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13 juin 2020

Les receveurs des Lions sont prêts à en mettre plein la vue

The Canadian Press

VANCOUVER – La Ligue canadienne de football (LCF) est bâtie sur le jeu aérien. Une partie de ce qui rend notre Ligue intéressante est le nombre de gros jeux à travers les airs. Mais pour que ces jeux se réalisent, il faut avoir en sa possession un groupe de receveurs élites.

Les partisans des Lions de la Colombie-Britannique ont eu le plaisir de regarder jouer quelques-uns des meilleurs receveurs de l’histoire de la LCF. Geroy Simon est le meilleur des meilleurs. Ses statistiques dans la LCF sont sans précédent. Mervin Fernandez est une légende. Darren Flutie, Jim Young, Jason Clermont, Emmanuel Arceneaux … Pour ne nommer que ceux-là. Les partisans des Lions ont toujours eu droit à des jeux explosifs en provenance des receveurs de leur équipe favorite.

Maintenant, regardons de plus près ceux qui tenteront de prendre la relève en 2020.

Pour la majeure partie de sa carrière, Emmanuel Arceneaux a brillé dans l’uniforme des Lions (La Presse Canadienne).

Jason Tucker en a mis plein la vue à Edmonton pendant sept saisons, avec les Eskimos. Il est devenu entraîneur avec les Esks en 2009 et, depuis ce temps, il s’est arrêté en Saskatchewan, avec les Roughriders, à Tennessee, avec les Titans et, plus récemment, à Montréal, avec les Alouettes.

Il est maintenant l’entraîneur des receveurs des Lions.

« Je suis un livre ouvert et je suis ici pour aider », a dit Tucker. « J’ai été chanceux de faire partie de cette Ligue pour très longtemps. J’ai aussi joué dans la NFL. J’ai donc appris beaucoup de choses en tant que joueur. Et j’ai appris encore plus en tant qu’entraîneur. »

« Je veux redonner ce que je connais à quelqu’un d’autre. Mes années de joueurs sont terminées. Je veux donc faire en sorte que d’autres bénéficient d’une belle carrière comme celle que j’ai eue. »

Les Lions se sont outillés en receveurs afin de faire oublier leur décevante saison 2019. Le marché des joueurs autonomes à été une mine d’or pour la Colombie-Britannique, faisant le plein de talents américains, en plus de construire de la profondeur à cette position. Le DG Ed Hervey et son personnel ont aussi passé beaucoup de temps à rechercher de jeunes joueurs issus des États-Unis qui pourraient tenter leur chance dans la formation de la côte ouest.

« Je veux simplement avoir la chance de travailler avec ces joueurs », a dit Tucker. « Tout le monde apporte ce qu’il a à apporter. »

« Je dis à ces gars que ce n’est pas ce que je veux qui est important, ce ne sera jamais le cas. Je vais travailler avec leur talent et je tenterai d’améliorer leurs faiblesses. C’est tout ce que je ferai. »

L’un des joueurs avec qui Tucker a spécialement hâte de travailler, c’est Bryan Burnham. L’athlète de 30 ans a connu la meilleure saison de sa carrière en 2019, captant 100 passes pour des gains de 1492 verges et 11 touchés.

« J’ai toujours regardé Bryan en me disant que j’adorerais le diriger », a dit Tucker. « Il est spécial. Il a de grandes qualités et il est un excellent joueur. Je veux juste travailler avec lui. Il fait tellement de choses extraordinaires sur un terrain. »

« Il est l’un des meilleurs – peut-être le meilleur – de la Ligue, en ce moment. La façon qu’il peut s’élancer vers le haut et capter le ballon et les attrapés qu’il effectue… Il est très rapide et il peut facilement déjouer la défense. Mais le plus important, c’est qu’il est un fabricant de jeux. »

Bryan Burnham aura-t-il le même genre de saison qu’en 2019? (La Presse Canadienne)

Lemar Durant a connu la meilleure saison de sa carrière avec les Lions l’an dernier. Le joueur de 27 ans est devenu l’un des meilleurs receveurs canadiens dans la LCF, enregistrant 57 attrapés pour des gains de 810 verges et cinq touchés. Il est clair que le produit de Coquitlam, en C.-B. a du talent à revendre.

« J’adorais Lemar à l’université lorsqu’il s’alignait avec Simon Fraser », a expliqué Tucker. « Nous regardions des vidéos d’un autre joueur et Lemar a capté mon attention. Je me demandais, mais qui peut bien être ce gars? Je ne le connaissais pas, mais je savais qu’il serait très bon. »

« Il a connu toute une saison en 2019. Il est très fort physiquement. Je crois qu’il commence à peine à démontrer toute l’étendue de son talent. Il a tant d’habiletés. »

L’un des ajouts les plus intrigants des Lions en vue de la saison 2020 est Dominique Rhymes. Le manque de bons receveurs américains était une faiblesse chez les Lions, l’an dernier. La C.-B. espère avoir trouvé la solution à son problème. L’athlète de 26 ans – un produit de Murray State —, a connu sa meilleure saison en carrière à Ottawa en 2019, captant 65 passes pour des gains de 1056 verges et cinq touchés.

