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MONTRÉAL – Les Alouettes de Montréal et les Blue Bombers de Winnipeg s’affrontent samedi après-midi, avec une place en finale de l’Est en jeu.
Nous avons analysé les enjeux de ce match en début de semaine, notamment le duel très attendu entre le jeune Davis Alexander et le vétéran Zach Collaros.
Nous avons également évoqué les ambitions des Bombers, qui espèrent entrer dans l’histoire en devenant la première équipe issue du croisement éliminatoires à atteindre la Coupe Grey. Nous avons aussi abordé les défenses que nous verrons samedi (nous y reviendrons d’ailleurs).
À la veille du grand match, voici cinq choses à savoir sur la demi-finale de l’Est, qui débutera à 14 h (HE) et sera diffusée sur RDS.
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1. BRADY OLIVERIA EST CONSTRUIT POUR LES ÉLIMINATOIRES
S’il y a bien une personne taillée pour les éliminatoires, c’est Brady Oliveira.
Ce n’est pas une nouveauté pour le puissant demi offensif, qui compte à son actif de nombreuses performances exceptionnelles en novembre. Lors de la finale de l’Ouest de l’an dernier contre les Roughriders, Oliveira a dominé la rencontre, parcourant 119 verges au sol et inscrivant un touché en 20 courses. Son talent de receveur était également évident, avec 22 verges gagnées en deux réceptions. En 2023, lors de la même finale, Oliveira avait aussi connu un gros match, accumulant 109 verges et un touché en 21 courses.
Et lors des deux dernières Coupes Grey? Un total de 203 verges en 30 courses, avec un touché à chaque fois. Il connait un truc ou deux à propos des grands matchs.
Il connaît aussi parfaitement la défense des Alouettes et sait comment l’exploiter. Lors de la première confrontation entre ces deux équipes, lors de la semaine 12, Oliveira a réalisé sa meilleure performance au sol de l’année, portant le ballon 16 fois pour 137 verges et un touché. Il a également ajouté 73 verges par la passe, captant les neuf passes lancées dans sa direction. Le joueur par excellence et joueur canadien par excellence en titre s’est reposé lors de leur deuxième confrontation de la saison la semaine dernière, mais il espère réitérer ce succès ce samedi en demi-finale de l’Est.
« Chaque fois qu’on affronte les Blue Bombers de Winnipeg, je crois que tout commence par le front; il faut absolument contenir leur jeu au sol », a déclaré l’entraîneur-chef des Alouettes Jason Maas. « Même si on se donne à fond, ils gagneront quand même des verges. Ils excellent dans ce domaine, et ce depuis très longtemps. Il est tout simplement l’un des meilleurs »
« Et puis, ils comptent sur un quart-arrière digne du Temple de la renommée. Ils sont dangereux à tout moment, qu’ils remettent le ballon à Brady ou le lancent », a poursuivi Maas.
2. LA DÉFENSE DE MONTRÉAL EST AGRESSIVE
David Kirouac/LCF.ca
L’histoire des Alouettes cette saison rappelle étrangement celle de leur conquête de la 110e Coupe Grey, il y a seulement deux ans. La défense des Alouettes a été le principal artisan de ce titre, grâce à son jeu perturbateur et agressif, et à sa capacité à provoquer des revirements.
Cette année, l’unité de Noel Thorpe est tout aussi performante. Elle met la pression sur le quart-arrière adverse, elle qui est à égalité au premier rang de la LCF avec 45 sacs cette saison, et dissimule parfaitement son jeu, surtout dans les tranchées, ce qui déstabilise les attaques adverses et les force à commettre des erreurs.
La défense de Montréal ne se contente pas de stopper les attaques, n’accordant en moyenne que 23,9 points par match, elle crée le chaos, transformant les erreurs en occasions. En saison régulière, elle a provoqué 17 échappés, à égalité au sommet de la Ligue à ce chapitre, et en a récouvré 12, un autre sommet dans la ligue.
« Ils savent vraiment varier leur jeu là-bas », a déclaré Zach Collaros. « Ils sont très talentueux. (Tyrice) Beverette est l’un des meilleurs joueurs de la ligue, si ce n’est le meilleur. Leur ligne défensive est rapide et physique. Au niveau de la tertiaire, ils font du bon travail pour présenter des couvertures variées. »
Avec Oliveira et un Zach Collaros qui a complété 87,1 % de ses passes pour 263 verges, un touché et aucune interception lors de la rencontre de la semaine 12, la défense des Alouettes devra être à son meilleur pour décrocher son billet pour Hamilton la fin de semaine prochaine pour la finale de l’Est.
3. LA DÉFENSE DE WINNIPEG EXCELLE CONTRE LA PASSE
En parlant de défense, celle de Winnipeg s’est montrée tout aussi solide. Défendre contre la passe est la spécialité de Winnipeg cette saison, ce qui complique la tâche des quarts-arrière adverses.
