MONTRÉAL – Le centre-arrière William Langlais se doutait bien qu’il allait devoir trimer un peu plus à l’hiver 2015 afin d’obtenir une invitation pour le camp d’évaluation national de la Ligue canadienne de football (LCF) à Toronto.
Muté de la position de centre-arrière à celle d’ailier défensif entre les saisons 2012 et 2013, avant de retrouver sa place en attaque lors de la campagne 2014, l’ancien porte-couleur du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke a ainsi pris part à un camp d’évaluation régional du circuit, à Montréal, avec la ferme intention d’impressionner les entraîneurs, les recruteurs et les directeurs généraux de la Ligue.
« Comme j’avais changé de position au cours de mon séjour avec le Vert et Or, je ne m’attendais pas à être invité au camp d’évaluation national », a souligné celui qui endosse aujourd’hui l’uniforme des Stampeders de Calgary.
« Par contre, je savais que si je performais bien au camp régional, j’allais obtenir une invitation pour le camp national. Je me suis donc préparé du mieux que je pouvais. J’ai tout donné à Montréal, et tout a bien fonctionné pour moi par la suite. »
Obtenant de bons résultats à l’ensemble des tests, Langlais a en effet remporté son pari en étant l’un des quatre participants du camp d’évaluation régional à prendre la route de Toronto pour à nouveau se faire valoir devant les dirigeants des clubs de la Ligue canadienne de football.
Lors du weekend de trois jours du camp d’évaluation national, les joueurs les plus convoités rencontrent généralement chacune des formations du circuit lors d’entrevues plutôt conventionnelles, à l’image d’un entretien d’embauche.
« Trois équipes m’avaient reçu en entrevue : Winnipeg, Montréal et Hamilton », s’est souvenu Langlais.
Mais c’est une discussion un peu moins formelle qui a peut-être le plus influencé son parcours chez les professionnels.
« Le dimanche, après les exercices à un contre un et ceux sur les unités spéciales, le coordonnateur des unités spéciales des Stampeders, Mark Kilam, est venu me parler sur le terrain. Je me doutais alors que Calgary avait peut-être un intérêt envers moi », a avoué Langlais.
Comme de fait, le 12 mai 2015, alors qu’il était en présence de ses amis et de certains de ses coéquipiers chez le Vert & Or, les Stampeders l’ont contacté et en font leur choix de troisième tour, le 27e choix au total de la séance de repêchage.
« C’est sûr que je considère le tout comme l’une des bonnes journées de ma vie », a confié Langlais. « C’était un grand moment pour moi, car c’était la récompense de tous les efforts déployés jusqu’à présent. »
« Et j’étais content d’être repêché par les Stampeders », a-t-il ajouté. « Année après année, ils comptent sur une bonne équipe, et il y avait plusieurs Québécois avec le club : Simon Charbonneau-Campeau, Adam Thibault, Pierre Lavertu… Je sentais que j’allais bien cadrer au sein de l’équipe. »
En tant que centre-arrière, Langlais a été appelé à réaliser quelques jeux, en attaque, la saison dernière. Mais Calgary misant principalement sur une offensive par la passe, c’est avant tout sur les unités spéciales que l’athlète de 25 ans a brillé.
Somme toute, Langlais est heureux de sa première année chez les professionnels.
« Je suis content, mais en tant que compétiteur, je vois davantage les choses que j’ai à améliorer que les choses que je fais bien », a dit Langlais. « Je crois que j’ai connu une bonne première année, à partir de laquelle je peux m’inspirer pour m’améliorer. Je compte faire mieux lors de ma deuxième année. Et comme la glace est brisée, je suis moins stressé. »
« En 2016, je veux réussir tous mes plaqués sur les unités spéciales, je veux mieux bloquer comme centre-arrière, et je veux réussir tout ce que l’on attend de moi. Je veux me donner à fond chaque fois que je suis sur le terrain », a-t-il ajouté.
Cet hiver, le jeune homme originaire de Gatineau n’a pas ménagé les efforts dans le gymnase, où il a notamment cherché à améliorer sa flexibilité. L’un de ses objectifs pour cette saison? Poursuivre son entraînement de façon régulière.
« Parfois, avec les petites blessures, les entraînements sur le terrain et les matchs, c’est moins motivant d’aller au gym », a avoué Langlais. « Mais si je souhaite garder ma puissance pendant toute la saison, je devrai continuer d’aller au gym. C’est long une campagne d’une vingtaine de parties. »
Les Stampeders misent déjà sur un très bon centre-arrière en Rob Cote, un athlète que respecte beaucoup Langlais. Conscient qu’il n’aura peut-être pas encore la chance de jouer de façon régulière en attaque cette saison, Langlais s’est vu confier un mandat bien précis par les entraîneurs de Calgary sur les unités spéciales.
« Je crois que les entraîneurs savent que je suis un bon joueur sur les unités spéciales », a indiqué Langlais. « Ils aimeraient que je prenne plus de leadership, que j’améliore mon jeu d’un cran, et que j’amène tous mes coéquipiers à eux aussi élever leur jeu. »
Mais ça ne veut pas dire qu’on ne le verra pas sauter sur le terrain avec le reste de l’unité offensive des Stamps cette année.
« On m’a demandé de continuer à bien apprendre mes jeux en attaque », a mentionné Langlais. « Comme Rob Cote est encore à Calgary, je n’aurai peut-être pas la chance de jouer souvent, mais j’apprends beaucoup en le côtoyant. Il est un excellent joueur. Mais comme je l’ai déjà dit, il s’agit d’une longue saison, et on ne sait jamais quand un joueur peut se blesser. Ainsi, il faut que mes coéquipiers et moi soyons tout le temps prêts. »