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Chroniques 29 octobre 2025

Demi-finales : 4 leçons à tirer des affrontements en saison régulière

Candice Ward/LCF.ca

TORONTO – Les demi-finales de division auront lieu ce samedi dans la Ligue canadienne de football (LCF), les deux confrontations regorgent d’histoires à suivre et à raconter.

Des rivaux de longue date dans l’Ouest à une revanche de la 110e Coupe Grey dans l’Est, les rencontres en saison régulière entre ces équipes ont déjà donné quelques indices sur ce qui pourrait se produire lors du premier tour des éliminatoires de la Coupe Grey.

Aujourd’hui, LCF.ca analyse ce que les parties en saison régulière entre les Blue Bombers de Winnipeg et les Alouettes de Montréal, ainsi que celles entre les Stampeders de Calgary et les Lions de la Colombie-Britannique, peuvent nous apprendre en amont des demi-finales de division.

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BLUE BOMBERS DE WINNIPEG C. ALOUETTES DE MONTRÉAL

1. LA SEMAINE 21 NE COMPTE PAS, MAIS LA SEMAINE 12, OUI, OU PRESQUE…

La victoire de Winnipeg contre Montréal en fin de saison n’avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les deux équipes étaient déjà assurées de leur place en éliminatoires, et la partie de la semaine 21 servait de préparation en vue du tournoi automnal. La véritable démonstration de ce que peuvent offrir ces deux équipes est survenue lors de la semaine 12, lorsque les Blue Bombers ont livré l’une de leurs performances les plus complètes de l’année, s’imposant 26-13.

Au cours de ce match, le demi offensif Brady Oliveira a accumulé plus de 200 verges depuis la ligne de mêlée, et le quart-arrière Zach Collaros n’a raté que quatre passes. Winnipeg a aussi réussi deux interceptions aux dépens du quart-arrière James Morgan, profitant de sa position sur le terrain et des revirements pour contrôler le rythme de la rencontre. C’était un affrontement typique des Blue Bombers : puissance, robustesse, précision et contrôle du cadran.

Pour que Winnipeg l’emporte samedi, ce plan doit être le même : dominer la bataille du temps de possession grâce à un bon jeu au sol, éviter les erreurs face à une unité défensive agressive menée par le secondeur Tyrice Beverette, et laisser Collaros prendre le contrôle du match plutôt que de laisser la défense opportuniste de Montréal s’en emparer.

Cela dit, il y a un détail important de ce match que nous ne pouvons pas omettre…

2. DAVIS ALEXANDER CHANGE LA DONNE


Le match de la semaine 12 s’est déroulé sans le quart-arrière Davis Alexander au sein de la formation montréalaise. Comme on le sait, les Alouettes sont invaincus avec lui comme quart-arrière partant (11-0). Son calme et sa rapidité de décision ont permis de développer une attaque équilibrée, complémentaire à une défense expérimentée, taillée pour mettre de la pression et punir les erreurs de ses rivaux.

Samedi marquera la première véritable confrontation entre Alexander et la défense des Blue Bombers. Les vétérans de Winnipeg ont l’expérience des éliminatoires, mais Montréal apporte désormais l’ingrédient qui lui manquait lors des deux autres rencontres entre les deux clubs cette saison : son quart-arrière et joueur par excellence.

STAMPEDERS DE CALGARY C. LIONS DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

1. LES VEDETTES DES LIONS ONT DOMINÉ LES DEUX MATCHS

Les Lions n’ont pas seulement battu les Stampeders à deux reprises, ils l’ont fait avec brio, gagnant par un écart total de 43 points. Le quart-arrière Nathan Rourke a été étincelant lors des deux rencontres, totalisant plus de 745 verges par la passe et neuf touchés (six par la passe et trois par la course). Malgré deux interceptions, Rourke a imposé son rythme et a trouvé ses repères dès le début des deux matchs.

Ses cibles privilégiées ont été tout aussi percutantes. Le receveur Keon Hatcher Sr. a mis à mal la défense des Stampeders avec 269 verges sur des réceptions en deux matchs, tandis que son coéquipier Justin McInnis a inscrit trois touchés. Lorsque l’attaque aérienne de la Colombie-Britannique est en marche, l’écart peut rapidement se creuser, et Calgary l’a appris à ses dépens lors des semaines 16 et 18.

Pour contrer cette domination, Calgary doit remettre le ballon entre les mains du demi offensif Dedrick Mills dès le début du match et forcer Rourke à demeurer sur le banc. Mills a mené la Ligue avec 1409 verges au sol cette saison, dont 157 contre les Lions lors des deux parties entre les deux équipes. Bien que ce total soit respectable, la clé du succès pour Calgary réside dans le volume et le rythme : plus Mills porte le ballon, meilleures sont leurs chances de gagner. Pour ce faire, les Stampeders doivent faire douter leurs adversaires et éviter un jeu unidimensionnel, basé uniquement sur les passes, ce qui donnerait un avantage marqué à la défense de la Colombie-Britannique.

2. CALGARY DOIT APPLIQUER DE LA PRESSION, ET ÇA PRESSE

Si Calgary veut renverser la situation, tout commence par leur jeu le long de la ligne de mêlée. La ligne offensive des Lions a offert à Rourke une protection optimale tout au long de la saison, mais le bloqueur à gauche Jarell Broxton a été limité à l’entraînement cette semaine, un point à surveiller de près, car il est le protecteur du côté aveugle de Rourke. Les joueurs de ligne défensive Clarence Hicks et Jaylon Hutchings seront essentiels à tous les succès de Calgary en défense. Sans une pression constante, la talentueuse unité offensive de la Colombie-Britannique peut rapidement prendre le dessus.

Les Stampeders ont également besoin que Vernon Adams Jr. protège mieux le ballon. La défense des Lions a réussi cinq interceptions et huit sacs lors des deux rencontres entre les deux clubs, profitant du chaos causé par une pochette de protection qui s’effondre. Si Calgary ne parvient pas à protéger Adams, la soirée pourrait être longue, pour les Stampeders, au Save-On-Foods Field du BC Place.

Cela dit, la dernière interception d’Adams remonte à la semaine 18… contre la Colombie-Britannique. Le quart-arrière n’a été victime d’aucune interception lors de ses trois derniers matchs, une série de trois victoires pour les Stampeders.