Ils ont limité les quarts-arrière à un taux de passes complétées de 62,2 %, le plus bas de la ligue (à titre de comparaison, Montréal arrive en deuxième position avec 68,5 %) et à une moyenne de 261,4 verges aériennes par match, seulement devancés par les Alouettes (256,9). Il est également difficile de marquer par la passe contre eux, puisqu’ils n’ont concédé que 21 touchés par la voie des airs, un sommet du circuit.
Leur capacité à perturber les attaques adverses repose en grande partie sur leur capacité à rabattre les passes. Ils dominent la LCF avec 73 passes rabattues cette saison. Deux de leurs joueurs clés en défense, l’un sur la ligne de mêlée et l’autre en couverture, en ont réalisé 29 à eux seuls.
L’ailier défensif Willie Jefferson domine la ligue au chapitre des passes rabattues, lui qui en a accumulé 16 grâce à sa longue portée et son synchronisme. Le demi défensif Deatrick Nichols a quant à lui patrouillé avec brio son côté du terrain, rabattant 13 passes.
« Leur couverture est assez différente de celle de toutes les autres équipes de la ligue », a déclaré Davis Alexander aux médias. « Je pense que c’est ce qui fait leur force. Quand leur communication est efficace, ils sont très performants et prennent les bonnes décisions. »
4. LES RECEVEURS DES ALOUETTES
David Kirouac/LCF.ca
Si vous regardez les meneurs de la ligue au chapitre des verges sur des réceptions, vous ne verrez peut-être qu’un seul receveur des Alouettes parmi les cinq premiers. Mais ne vous y trompez pas : leur groupe peut faire du dommage.
Tyler Snead a été le meilleur receveur des Alouettes en 2025, totalisant un sommet personnel de 1129 verges, se classant cinquième à ce chapitre en saison régulière. Ce qui est encore plus impressionnant pour ce joueur de cinq pieds, sept pouces et 172 livres, c’est qu’il a su s’imposer quel que soit le quart-arrière partant à Montréal, Alexander, McLeod Bethel-Thompson, Caleb Evans et James Morgan ayant tous joué cette saison.
« On l’a utilisé à tous les postes », a déclaré Alexander. « Il bloque des joueurs du gabarit de Willie (Jefferson). Il se débarrasse des demis défensifs. Il est partout »
« Il est aussi incroyablement insaisissable. C’est l’un des joueurs les plus rapides de notre équipe. Ses tracés sont explosifs. Il attrape tout. C’est une véritable force de la nature, un joueur de football hors pair. »
Austin Mack a été gêné par des blessures cette année, ne disputant que 12 matchs, mais il est en grande forme en cette fin de saison. Lors de ses trois derniers matchs, il a cumulé 230 verges et deux touchés, avec une moyenne impressionnante de 15,9 verges par réception. N’oublions pas non plus Tyson Philpot. Lui aussi a été blessé en 2025, mais ses 804 verges sur des réceptions en 12 matchs le placent en voie de dépasser les 1200 verges s’il avait joué une saison complète.
Avec la défense de Winnipeg mentionnée précédemment prête à contenir Alexander et son attaque, les receveurs des Alouettes devront être à leur meilleur niveau samedi après-midi.
5. TREY VAVAL. TOUT EST DIT.
Cela fait quelques saisons que les Blue Bombers de Winnipeg n’ont pas pu se targuer d’être une menace en retour de botté. C’est tout le contraire cette saison.
Trey Vaval a fait une entrée fracassante dans la LCF en 2025, décrochant des nominations pour le titre de joueur par excellence au sein des unités spéciales et de recrue par excellence au prochain Gala de la LCF. Et ces nominations sont amplement méritées.
Vaval a dominé la ligue au chapitre des verges sur les retours de dégagement (957) et du total de touchés en retour de botté, en inscrivant un sur un retour de dégagement, un sur un retour de placement raté et deux en retours de botté d’envoi. De plus, Vaval a également joué sporadiquement en défense cette année, réussissant une interception contre les Alouettes lors de la semaine 12.
Ses 2266 verges combinées lui ont valu le troisième rang à ce chapitre, derrière Javon Leake (2424) et Kalil Pimpleton (2299). Il est important de noter que Leake et Pimpleton ont également accumulé des verges en attaque, ce qui rend la performance de Vaval encore plus impressionnante.
Chaque verge étant plus important que jamais en éliminatoires, Vaval sera mis à contribution pour offrir à Collaros et ses coéquipiers la meilleure position possible sur le terrain. Les Bombers espèrent ainsi présenter un football à trois phases complet lors de ce qui est, jusqu’à présent, le match le plus important de leur saison.
« Nous sommes venus ici pour jouer un football complet, et c’est exactement ce que nous comptons faire », a déclaré Jefferson.