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30 octobre 2025

Kramdi : « C’est un privilège de pouvoir jouer contre [Alexander] »

Andrew Mahon/LCF.ca

WINNIPEG – Depuis son arrivée dans la Ligue canadienne de football (LCF) en 2021, le secondeur des Blue Bombers de Winnipeg Redha Kramdi n’a connu qu’un seul scénario éliminatoire.

Remporter le titre de la division Ouest, bénéficier d’une semaine de congé, remporter la finale de l’Ouest, puis disputer le match de la Coupe Grey.

C’est ce qui s’est produit à chacune de ses quatre saisons dans la LCF. Mais, cette année, lui et ses coéquipiers navigueront en eaux inconnues, alors qu’ils s’amènent cette semaine à Montréal pour y disputer la demi-finale de l’Est contre les Alouettes.

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« Depuis que je suis ici, on a été choyé de remporter l’Ouest et d’aller directement à la finale de division avec l’avantage du terrain », explique le Montréalais au bout du fil. « C’est tout nouveau, mais, à la fin de la journée, la préparation reste la même. Ça demeure un match de football; il va falloir travailler autant que d’habitude. »

Les Bombers s’amènent à Montréal en vertu du règlement du croisement éliminatoire qui existe dans la LCF depuis 1996. Quatrième de la division Ouest, Winnipeg a présenté une meilleure fiche en saison que les Argonauts de Toronto, troisième dans l’Est, ce qui leur a conféré une place en demi-finale de l’Est.

Pour un joueur qui évolue dans l’Ouest, il s’agit là pour Kramdi d’une rare occasion de disputer un match éliminatoire devant ses proches.

« C’est super cool que ma famille puisse venir voir le match. La dernière fois qu’on a joué à Montréal, ma mère était venue me voir jouer. Ça rajoute un peu plus d’excitation, puis, jouer contre Montréal, c’est toujours spécial avec autant d’amis dans cette équipe », explique l’ancien des Carabins de l’Université de Montréal.

Andrew Mahon/LCF.ca

Le match de samedi sera le troisième de l’année entre les deux formations. Les Bombers ont remporté les deux précédents, mais ces victoires possèdent toutes deux un astérisque.

Lors de la semaine la semaine 12, Winnipeg avait aisément vaincu Montréal par la marque de 26-13, mais c’était le quart-arrière James Morgan – quatrième dans la hiérarchie de l’équipe – qui pilotait l’attaque des Alouettes.

Puis, pas plus tard que la semaine dernière, les Bombers ont battu les Alouettes 19-10 devant leurs partisans au Princess Auto Stadium. Des deux côtés du ballon, nombre de partants clés – dont les quarts-arrière Davis Alexander et Zach Collaros – avaient bénéficié d’une semaine de repos en vue des éliminatoires.

Quelle sera la principale différence entre ces deux rencontres de saison régulière et le match de samedi? Pour Kramdi, la réponse est évidente.

« Davis Alexander. Il est quoi, 11-0 en tant que partant? C’est quelque chose à respecter; c’est un très bon athlète. Il peut créer des choses avec ses jambes, ce qui est très différent des quarts-arrière qui ont joué pour Montréal quand on les a affrontés. S’il n’aime pas ce qu’il voit sur le terrain, il peut partir avec ses jambes et créer quelque chose. J’ai très hâte de l’affronter, c’est un privilège de pouvoir jouer contre un quart-arrière de ce niveau-là », indique Kramdi.

Le secondeur et ses coéquipiers n’auront pas seulement à se soucier d’Alexander, mais aussi de ses nombreuses cibles. Les Alouettes possèdent l’un des groupes de receveurs les plus équilibrés de la LCF, alors que les cinq partants – Snead, Mack, Philpot, Rambo et Spieker – ont tous accumulé plus de 500 verges sur des réceptions cette saison.

Kramdi a été particulièrement impressionné par le travail de Snead en 2025, qu’il considère comme étant l’un des joueurs les plus sous-estimés du circuit.

« Je le trouve vraiment excellent, et ce n’est pas une opinion que je suis le seul à avoir dans la LCF. C’est un excellent joueur de football, il peut faire tout ce que tu lui demandes. »

« Si tu regardes leur groupe de receveurs, ils peuvent tout faire », poursuit-il. « Philpot peut bloquer, il peut courir avec le ballon, il peut attraper. Même chose pour Mack et Snead. Rambo peut pousser la défense avec sa vitesse et puis tu as Spieker, qui fait très bien ce qu’on lui demande de faire. Quand tu joues contre un gars comme Kenny Lawler, qui reçoit autant de ballon, le plan de match est construit autour de lui. Mais quand un groupe de receveurs est aussi bien équilibré, le plan de match, c’est juste d’exécuter le plan de match. C’est un peu ironique, mais il faut couvrir tout le terrain et tous les receveurs. »

LA MALÉDICTION DU CROISEMENT?

Depuis l’instauration du règlement, aucune équipe issue du croisement éliminatoire n’est parvenue à atteindre la Coupe Grey. De plus, les Blue Bombers n’ont jamais été impactés par ce concept.

Quand je lui ai fait part de ces deux faits, Kramdi n’a pas semblé secoué le moins du monde.

« Est-ce que je peux être honnête? En bon Québécois, je m’en c*lice », répond-il en riant. « À la fin de la journée, tu peux sortir toutes les stats. Quand tu as 12 joueurs face à 12 joueurs, qui sont entre les quatre lignes du terrain, que l’arbitre siffle et que le ballon est au milieu du terrain, n’importe qui peut gagner. Qu’on soit l’équipe qui croise, qu’ils soient à la maison, que la Coupe Grey soit à Winnipeg, tout ça n’importe pas. Quand le centre touche au ballon et que l’arbitre siffle, il n’y a rien d’autre qui importe. »

La botté d’envoi pour la rencontre de samedi est prévu à 14 h HE , sur RDS, avec une émission d’avant-match dès 13 h 30.