29 juin 2022

Rhymes trouve enfin sa place dans l’attaque des Lions

BCLions.com

VANCOUVER – À sa deuxième saison sur la côte ouest, Dominique Rhymes trouve enfin son rythme avec les Lions de la Colombie-Britannique.

Le grand receveur originaire de Miami, en Floride, a capté les huit passes lancées vers pour 143 verges et deux touchés dans l’écrasante victoire de 44-3 de la Colombie-Britannique aux dépens des Argonauts de Toronto samedi dernier. Son premier attrapé, un gain de 46 verges au premier quart, a mis la table à un placement des siens.

C’était la première fois de sa carrière de cinq saisons dans la Ligue canadienne de football (LCF) que Rhymes marquait deux touchés au cours d’un match. Il s’agissait aussi de son deuxième plus haut total de verges sur des réceptions en un match, après une performance de 168 verges en 11 attrapés contre la Saskatchewan en juin 2019.

Rhymes est d’accord : il s’agissait d’une bonne soirée au travail. Mais il en veut plus.

« Je peux être immensément meilleur », a-t-il dit.

« Je sais ce que je suis capable d’accomplir. Je sais ce que je peux produire pour cette équipe lorsque je suis pleinement en santé. Je suis choyé de me retrouver dans une bonne position, au sein d’une formidable équipe. »

Avec autant de points marqués après deux matchs, Rhymes et les Lions ont eu plusieurs occasions de célébrer jusqu’ici cette année (BCLions.com)

Avec la blessure aux côtes du receveur étoile Bryan Burnham, Rhymes pourrait être appelé à en faire encore plus quand les Lions se mesureront au ROUGE et NOIR d’Ottawa à la Place TD ce jeudi.

« Quelques joueurs sont tombés au combat, mais ça nous rendra plus forts », a dit Rhymes. « Ça démontre toute la polyvalence que nous avons en attaque. Quand un joueur se blesse… Nous voulons nous assurer de tous élever notre jeu d’un cran pour le remplacer. »

Après trois campagnes à Ottawa, Rhymes a signé un contrat comme joueur autonome avec les Lions en 2020.

En huit matchs en 2021, Rhymes a capté 45 passes pour 411 verges et un touché, avant de se blesser au pied. Il avait connu deux matchs de suite d’au moins 100 verges sur des réceptions avant de voir sa saison abruptement prendre fin, mais, parfois, l’athlète de 29 ans ressemblait à un chien dans un jeu de quilles.

L’un des principaux receveurs lors de son séjour avec le ROUGE et NOIR, Rhymes a reçu un rôle différent avec les Lions. Au sein d’un groupe de receveurs composé de joueurs comme Burnham, Lucky Whitehead, Keon Hatcher et Jevon Cottoy, les passes n’étaient pas toujours lancées dans sa direction. Rhymes a aussi été utilisé comme bloqueur.

« L’an dernier, dans une nouvelle équipe, je voulais simplement trouver ma place », a-t-il dit. « Je sentais que c’était une chance pour moi d’apprendre à jouer à une nouvelle position. »

« Je suis dans un rôle différent cette année, et je suis capable d’en faire plus pour l’équipe. »

Le quart-arrière des Lions Nathan Rourke, dont les 436 verges par la passe contre Toronto ont établi un nouveau record de la LCF pour le nombre de verges par la passe par un quart-arrière canadien au cours d’un même match, a louangé le comportement de Rhymes l’an passé.

« Il est tellement humble », a dit Rourke, qui totalise 718 verges par la passe, sept passes de touché et aucune interception après deux parties cette saison. « Quand il s’est joint à nous l’an passé, on lui demandait souvent de bloquer. Il a accepté ce rôle plus effacé. Il était habitué de sauter sur le terrain et de réussir des jeux. »

« Il ne s’est jamais plaint. Cette année, on lui a demandé de faire quelque chose de différent, qui se rapproche un peu plus de ses aptitudes. Il a bien répondu jusqu’à présent. »

En plus de son talent sur le terrain, Rhymes ajoute du leadership à la formation des Lions.

« Il est un joueur qui ne se défile jamais quand il est temps de faire un bloc ou quoi que ce soit d’autre pour ses coéquipiers », a dit Rourke. « Il est génial dans le vestiaire. »

« Je commets des erreurs à l’entraînement, ou pendant les matchs, et il est le premier à venir me dire de garder la tête haute. Il est une bénédiction, et il est également un vrai leader pour les autres receveurs du club. »

En regardant Rourke, Rhymes voit une toute nouvelle étoile qui commence à peine à briller dans la LCF.

« Je vois du leadership, une grande détermination », a dit Rhymes. « Il possède une volonté de s’améliorer chaque jour. »

« Il nous pousse à travailler encore plus dur. Chaque jour, la façon dont il accomplit son travail, c’est louable parce qu’il veut être le meilleur. »

En 36 matchs avec le ROUGE et NOIR, Rhymes, un receveur de six pieds, quatre pouces et 215 livres, a totalisé 102 attrapés pour 1578 verges et six touchés. Sa meilleure campagne fut celle de 2019, au cours de laquelle il a capté 65 passes pour 1056 verges et cinq touchés.

Rick Campbell, l’entraîneur-chef et codirecteur général des Lions, a été l’entraîneur de Rhymes à Ottawa. Il savait ainsi ce qu’il pouvait apporter aux Lions.

« Je suis heureux qu’il fasse partie de notre équipe », a dit Campbell. « Il offre une grosse cible. »

« Je suis à ses côtés depuis le début de sa carrière dans la LCF, et il devient meilleur chaque année. Il est un bon coéquipier. Je suis heureux qu’il obtienne un peu de reconnaissance, parce qu’il est un travaillant depuis le moment où il a mis le pied dans la Ligue. »

Une fracture au pied a été la première blessure majeure de Rhymes en carrière; il lui a fallu six mois pour guérir.

« Je suis demeuré concentré pendant la saison morte et j’ai continué à travailler », a-t-il dit. « Je savais que ça allait guérir éventuellement. Quand le camp d’entraînement s’est amorcé, je ne ressentais aucune douleur et je me sentais en pleine forme. »

Rhymes a aussi perdu quelques livres au cours de l’hiver.

« J’étais trop lourd pour mon pied », a-t-il dit.

Contrairement à certains athlètes, Rhymes arrive à voir la situation dans son ensemble et ne se préoccupe pas de ses statistiques personnelles. Il n’a capté que trois passes pour 30 verges lors du match d’ouverture des Lions, une écrasante victoire de 59-15 aux dépens des Elks d’Edmonton.

« Tout le monde jouait si bien; je n’ai pas reçu beaucoup de passes », a-t-il dit.

« Je pense toujours à l’équipe en premier. Je ne suis pas le genre à penser aux statistiques. Je ne suis pas non plus quelqu’un qui cherche à remporter des honneurs individuels. Tout ce que je veux, en fin de compte, c’est gagner. »

D’après une chronique de Jim Morris publiée sur CFL.ca.