7 septembre 2016

Dussault : Cato, la solution à une situation précaire à Montréal?

LCF.ca

MONTRÉAL – À la suite de leur défaite de 19-15 contre le ROUGE et NOIR d’Ottawa, les Alouettes se retrouvent dans une situation précaire. Les Montréalais n’ont plus de marge de manœuvre s’ils veulent participer aux matchs éliminatoires. Le vieux cliché qui dit « un match à la fois » devient très pertinent pour les moineaux… Sauf que ce match, on doit le gagner!

Le personnel d’entraîneurs des Alouettes passe des heures et des heures à chercher des solutions. Ça, je peux l’affirmer parce que je l’ai vécu. Le problème est que les entraîneurs vivent dans un monde parallèle. Quand tu passes en moyenne 15 heures par jour au bureau, tu es complètement déconnecté du monde extérieur. Le recul est souvent gage d’une bonne décision. Mais là, on n’a pas le temps. Et notre jugement, à l’occasion, devient biaisé.

Ce n’est pas une mince tâche pour les entraîneurs de rester positif tout en corrigeant les erreurs. On s’entend qu’avec une fiche de trois victoires et sept défaites, il y a plusieurs problèmes. Apporter des correctifs de façon positive, ce n’est pas donné à tout le monde et ça prend énormément d’énergie. Il faut être pédagogue lorsqu’on identifie les causes de nos insuccès.

Par-dessus ça, la confiance devient fragile au sein de l’équipe. Chez les entraîneurs, notre emploi est de moins en moins stable. L’entraîneur-chef Jim Popp doit à tout prix éviter la scission entre joueurs et entraîneurs, car, à ce jeu, les joueurs ont le gros bout du bâton. Ce sont eux qui performent sur le terrain. Les partisans viennent voir les joueurs jouer, et non les entraîneurs coacher.

La défaite contre le ROUGE et NOIR a été un « copier-coller » des autres matchs : une attaque qui peine à marquer, un pointage serré au troisième quart (13-11 Ottawa), et une défense qui montre des signes de frustration à un bien mauvais moment dans le match – comme en témoigne la pénalité de conduite antisportive de Winston Venable et celle de Jeff Finley, pour avoir rudoyer le quart d’Ottawa Trevor Harris. Une séquence qui a permis à Ernest Jackson de marquer le seul touché du match du ROUGE et NOIR. Finalement, le quart-arrière Kevin Glenn a lancé le ballon dans les mains de l’ancien demi-défensif des Alouettes, Mitchell White.

La réaction de l’état major ne s’est pas fait attendre. Rakeem Cato sera le quart partant face aux Lions, vendredi soir à Vancouver (RDS – 22 h HE).

Lancer un jeune joueur contre l’une des meilleures défenses de la Ligue canadienne de football, qui plus est, dans un match qui ressemble drôlement à un match éliminatoire? Est-ce un coup de dés? Je ne crois pas. La décision a été réfléchie et s’imposait. Je ne peux que l’endosser, même si mon opinion n’a eu aucune incidence sur ce changement.

Contre les Lions de mon bon ami Wally Buono :

  1. Il faut éliminer les punitions défensivement tout en arrêtant l’attaque au sol;
  2. On doit menotter Chris Rainey, l’explosif retourneur de botté des Lions;
  3. Les qualités athlétiques de Rakeen Cato forceront la ligne défensive des Lions en situation de passes à être plus disciplinée, ce qui devrait aider la ligne à l’attaque des Alouettes.

Si vous avez regardé Cato sur les lignes de côté durant un match, vous avez dû remarquer qu’il encourage constamment ses coéquipiers et débordent d’énergie positive. En espérant que ce sera contagieux vendredi soir contre les Lions, à Vancouver.