En période d’ajustement, Young apprécie son expérience avec les Riders
SASKATOON – Jarious Jackson était incapable de se retenir.
Lorsqu’on lui a demandé, dimanche, à quel point le quart-arrière Vince Young avait progressé au cours des deux derniers mois, Jackson a souri puis a répondu : « Beaucoup! Nous pouvons enfin quitter le caucus. »
Insistant sur le fait qu’il blaguait, Jackson – l’entraîneur des quarts des Roughriders de la Saskatchewan – a expliqué que le livre de jeux de la majorité des équipes de la LCF contient des expressions et des termes qu’il qualifie de complexes. Il a d’ailleurs pris six secondes pour réciter un seul jeu.
Pour Young, ce jeu, et plusieurs autres comme celui-ci, était complètement nouveau quand il s’est joint aux Roughriders.
« Je comprends que ça peut ressembler à du chinois pour lui présentement », a souligné Jackson à la suite de la première journée du camp des Roughriders, au Griffiths Stadium, sur le campus de l’Université de la Saskatchewan. « Mais je vois assurément du progrès. »
Young, 34 ans, tente un retour au jeu avec les Roughriders. Il n’a disputé aucun match de saison régulière depuis la campagne 2011 de la NFL, et il n’a fait partie d’aucune formation d’une équipe professionnelle depuis 2014.
Mais l’ancienne vedette des Longhorns de l’Université du Texas et l’ancien partant des Titans du Tennessee ne démord pas de son objectif de fouler à nouveau un terrain de football. Il essaie d’absorber le livre de jeux d’une équipe différente, dans une ligue différente, où l’on pratique un football différent – il est ici pour apprendre.
Dimanche, quand on lui a demandé comment il se sentait, mentalement, il a répondu, à la blague : « Pouvez-vous aller moins vite? »
« Je passe un bon moment », a-t-il ajouté. « Cette opportunité est formidable. C’est agréable d’être à nouveau sur un terrain à jouer au football. Je prends les choses une journée à la fois. »
« Ce n’est rien de nouveau pour moi. J’ai déjà joué au football, alors je dois simplement retrouver le rythme. »
« Je ne tente pas d’être une célébrité, j’essaie d’être un joueur d’équipe. J’essaie simplement d’être un Roughrider présentement. »
– Vince Young
Young a connu une spectaculaire carrière avec l’Université du Texas, où il a maintenu une fiche de 30-2 en trois saisons comme partant, et où il est devenu le premier quart-arrière de l’histoire de la première division de la NCAA à franchir le cap des 3000 verges par la passe et des 1000 verges au sol au cours de la même saison.
Finaliste au Trophée Heisman en 2005, Young a été un choix de premier tour (3e au total) du Tennessee lors du repêchage de la NFL en 2006. Il a été nommé recrue par excellence de la NFL cette année-là, et il a été invité à participer au Pro Bowl – la première de ses deux présences en carrière.
Young a été libéré par les Titans en juillet 2011, mais il a immédiatement conclu une entente avec les Eagles de Philadelphie. Après son séjour à Philadelphie, il a passé du temps avec les Bills de Buffalo (2012), les Packers de Green Bay (2013) et les Browns de Cleveland (2014), mais il n’a pris part à aucun match de saison régulière avec ces équipes. Il a annoncé sa retraite du football en 2014, à la suite de son retranchement par Cleveland.
Il travaillait à l’Université du Texas, au sein de l’équipe de télédiffusion des Longhorns, quand les Roughriders lui ont donné un coup de fil en janvier. Jackson et d’autres entraîneurs de la Saskatchewan lui ont fait passer des tests en mars, puis il a signé un contrat avec les Riders une semaine plus tard.
Young a participé au mini camp de la Saskatchewan en Floride à la fin avril, puis, dimanche, il était l’un des quatre quarts à s’entraîner à Saskatoon.
« J’ai trouvé qu’il avait mieux fait aujourd’hui (qu’en Floride) lors des exercices en équipe », a dit le directeur général et entraîneur-chef des Roughriders, Chris Jones. « Ce sera intéressant de voir s’il continuera à progresser. »
Jones a admis que les entraîneurs défensifs et lui ont donné la vie dure à Young et aux autres quarts, dimanche, afin de voir lesquels allaient réussir à s’ajuster. Ce n’était qu’un autre test pour Young, qui a passé près de quatre mois à se préparer à faire le saut dans la LCF.
« Je crois que je me suis bien ajusté », a-t-il indiqué. « J’ai encore beaucoup de travail à faire. Tout ce que je peux faire, c’est prendre les choses une journée à la fois. Mon seul objectif, aujourd’hui, était d’avoir un bon synchronisme avec les receveurs et les autres joueurs en attaque, et de m’assurer de transmettre les bonnes informations dans le caucus, que tout le monde soit à la bonne place, que nous respections le cadran pour remettre le ballon en jeu – les détails, en attaque, qui peuvent nous permettre de demeurer sur le terrain. »
« Ce fut assurément une expérience enrichissante pour moi, mais, généralement, je crois que j’ai bien fait. »
Alors qu’il continue à retrouver la forme mentalement, Young devra aussi y parvenir physiquement.
Le quart-arrière de six pieds et cinq pouces a admis qu’il pesait environ 250 livres, mais qu’il s’attendait à perdre une dizaine de livres rapidement. Pour y arriver, il se lève tôt le matin pour soulever quelques poids ou pour aller courir.
Dans les rencontres d’équipe, il pose beaucoup de questions à Jackson, au coordonnateur offensif Stephen McAdoo, au vétéran Kevin Glenn et aux quarts du club. Puis, pendant les entraînements, Young tente d’être une seconde paire d’yeux pour le quart-arrière qui est sur le terrain.
Et pendant tout ce temps, plusieurs yeux sont rivés vers lui. Parmi les partisans présents, dimanche, on retrouvait un amateur transportant un casque des Longhorns.
« Je ne tente pas d’être une célébrité, j’essaie d’être un joueur d’équipe », a dit Young. « J’essaie simplement d’être un Roughrider présentement. J’essaie de percer la formation, je fais tout en mon possible pour créer une chimie avec mes coéquipiers et mes entraîneurs, je fais tout ce que l’on me demande de faire, et j’essaie d’être un leader – et j’essaie d’avoir du plaisir en jouant au football, un sport que j’adore. »
« Je le considère simplement comme un joueur, et je suis convaincu que c’est ainsi qu’il veut être perçu », a dit Jackson. « Il ne veut pas qu’on le perçoive comme une vedette, ou, vu les exploits qu’il a accomplis, n’être perçu que comme une vedette. Il veut encore tenter de faire sa place, en quelque sorte. »