Compte tenu de la nature des changements de saison et de l’imprévisibilité du climat canadien, la LCF et le conseil de gestion, composé de présidents de club, ont élaboré conjointement un protocole complet pour faire face aux situations où, pendant un match, la sécurité des joueurs, des officiels et des partisans peut être affectée par de mauvaises conditions météorologiques. Le protocole a été élaboré puis ajouté à la convention collective de la LCF et de l’AJLCF le printemps dernier.

Le superviseur de la partie, le directeur de la sécurité du stade ou l’arbitre en chef peuvent arrêter le match à tout moment, mais une fois que le match devient officiel, à 7 m 30 s du troisième quart, seuls le superviseur de la partie et l’arbitre en chef peuvent arrêter la partie.

Chaque stade extérieur est équipé d’une station météo permettant de déterminer les mesures exactes et la proximité des systèmes météorologiques. Bien que le protocole soit spécifique aux éclairs à proximité, des normes similaires peuvent être appliquées en cas de chaleur extrême, d’averses excessives, de grêle dangereuse, de mauvaise qualité de l’air, etc., comme conseillé par le météorologue de la Ligue.

Quand la foudre s’abat…

Bien que les situations météorologiques actives soient surveillées tout au long de la journée, le superviseur de la partie et le centre des reprises vidéo de la LCF seront avertis en cas d’éclairs à moins de 25 km du stade. En cas d’éclairs à moins de 10 km du stade, le superviseur de la partie arrêtera automatiquement le match en contactant l’arbitre en chef, qui enverra ensuite les équipes dans leurs vestiaires, tout en informant les spectateurs que la partie est retardée.

Le match peut également être arrêté de manière proactive si le météorologue de la Ligue prévoit qu’un système météorologique se dirigeant vers le stade pourrait mettre en danger la sécurité des joueurs, des officiels et des partisans.

En saison régulière : pour mettre fin à un match…

S’il y a un arrêt de jeu supérieur à 60 minutes une fois que le match soit devenu officiel à la mi-chemin du troisième quart, le match sera considéré comme terminé et le pointage comme final. Deux points seront attribués à l’équipe ayant l’avance et, en cas d’égalité lors de l’arrêt de jeu, chaque équipe recevra un point.

Avant la mi-chemin du troisième quart, si le temps total d’arrêt de jeu est supérieur à trois heures, le match sera annulé et les joueurs NE seront PAS obligés de jouer le lendemain.

Sur la base de données historiques selon lesquelles l’équipe ayant l’avance a remporté 98 % des matchs, il a été déterminé qu’une équipe se verra attribuer une victoire et deux points si elle possède une avance de :

  • 21 points ou plus pendant le premier quart;
  • 17 points ou plus pendant le deuxième quart;
  • 13 points ou plus pendant le troisième quart.

Comment déterminer l’équipe gagnante d’un match suspendu?

Si les deux équipes NE S’AFFRONTENT PAS une autre fois, le match retardé en raison des mauvaises conditions météorologiques sera considéré comme nul, et les deux équipes se verront attribuer un point.

Si les deux équipes S’AFFRONTENT une autre fois, elles participeront à une « fusillade » de deux possessions avant leur prochaine partie, au cours de laquelle :

  • Chaque équipe obtient deux possessions, à partir de la ligne des 55 verges. Pour chaque point marqué avant l’arrêt de jeu, les équipes gagnent une verge vers la zone des buts de leurs adversaires, ce qui détermine le point de départ de leurs séries offensives.
    • Par exemple, si l’équipe A mène 15-0 sur l’équipe B pendant le match retardé en raison des mauvaises conditions météorologiques, l’équipe A amorcera ses deux séries offensives à partir de la ligne de 40 verges, tandis que l’équipe B entamera ses deux séries offensives à partir de la ligne de 55 verges.
  • L’équipe qui tirait de l’arrière lors du match retardé en raison des mauvaises conditions météorologiques obtient la première et la troisième possession. Si le match retardé était à égalité, le club visiteur obtient la première et la troisième possession. Les équipes se relaient pour chacune des quatre possessions.
  • L’équipe qui avait l’avance avant l’arrêt de jeu détermine vers quelle zone des buts ses adversaires devront se diriger. S’il y avait égalité, c’est l’équipe à domicile qui choisit.
  • Si un touché est marqué, l’équipe doit tenter un converti de deux points.
  • Le vainqueur de la procédure ci-dessus se voit attribuer deux points pour le match retardé, alors qu’en cas d’égalité, les deux équipes reçoivent un point.
  • À la suite de la « fusillade », il y aura une pause normale entre deux quarts avant le début du nouveau match.

