3 juin 2016

Drew Tate, la carte cachée des Stampeders

Stampeders.com

CALGARY – Généralement, un quart-arrière substitut refuse d’endosser fièrement son rôle de numéro deux.

Mais plutôt que d’interpréter le tout comme un affront personnel, Drew Tate est bien à l’aise de jouer une fois de plus les seconds violons derrière Bo Levi Mitchell, le plus récent récipiendaire du titre de joueur par excellence de la division Ouest de la Ligue canadienne de football.

Se préparant toujours comme s’il allait être parant, mais sachant fort bien que Mitchell est le numéro un de son club, Tate a signé une prolongation de contrat avec les Stamps en janvier, et il est aujourd’hui encore une fois prêt à faire tout ce qu’il faut pour gagner, en équipe.

« Ça accompagne le rôle de quart-arrière substitut », a expliqué Tate à propos de sa volonté à toujours vouloir donner un coup de main, notamment à Mitchell. « Je suis présent, et je suis un autre joueur, qui voit les choses d’une autre perspective. Je suis là pour fournir tous les renseignements que je peux à notre entraîneur des quarts Ryan Dinwiddie ou à notre entraîneur-chef Dave Dickenson – à n’importe qui, en fait, en attaque. Comme l’a dit Dave hier, nous sommes une grosse famille. Donc je veux tout faire pour donner un coup de main. Et pour être toujours prêt. »

L’ancien de l’Université de l’Iowa, qui occupe toujours le deuxième rang de l’histoire des Hawkeyes en ce qui a trait aux passes tentées, aux passes complétées, aux verges par la passe et aux touchés par la passe, a effectué un court séjour avec les Rams de St-Louis dans la NFL en 2007, avant de passer deux campagnes en Saskatchewan.

Il a par la suite signé un contrat avec les Stampeders en 2009, et, bien qu’il n’ait entamé que 12 des 111 parties qu’il a disputées avec Calgary depuis, Tate a réussi à trouver d’autres manières de contribuer sur le terrain. Il a mené la Ligue au chapitre des touchés au sol en 2014 avec 10, et il est présentement le teneur lors des tentatives de placement de Calgary.

« Ça accompagne le rôle de quart-arrière substitut. Je suis présent, et je suis un autre joueur, qui voit les choses d’une autre perspective. » – Drew Tate

Lorsqu’on lui demande s’il se sent éclipsé ou sous-estimé compte tenu de ses contributions indéniables, Tate répond par la négative. En fait, il se sent plus à l’aise que jamais en ce qui a trait à la position qu’il occupe au sein de la formation.

« J’ai essayé d’être partant, mais je n’ai joué que deux rencontres », a rappelé Tate en riant, en référence aux saisons 2012 et 2013, où il a été nommé numéro un, avant de se blesser pour le reste de l’année. « Alors j’aime beaucoup plus le rôle de substitut maintenant. »

L’un des deux seuls nouveaux visages chez les entraîneurs des Stampeders en 2016 est Dinwiddie, un ancien quart-arrière de la LCF qui a maintenant évalué de plus près toute la valeur d’avoir un joueur comme Tate sous la main.

« Nous avons assurément une bonne police d’assurance avec Drew », a tout de suite souligné Dinwiddie, qui a passé trois saisons comme entraîneur adjoint avec les Alouettes. « Évidemment, nous croyons qu’il a l’étoffe d’un partant, et qu’il pourrait jouer comme un partant. Bo est notre homme, mais si quelque chose devait lui arriver, nous sommes à l’aise avec Drew. Il peut aider les joueurs plus jeunes, et il peut aussi aider Bo. C’est comme si nous comptions en plus sur un autre entraîneur. »

Tate est déjà loin des projecteurs en ce début de camp d’entraînement à Calgary, puisque Bryan Moniz et Andrew Buckley prennent part à une chaude lutte pour le poste de quart-arrière numéro trois de la formation albertaine.

« Il n’obtient pas la notoriété qu’il mérite », a insisté Dinwiddie. « Je sais qu’à Montréal, l’an dernier quand nous éprouvions des ennuis en raison des blessures, il était un joueur que nous aimions beaucoup. Je crois qu’à travers la Ligue, au sein de toutes les organisations, tout le monde croit en lui. Évidemment, il n’obtient pas le vedettariat qu’il mérite, mais je crois que ça lui convient. »

D’après un article de Max Campbell publié sur le Stampeders.com.