Plusieurs en Colombie-Britannique ont très hâte de voir Rhymes à l’oeuvre dans l’uniforme orange et noir (Johany Jutras/CFL.ca).

« Dom est un excellent receveur », a dit Tucker. « Il a finalement atteint le plateau des 1000 verges de gains sur des réceptions en une saison. Il est relaxe et peut réaliser tous les attrapés. Il fallait simplement qu’il trouve sa place et c’est ce qu’il a fait l’an dernier à Ottawa. Je crois qu’il s’intégrera très bien dans notre système. »

Caleb Holley a suivi Rhymes dans l’Ouest, lui qui s’est entendu avec les Lions en tant que joueur autonome, à la suite d’une saison avec le ROUGE et NOIR. Les difficultés qu’a connues la formation de la capitale nationale derrière le centre a causé une perte de production pour Holley, mais il a connu une belle carrière dans la LCF, pour le moment. En 47 parties avec les Roughriders et le ROUGE et NOIR, Holley a capté 157 passes pour des gains de 1963 verges et sept touchés.

« J’étais vraiment excité lorsque nous sommes allés chercher Caleb », a dit Tucker. « J’ai dit à tout le monde d’aller regarder ce qu’il faisait en Saskatchewan. C’était Duron Carter, Naaman Roosevelt et Caleb. Ils étaient les trois receveurs qui captaient les ballons pour les Riders. Caleb a produit dans cette Ligue. »

« Les choses ne se sont pas déroulées comme il l’aurait voulu à Ottawa l’an dernier, mais il a connu des saisons très productives. Il a de l’expérience dans la LCF et il est un fabricant de jeux. Il est un bon vétéran sur lequel nous pourrons nous appuyer. »

Shaq Johnson s’est développé une réputation comme l’un des joueurs les plus rapides de la LCF. Il est dynamique et difficile à contenir pour les défenses adverses. Le joueur de 27 ans a capté 39 passes l’an dernier, pour des gains de 587 verges – son meilleur résultat en carrière – et deux touchés.

Un sourire est apparu sur le visage de Tucker, lorsque nous lui avons parlé de Johnson. Il a simplement dit, « Shaq est rapide. »

« Je crois qu’il devra développer davantage sa confiance. Il a connu ce gros match face à Ottawa l’an dernier et vous pouviez voir toute sa confiance. Elle était grande. Je veux simplement que cette confiance demeure à un haut niveau. Si nous pouvons faire ça, il fera de belles choses pour les Lions. Il devrait atteindre le plateau des 1000 verges en une saison dans cette Ligue. »

Selon Jason Tucker, Shaq Johnson devra travailler sur sa confiance, mais il a tout ce qu’il faut pour brûler la Ligue (Jimmy Jeong/CFL.ca).

Un autre joueur qui attire l’attention de Tucker est Jevon Cottoy. Le jeune de 23 ans a un bon gabarit et il a connu une impressionnante première saison en 2019 avec les Lions. Cottoy a cumulé 38 attrapés pour des gains de 386 verges et un touché, en route vers une nomination en tant que recrue par excellence de son équipe.

« Cottoy s’est tellement amélioré l’an dernier, et ce, chaque semaine », a dit Tucker. « Cette saison, il devra jouer avec son gabarit de 6 pieds, 5 pouces et 230 livres, chaque fois qu’il mettra le pied sur le terrain. Personne ne devrait être en mesure de l’arrêter. »

« Il me rappelle un plus grand et gros Marc Boerigter. Ce dernier était immense et pouvait accomplir plusieurs choses. Jevon n’est peut-être pas aussi rapide que Marc, mais il est grand, gros et physique. »

« Nous connaissons tous son histoire, alors qu’il était un joueur junior, il s’est ensuite taillé une place avec les Lions. Plusieurs personnes m’ont dit qu’il était un joueur intelligent, qu’il apprenait vite, qu’il était respectueux et très malléable. J’ai très hâte de travailler avec lui. »

Avec son gabarit imposant, Cottoy devrait être de plus en plus difficile à arrêter (BCLions.com).

Au cours d’une année normale, nous serions tout près de la fin du camp d’entraînement. Les premières impressions font toutes la différence dans cette Ligue. Parfois, cela permet de savoir qui reste et qui s’en va. Jason Tucker avait quelques conseils pour les joueurs qui veulent se faire un nom dans l’uniforme orange et noir.

« C’est eux qui devront élever leur jeu d’un cran dès que nous recommencerons à travailler », a-t-il dit. «Surtout dans les circonstances actuelles. Ils devront être les meilleurs dès le jour 1. »

« Le camp d’entraînement passe tellement vite dans la LCF. Les jeunes joueurs américains ne le comprennent pas toujours tout de suite. Nous n’avons pas cinq semaines de camp d’entraînement comme dans la NFL. Embarquez tout de suite dans le train et montrez-nous ce dont vous êtes capables.

« J’ai très hâte d’apprendre à les connaître et de leur enseigner tout ce que je connais. »

D’après un article de Matt Baker, paru sur CFL.ca