Qu’arrive-t-il pendant les éliminatoires et la Coupe Grey?

Bien que les délais causés par de mauvaises conditions météorologiques soient beaucoup plus susceptibles de se produire pendant les mois d’été, et donc pendant la saison régulière, des conditions météorologiques défavorables peuvent survenir lors des éliminatoires et de la Coupe Grey.

Si un match éliminatoire ou la Coupe Grey est interrompu pendant plus de trois heures, le match sera reporté et se terminera le lendemain, le match recommençant là où il s’était arrêté.

Questions fréquentes

Le protocole en cas de mauvaises conditions météorologiques de la LCF a vu le jour en 2019. Ce faisant, les partisans ont donc des questions et des commentaires à formuler. Les questions et les réponses ci-dessous sont destinées à aider à répondre à la plupart de celles-ci et à la plupart de ceux-ci.

Le point à retenir est la sécurité – la santé et la sécurité de nos joueurs, la protection de nos partisans et le bien-être de tous ceux qui participent à la mise sur pied d’un match de la LCF.

Nous aimons tous le football, et nous préférons voir tous les matchs être joués pendant les soixante minutes réglementaires, et même plus, si nécessaire.

Mais la sécurité doit être une priorité, notamment en protégeant nos joueurs d’être plus vulnérables aux risques de blessures graves, voire de blessures pouvant mettre fin à leur carrière.


Q. Comment le protocole a-t-il été développé?

R. Le protocole a été développé par le conseil exécutif de la Ligue (composé des présidents des équipes), puis son contenu a été négocié avec l’Association des joueurs de la Ligue canadienne de football (AJLCF), qui a approuvé sa version finale. Cette version est ensuite devenue une partie de la convention collective entre la LCF et l’AJLCF. Une fois que la version finale de cette convention collective a été complétée, signée et ratifiée, le nouveau protocole en cas de mauvaises conditions météorologiques est officiellement devenu une politique de la Ligue. Il a été distribué à toutes les équipes et mis en ligne sur LCF.ca/meteo. Ce lien a été partagé avec les membres des médias.

Q. Mais pourquoi le commissaire annulerait-il un match après une heure?

R. Il ne le fait pas. Le match est annulé conformément au protocole, qui précise quand un match est automatiquement considéré comme étant terminé. Par exemple, le match du 9 août 2019 à Montréal – qui avait été joué jusque tard au troisième quart et qui avait subi un délai d’une heure – répondait aux critères. Le protocole a pour but de supprimer toute subjectivité de la décision de considérer un match comme étant terminé ou d’attendre plus longtemps que des conditions météorologiques dangereuses se dissipent.

Q. Mais pourquoi seulement une heure?

A. La sécurité des joueurs est le facteur le plus important pris en compte dans l’élaboration du protocole. Il repose sur une combinaison de deux facteurs importants : les minutes jouées et les minutes de délai.

Lorsqu’un joueur a participé à près des trois quarts d’une partie, son corps a été éprouvé. Lorsqu’il est également assis dans un vestiaire pendant une heure à cause d’un délai causé par de mauvaises conditions météorologiques, ses muscles peuvent se contracter et se raidir, ce qui marque le début d’un processus de récupération qui dure idéalement plusieurs jours. Lui demander de retourner au jeu trop tôt, surtout quand il ne reste que peu de temps pour un long échauffement, pourrait rendre un athlète plus vulnérable aux blessures. Il y a une raison pour laquelle les calendriers de football, comparativement à d’autres sports, comportent relativement peu de matchs. Le repos et la récupération sont extrêmement importants pour la santé des joueurs.

