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2 juin 2017

Bombers : Pour Denmark, tout commence par l’effort

BlueBombers.com

WINNIPEG – Clarence Denmark est issu d’une bonne famille – une longue lignée d’entrepreneurs pour qui la valeur d’une journée complète de travail et des efforts déployés quotidiennement afin de faire prospérer une entreprise n’a pas de prix.

Son père possède sa propre boutique. Tout comme l’ont fait son oncle et son grand-père. Indirectement, le vétéran receveur des Blue Bombers de Winnipeg a lui aussi été attiré par l’entrepreneuriat, puisqu’il détient sa propre marque de vêtements, « Made Fresh ».

Et donc, au terme de la cinquième journée du camp des Bombers – à la suite duquel il a passé quelque 15 minutes de plus que ses coéquipiers sur le terrain –, Denmark explique comment il est devenu un survivant au sein d’une business qui a vu passer bon nombre d’individus au fil des années.

Tout commence par l’effort. C’est la base de tout ce que Denmark a accompli, et de tout ce qu’il espère encore accomplir. C’est pourquoi il ne s’absente jamais lors d’un entraînement, et c’est ce qui le motive à affronter les rudes conditions de l’hiver pour se rendre au gym.

« J’essaie simplement de toujours prouver quelque chose », a confié l’athlète de 31 ans. « Je n’ai jamais emprunté le chemin facile, même lorsque j’étais un enfant. J’ai toujours bûché pour obtenir quelque chose. Je ne m’attends pas à ce que l’on me donne quoi que ce soit. J’ai fréquenté une école préuniversitaire (Mississippi Delta Community College) avant d’être admis à l’université, et même à l’université, il ne s’agissait pas d’un prestigieux établissement (Arkansas at Monticello). »

« Devoir travailler pour obtenir quelque chose est inné pour moi. Je ne m’attends à rien. »

Clarence Denmark connaît une chose ou deux sur la manière de survivre dans une business comme le football professionnel (BlueBombers.com)

Sa volonté a été mise à l’épreuve il y a un an, lors d’une saison qui a été à la fois la plus frustrante et, somme toute, la plus enrichissante de sa carrière. Libéré par les Bombers en mars, après que le club ait mis sous contrat les receveurs Weston Dressler et Ryan Smith, Denmark s’est retrouvé avec les Roughriders de la Saskatchewan. Mais, après un bon camp, il a été libéré avant le début de la saison.

Chez lui, à Jacksonville, il attendait patiemment que le téléphone sonne. Et malgré une ou deux conversations, sa véritable opportunité de revenir au jeu ne lui a été offerte qu’à la fin du mois de juillet, à la suite d’un match opposant les Bombers aux Eskimos d’Edmonton, au cours duquel plusieurs receveurs de la formation manitobaine ont été blessés.

Ce que Denmark a accompli lors de son retour à Winnipeg a été l’une des histoires les plus remarquables chez les Bombers en 2016. En seulement 10 rencontres, Denmark a capté 53 passes pour 705 verges et huit touchés – un sommet en carrière.

« Ç’a été une année assez folle », a souligné Denmark. « Mais je n’ai jamais vraiment eu le temps d’y penser. Je devais uniquement me concentrer à sauter sur le terrain et à bien jouer, puisque c’est ce que l’on attendait de moi. Personne n’allait me trouver des excuses pour mon manque de production, alors j’ai dû sauter sur le terrain et faire ce que j’avais à faire. »

« Ça aurait assurément pu être l’une de mes pires saisons en carrière. Mais je suis une personne positive et j’ai confiance en mes moyens. Je crois en Dieu, et je crois que chaque chose arrive en son temps. Il faut simplement fournir des efforts, d’autres efforts, et encore plus d’efforts. »

Ça résume bien la carrière de Denmark jusqu’à présent. Il n’est peut-être pas flamboyant, mais il se démarque et il réussit de gros jeux, et ce sont des qualités recherchées dans n’importe quel groupe de receveurs.

Après une excellente saison 2016, Clarence Denmark (gauche) tentera de connaître autant de succès en 2017 (BlueBombers.com)

« C’est ce que j’essaie d’accomplir, tous les jours, depuis le moment où j’ai mis le pied sur un terrain de la LCF », a dit Denmark en haussant les épaules. « Les entraîneurs et mes coéquipiers savent à quoi s’attendre de moi. Je ne vous en donnerai jamais moins que ce que je vous ai déjà donné. »

« Je vais sauter sur le terrain et travailler fort, même si j’ai la chance de profiter d’une ‘’journée de vétéran’’ – le fait que je ne prends jamais de journée de congé est devenu une blague avec mes coéquipiers. Mais si vous me voyez le long des lignes de côté, doutez-vous qu’il y a quelque chose qui cloche. »

« C’est ma septième année. J’ai vu plusieurs joueurs arriver plus repartir avant même d’avoir disputé leur troisième ou quatrième année. Je suis choyé de pratiquer ce sport depuis si longtemps. Je prends les choses au sérieux chaque fois que je saute sur le terrain, et il faut que je le fasse; tu ne peux pas faire les choses à moitié au football. Tu dois te donner à fond et réussir des jeux. »

C’est ce qu’il fait depuis qu’il a effectué ses débuts à Winnipeg en 2011, dans les bons et les mauvais moments, avec une longue liste de coordonnateurs et de quarts différents. Aujourd’hui, avec à sa fiche 359 attrapés pour 4870 verges en carrière, il occupe le neuvième rang de l’histoire des Bombers au chapitre des verges sur des réceptions.

« Cette équipe est comme une famille pour moi », a dit Denmark. « Il y a eu quelques années difficiles. J’ai eu à composer avec différents quarts, et avec certains coordonnateurs offensifs, pour qui je n’étais pas leur joueur favori. »

« Mais j’ai travaillé fort, et mes efforts m’ont permis de supplanter plusieurs joueurs et de demeurer constant. C’est ce que ça prend au football. Être ici depuis les sept dernières années est une bénédiction. »

« Quand je mettrai fin à ma carrière, j’aurai le temps de regarder mes statistiques », a expliqué Denmark en parlant de sa place dans le livre d’histoire des Bombers. « Mais, présentement, je dois redoubler d’ardeur et continuer à fournir les efforts, parce que quand tu commences à regarder ces nombres, c’est à ce moment-là que tu commences à ralentir la cadence. »

« Mais ce n’est pas le genre de personne que je suis. Je vais continuer de travailler fort jusqu’au bout. »

D’après un texte de Ed Tait publié sur le BlueBombers.com.