semblait satisfait du résultat — avec une victoire, tout le monde le serait ! —, mais il sait que ses joueurs peuvent en donner davantage.
« Peu importe le résultat, c’est à propos de nous, du processus que nous suivons », dit Pierce. « Les gars ont vraiment fait du bon travail cette semaine pour comprendre comment il faut gagner un match de football. Et lorsque les occasions se sont présentées, les joueurs ont exécuté les jeux qu’il fallait. »
Et Pierce sait de quoi il parle, lui qui a été dans l’équipe des spécialistes de l’attaque des Blue Bombers de Winnipeg pendant une décennie avant de s’installer dans la grande chaise des Lions.
« Mais on a fait énormément d’erreurs », poursuit-il. « Nous sommes contents du résultat, mais il y a beaucoup de place à l’amélioration et c’est ce qui est excitant avec ce groupe de joueurs. »
En effet, les pénalités ont failli coûter la victoire aux Lions. Les félins orange se sont vu décerner 11 pénalités pour un total de 146 verges données à l’adversaire. C’est plus que la longueur d’un terrain de la Ligue canadienne de football (LCF) !
Malgré tout, la formation de la Colombie-Britannique s’est serré les coudes derrière son attaque qui a produit 352 verges de gain par la voie des airs et presque 100 verges au sol — le quart Nathan Rourke était en forme, lui qui a couru huit fois — et a bravé la tempête pour s’enfuir avec une victoire importante sur la route.
De l’hostilité dans l’air de la métropole québécoise
Tout au long de la rencontre, nous sentions les joueurs bouillonner d’intensité. D’un côté, les Als défendaient leur domicile et tentaient de rebondir à la suite de leur contre-performance face aux Tiger-Cats de Hamilton la semaine dernière et de l’autre, les Lions ne voulaient pas échapper cette partie et rentrer à Vancouver la tête haute.
À la fin du match, une bataille a éclaté devant les vestiaires des deux formations.
« C’est ça qui est difficile au football », dit Betts, commentant les événements. « Surtout dans la Ligue canadienne, alors que toutes les parties sont tellement importantes. C’est difficile d’être vraiment agressif sur le terrain et après de mettre la switch à off. J’espère qu’il n’y a pas eu trop de débordement et que personne n’est blessé. »
« C’était plus hostile cette semaine parce qu’on voulait vraiment sortir d’ici avec la victoire. », ajoute le jeune Beaulieu, 25 ans, auteur de 12 plaqués défensifs et d’une interception, cette saison.
Mission accomplie !
La semaine prochaine, les Lions seront de retour dans l’Ouest canadien et rendront visite aux Elks d’Edmonton au stade du Commonwealth.
Parions que les plaqués et l’intensité seront au rendez-vous, alors que les Lions poursuivent leur quête des plus hauts sommets de la LCF.