OTTAWA – Rick Campbell en a probablement plein les bras présentement.
Il doit trouver le moyen de relancer son équipe, qui vient de subir quatre défaites lors de ses cinq dernières sorties, au moment même où le ROUGE et NOIR entame la portion la plus importante de son calendrier.
Les défis sont grands à Ottawa en cette deuxième moitié de saison, pour une formation qui a connu un départ canon, avant d’afficher une baisse de régime depuis quelques rencontres.
Ainsi, c’est avec un bilan mitigé que l’on regarde les neuf premiers matchs de cette saison 2016. Ottawa devra maintenant garder certains éléments en tête. Lesquels? Les voici :
LES BLESSURES
D’abord, il faut s’attarder au dossier des blessés. La bonne nouvelle : l’infirmerie se vide peu à peu. La mauvaise : elle a le potentiel de se remplir à nouveau. En se rapprochant de la fin du calendrier régulier, il risque d’y avoir encore plus de blessures. Les jeux seront plus serrés, les courses plus rapides et les plaqués plus percutants.
D’ailleurs, l’impact se fera déjà sentir jeudi soir à Montréal alors que le garde partant Alex Mateas, premier choix de l’équipe en 2015, est considéré comme incertain pour affronter les Alouettes.
Le ROUGE et NOIR a été en mesure de rester dans la course malgré les blessures subies lors des premiers neuf matchs. Ce qui est déjà un exploit digne de mention. Mais si la valse des quarts doit reprendre parce que Trevor Harris tombe au combat, ou si la défense se retrouve aussi amochée qu’en début de saison, il serait surprenant que la formation de la capitale nationale soit considérée comme favorite dans l’Est au début novembre.
LES ERREURS
Le football est un jeu d’erreurs. C’est celui qui en fait le moins qui gagne en fin de compte. C’est un principe de base dans ce sport. Dans les dernières semaines, le ROUGE et NOIR a semblé oublier ce principe.
Principalement, c’est l’unité défensive qui en arrache depuis deux semaines. De mauvaises couvertures, des joueurs qui se font prendre de vitesse, des plaqués ratés, etc.
Et plus le match avance, plus ces erreurs se multiplient. On a eu un bon exemple jeudi dernier à la Place TD quand Chris Rainey des Lions a trouvé le moyen d’éviter quatre joueurs du ROUGE et NOIR pour donner les devants à la Colombie-Britannique au troisième quart. C’est probablement le jeu qui a été regardé le plus lors des séances vidéo cette semaine avec le coordonnateur défensif Mark Nelson.
L’unité doit retrouver sa forme du début de saison. Elle doit retrouver sa concentration pour éviter d’échapper des matchs contre des adversaires inférieurs sur papier, dont les Roughriders à la semaine 5 ou les Alouettes il y a deux semaines.
GAGNER À LA MAISON
Je ne croyais pas écrire sur ce point cette saison, mais c’est le cas! Le ROUGE et NOIR a toute la difficulté du monde à l’emporter à la maison en 2016. Une seule victoire en cinq matchs à la Place TD, et c’était le 31 juillet dernier contre Edmonton, un match très serré contre les Eskimos, remporté dans les deux dernières minutes de jeu.
Toutefois, il s’agit d’une tendance qui affecte l’ensemble de la Ligue cette année, alors qu’avant les rencontres de la semaine dernière, plus de 62 % des matchs remportés l’avaient été par les équipes évoluant à l’étranger.
Malgré la foule bruyante que l’on retrouve à Ottawa, le stade ne semble plus intimider personne à ce moment-ci de la saison.
LA FIN DU CALENDRIER
La fin du calendrier du ROUGE et NOIR est un couteau à double tranchant. Quatre matchs. Deux adversaires.
D’abord une série aller-retour contre les Tiger-Cats de Hamilton, et, ensuite, deux parties contre les Blue Bombers de Winnipeg.
L’équipe qui remportera les deux matchs entre Ottawa et Hamilton prendra une sérieuse option sur le premier rang dans l’Est. Et avec Zach Collaros qui est de retour en santé, l’équipe du sud de l’Ontario a toutes les raisons d’être en confiance.
Quant aux Blue Bombers, Ottawa devra se méfier. Une proie facile dans les dernières années, Winnipeg démontre depuis quelques semaines que la formation a ce qu’il faut pour participer aux éliminatoires pour une première fois depuis 2011. Si la troupe de Mike O’Shea est encore dans le coup à la fin octobre, le ROUGE et NOIR devra tout donner pour aller chercher la victoire.
Et c’est peut-être ce qui fera la différence entre une deuxième participation aux éliminatoires pour Ottawa ou une saison décevante.