Q. Mais je pense qu’une heure c’est trop court…

R. Nous vous remercions de partager votre opinion avec nous. Nous prenons ce type de rétroaction en compte. Toutes nos politiques, et en particulier les plus récentes, sont révisées chaque saison.

Q. Pourquoi ne pas attendre 90 minutes ou deux heures?

R. Plus le délai est long, plus un athlète s’apaise et plus ses muscles se raidissent, et, vraisemblablement, plus il devient vulnérable aux blessures. Mais cette politique est sujette à révision.

Q. Pourquoi ne pas terminer le match le lendemain matin?

A. La principale préoccupation est la sécurité des joueurs. Les joueurs peuvent ressentir des raideurs ou des douleurs musculaires le lendemain d’un match. Leur demander de jouer à nouveau pourrait les contraindre à subir un épuisement physique plus important, même pour des joueurs réputés pour leur détermination et leur endurance. Il existe également des problèmes logistiques, tels que la disponibilité des stades, des hôtels et des moyens de transport.

Q. Mais qu’en est-il des éliminatoires et de la Coupe Grey? Est-ce que la même chose qui s’est produite à Montréal le 9 août 2019 se répète lors de l’un de ces matchs?

R. Non. Étant donné l’importance de ceux-ci, ces matchs seraient terminés le lendemain. Bien sûr, nous préférerions ne pas imposer d’épuisement physique supplémentaire aux joueurs, mais personne ne veut décider de l’issue d’un match de la Coupe Grey avant que les soixante minutes réglementaires soient écoulées.

Q. Il me semble que ça manque de constance…

R. C’est assurément un exercice difficile. Nous travaillons pour protéger la sécurité des joueurs, tout en veillant à ce que les matchs éliminatoires ou celui de la Coupe Grey ne soient pas raccourcis par de mauvaises conditions météorologiques.

Q. Mais pourquoi introduire ce protocole maintenant? Pendant des années, il y a eu des délais – et nous avons tous attendu, tout simplement.

A. Les systèmes météorologiques ont changé. Et les attitudes envers la santé et la sécurité des joueurs ont évolué. Le football est un sport difficile, et les joueurs assument un élément de risque, mais nous avons la responsabilité de travailler avec nos joueurs pour gérer et non augmenter ce risque. Parallèlement, les conditions météorologiques, y compris les orages, sont plus sévères que par le passé.

Q. À quel point les orages créent-ils des problèmes?

R. Lors de la saison 2018, ils ont entraîné quatre délais de match. En date de la semaine 9 du calendrier 2019, nous en comptons quatre, dont l’un lors du match disputé à Montréal le 9 août, le premier à respecter les nouveaux critères pour considérer un match comme étant terminé avant les soixante minutes réglementaires, conformément au nouveau protocole. Il y a eu un délai de deux heures en Saskatchewan le 1er juillet, mais cela n’aurait pas poussé le match à être considéré comme étant terminé, parce que l’orage a frappé plus tôt dans le match. (N’oubliez pas qu’un match n’est pas considéré comme étant terminé automatiquement après une heure. Il est considéré comme étant terminé s’il est arrêté pendant au moins une heure, après la mi-chemin du troisième quart.) Mère Nature est imprévisible, mais tout indique que le résultat du match joué à Montréal le 9 août 2019 devrait être un événement rare.

Q. Mais nous n’avions jamais eu ce problème auparavant. Je me souviens d’avoir été assis à la pluie pendant les soixante minutes d’un match…

R. Nous allons toujours jouer par temps de pluie, mais pas par temps d’orages. Ceux-ci représentent une menace importante pour les spectateurs, ainsi que pour les athlètes, surtout si l’on considère le nombre d’outils électroniques utilisés pour la production et pour la diffusion d’un match.