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19 janvier 2008

50 ans pour la LCF

Par Josh Bell-Webster,
Édimestre, CFL.ca

Toronto (LCF.ca) – Bonne fête LCF!

La Ligue canadienne de football célèbre son 50e anniversaire ce samedi. Cela pourrait en surprendre plusieurs.

Même si le rugby football canadien (c’était son nom d’origine) est joué depuis au moins 1861 (année où un premier match aurait été disputé sur les terrains de l’Université de Toronto) et que toutes les équipes de la LCF ont plus de 50 ans, la Ligue canadienne de football a officiellement vu le jour le 19 janvier 1958 dans une salle de l’hôtel Royal Alexandra de Winnipeg. Les huit organisations actuelles et les Rough Riders d’Ottawa s’étaient alors rassemblés pour jeter les bases du circuit canadien.

Pendant de nombreuses années, le football canadien était régi par l’Union canadienne de rugby (UCR), créée en décembre 1981 par les Unions de rugby football du Québec et de l’Ontario. D’autres associations ont joint rapidement les rangs de l’UCR. L’Union intercollégiale de rugby football, l’ancêtre de Sport interuniversitaire canadien (SIC), s’est jointe en 1897. L’Union de rugby football de l’Ouest du Canada est devenue membre en 1911. L’Union intercollégiale de rugby football de l’Ouest du Canada a fait de même en 1927.

La LCF trouve son origine dans l’éventuelle fusion de l’Union interprovinciale de rugby football (UIRF – qui a rejoint l’UCR en 1907) et l’Union interprovinciale de football de l’Ouest (UIFO – qui a rejoint l’UCR en 1936). L’UIRF, communément appelée le Big Four, était composée des Tiger-Cats de Hamilton, des Alouettes de Montréal, des Rough Riders d’Ottawa et des Argonauts de Toronto. Les Lions de la Colombie-Britannique, les Stampeders de Calgary, les Eskimos d’Edmonton, les Roughriders de la Saskatchewan et les Blue Bombers de Winnipeg évoluaient dans l’UIFO.

Avec la croissance du football canadien, une division est apparue entre les équipes composées de professionnelles et d’amateurs. Les neuf équipes de l’UIRF et de l’UIFO ont commencé à avoir beaucoup de poids au sein de l’UCR, ses équipes se disputant la Coupe Grey chaque saison depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale. Il est rapidement devenu évident que les intérêts de ces formations étaient différents que les autres équipes membres de l’UCR.

Afin de mieux identifier leurs besoins et les représenter adéquatement, l’UIRF et l’UIFO ont mis sur pied le Conseil du football canadien en 1956. Le CFC est devenu l’organisme chargé de régir le football professionnel à l’intérieur de l’UCR.
Malgré l’existence du regroupement, les équipes voulaient avoir un plus grand contrôle sur leur destinée. À ce moment, le football professionnel canadien était une industrie dont le poids économique dépassait cinq millions de dollars annuellement. C’est alors que, comme l’a dit le premier Commissaire de la LCF, G. Sydney Halter, Q.C., il y a eu un mouvement pour «organiser le football professionnel canadien afin de réunir tous les aspects pertinents qui le concernent de manière à pouvoir le régir sous une base nationale sous la juridiction d’un bureau-chef.»

Les pouvoirs de la nouvelle ligue allaient permettre de contrôler ses propres joueurs (sans que ceux-ci aient besoin d’un certificat émis par l’UCR), l’évolution de ses propres règles (et l’interprétation de celles-ci sans avoir à passer par l’UCR), et un plus grand contrôle de la Coupe Grey, spécialement en ce qui concerne la distribution des billets. Le CFC a été dissous le 17 janvier 1958 avant de devenir la LCF deux jours plus tard. La LCF était maintenant une organisation entièrement indépendante de l’UCR.

Depuis, la LCF a cheminé pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. L’UIRF est devenue la conférence de l’Est et l’UIFO a formé celle de l’Ouest. De conférence, elles sont devenues des divisions au début des années 1980. Un calendrier croisé partiel en saison régulière a été introduit en 1961. La LCF a vu son nombre d’équipe fluctuer, passant de neuf, à sa création, à 13 lors des années d’expansion aux États-Unis.

Les 50 prochaines saisons semblent prometteuses pour la LCF alors que le circuit jouit d’un regain de vie dans le coeur et l’esprit des Canadiens de partout au pays et de ceux qui suivent l’action à l’extérieur de nos frontières.