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19 avril 2018

Walters et les Bombers ont encore une chose à accomplir

Johany Jutras/LCF.ca

WINNIPEG – Pourquoi pas maintenant?

Les partisans des Blue Bombers de Winnipeg se posent probablement la question, aujourd’hui, alors que leurs favoris ont gravi presque tous les échelons vers les plus hauts sommets du football canadien.

Qu’il s’agisse d’un profit d’exploitation de 5,1 millions de dollars en 2017 ou d’un premier match éliminatoire disputé dans la capitale du Manitoba, l’an dernier, depuis 2011, les Bombers ont accompli de nombreux exploits la saison dernière, une campagne qu’ils ont terminée avec une fiche de 12-6.

Mais il reste encore une chose à accomplir.

« Nous avons remporté plusieurs matchs au cours des deux dernières années », a indiqué le directeur général des Bombers, Kyle Walters. « Mais nous devons passer à la prochaine étape, et gagner des matchs éliminatoires et la Coupe Grey. »

Les Blue Bombers ont connu leur meilleure saison sous Kyle Walters en 2017, remportant 12 matchs (Johany Jutras/LCF.ca)

Dire que de ne pas remporter la Coupe Grey serait un échec sonne un peu cliché, mais alors que Walters et l’entraîneur-chef Mike O’Shea amorcent leur sixième campagne dans leur rôle respectif, un championnat est l’objectif que se fixent assurément les partisans et les membres de l’organisation.

Pour l’instant, les progrès réalisés par les Bombers au cours des cinq dernières années sont à tout le moins enviables.

« Lorsqu’on parle à ceux qui gravitent autour de la Ligue, c’est encourageant d’entendre que nous sommes devenus une organisation de qualité », a dit Walters. « C’est ce dont je suis le plus fier. Je crois que l’on nous respecte aux quatre coins de la Ligue, grâce à la manière dont nous faisons des affaires et dont nous traitons nos joueurs, et parce que nous avons un produit, sur le terrain, dont nos partisans peuvent être fiers. »

Personne ne remet en question le poste de Mike O’Shea en ce moment, mais ce n’était pas le cas il y a deux ans; l’avenir de l’ancien secondeur étoile des Argonauts de Toronto et des Tiger-Cats de Hamilton était sur toute les lèvres.

Les Bombers n’avaient gagné que 12 parties au cours des deux premières saisons d’O’Shea à la barre de l’équipe, deux campagnes où ils n’avaient pas participé aux éliminatoires. O’Shea a souligné qu’il a fallu plus de temps qu’il croyait pour remettre l’équipe sur le chemin de la victoire.

« Nous avions complètement modifié la composition de l’équipe, et c’est ce qui était un peu décevant », a dit O’Shea. « J’imagine qu’il y avait plus de travail à accomplir que je pensais, et que c’est pour cette raison que ç’a pris plus de temps que je pensais. »

L’élément déclencheur pour les Bombers a probablement été la transaction ayant amené le quart-arrière Matt Nichols à Winnipeg à mi-chemin de la saison 2015. En relève au partant Drew Willy, Nichols a amorcé et gagné le « Banjo Bowl » peu de temps après avoir mis les pieds à Winnipeg.

Un mois après le début de la saison suivante, Nichols était devenu le quart-arrière partant des Bombers. Depuis, il est l’un des quarts les plus constants et fiables du circuit.

« Quand je suis arrivé ici, on sentait qu’il y avait un changement dans la mentalité des joueurs », a dit Nichols. « Même vers la fin de la saison; nous perdions beaucoup de matchs par des pointages serrés. Sur les lignes de côté, on dirait que tout le monde se regardait en se demandant qui allait réussir le gros jeu en fin de match pour nous permettre de gagner. »

« Les joueurs espéraient que quelqu’un d’autre allait le faire, et, aujourd’hui, tout le monde se sent responsable du succès de l’équipe, et quand le match est serré, tout le monde se dit ‘je serai celui qui réussira le gros jeu’. Je crois que c’est ce qui a changé, et c’est ce qui a fait la différence pour nous. Et ça s’explique par le genre de joueurs qui composent notre équipe présentement. »

« Évidemment, le but est de gagner un championnat. Nous n’y sommes pas arrivés, alors j’ai travaillé très fort cet hiver pour changer le tout et pour m’assurer que nous allions terminer la saison de la bonne façon et que nous allions remporter une Coupe Grey pour la ville de Winnipeg. »

Matt Nichols, quart-arrière des Blue Bombers

Le quart-arrière des Blue Bombers Matt Nichols a établi un sommet personnel en lançant 28 passes de touché l’an dernier (Jason Halstead/LCF.ca)

Bref, les Bombers ont fait des progrès importants au cours des dernières années, passant de la dernière équipe de la LCF en 2014 à une équipe aspirante aux grands honneurs en 2018. Reste à voir si le tout rapportera des dividendes dans sept mois.

Avec un quart-arrière étoile, avec l’un des meilleurs demis offensifs du circuit et avec plus de continuité que la plupart des clubs de la LCF, tant en ce qui a trait aux joueurs qu’aux entraîneurs, l’optimisme est potentiellement à son point le plus élevé chez les Blue Bombers de Winnipeg.

Nic Demski et Kienan LaFrance offrent plus d’options à Mike O’Shea en ce qui a trait au ratio de joueurs nationaux, et l’attaque coordonnée par Paul LaPolice bénéficiera de la présence de l’un des meilleurs joueurs de la LCF en Adarius Bowman.

O’Shea aura une plus grande influence en défense, alors que les Bombers tenteront de réduire le nombre de gros jeux accordés, tout en demeurant l’une des unités défensives réussissant le plus de gros jeux.

Bref, Matt Nichols pourrait bien faire la différence au sein d’une équipe des Bombers en pleine ascension. Il a connu sa meilleure saison comme quart-arrière chez les professionnels, ayant décoché 28 passes de touché contre seulement huit interceptions, et il espère se hisser parmi les grands quarts de l’histoire de la Ligue canadienne de football.

À l’aube de sa deuxième saison complète comme quart-arrière partant de son équipe, Nichols ne voit pas pourquoi les attentes ne pourraient pas être plus élevées du côté des Blue Bombers.

« Chaque fois que tu ne remportes pas un championnat, tu sens assurément qu’il y a des choses que tu aurais pu faire différemment », a dit Nichols. « Je suis assez sévère envers moi-même. J’ai réécouté tous nos matchs plusieurs fois – et je les réécoute toujours – afin de m’assurer de toujours être sévère envers moi-même, et pour trouver toutes les choses que je peux faire mieux. »

« Évidemment, le but est de gagner un championnat. Nous n’y sommes pas arrivés, alors j’ai travaillé très fort cet hiver pour changer le tout et pour m’assurer que nous allions terminer la saison de la bonne façon et que nous allions remporter une Coupe Grey pour la ville de Winnipeg. »

D’après un article publié sur le CFL.ca.