Buono pourrait être un peu plus téméraire à son dernier tour de piste avec les Lions
Johany Jutras/CFL.ca
VANCOUVER – Pour sa dernière saison comme entraîneur-chef, est-ce que Wally Buono pourrait nous surprendre et sortir un joker de son jeu?
Lors de la téléconférence dressant un portrait de la prochaine saison des Lions, mercredi, le légendaire entraîneur n’a pas dit le contraire.
« J’ai pensé que je pourrais être un peu plus téméraire », a dit Buono quand les journalistes lui ont demandé s’il allait essayer de nouvelles choses à sa dernière saison sur les lignes de côtés.
« Vous savez combien je suis conservateur, vous savez comment je suis en général. Mais en parlant à Mark (Washington), à Jarious ( Jackson) et à Jeff ( Reinebold)… Pourquoi ne pas adopter une mentalité à la Don Matthews. C’est de se laisser aller un peu plus – pas d’être idiot, je ne crois pas, mais d’être un peu plus agressif, plus courageux, et peut-être de prendre plus de risques. »
« Quelle est la pire chose qui peut arriver? Ils vont me congédier? Si c’est le cas, que dieu les bénisse, j’aurai seulement pris ma retraite plus tôt que prévu. »
Wally Buono à l’approche de sa dernière saison comme entraîneur.
Wally Buono est l’entraîneur ayant remporté le plus de matchs dans la LCF. (Jimmy Jeong/LCF.ca)
« À la fin de la journée, je suis persuadé que les entraîneurs avec moi me donneront différentes options pour que je sois en confiance. »
« C’est ma dernière année. Je travaillerai probablement plus fort à essayer de gagner. Et si cela veut dire de prendre plus de risques, quelle est la pire chose qui peut arriver? Ils vont me congédier? Si c’est le cas, que Dieu les bénisse, j’aurai seulement pris ma retraite plus tôt que prévu. »
Si vous êtes un partisan des Lions, l’année pourrait être très intéressante pour vous. Buono, qui a quitté le poste de directeur général de l’équipe après que les Lions n’aient pas participé aux éliminatoires, est toujours le vice-président des opérations football, et il a engagé Ed Hervey comme directeur général. Buono a répété plusieurs fois qu’Hervey est le capitaine du navire. Il l’a dit clairement lors de la téléconférence de mercredi.
« La seule chose que je décide est à quelle heure je me lève et à quelle heure je vais me coucher », a dit Buono.
« Honnêtement, c’est très rafraichissant d’avoir Ed avec nous. Il m’a donné du temps pour penser, et il a travaillé très fort pour bâtir une bonne équipe de football. »
Ce sera la première saison en 27 ans que Buono ne sera pas directeur général d’une équipe. C’est un gros changement, et même si ça ne fait pas encore six mois, Buono l’accepte déjà positivement.
« C’est déjà une libération pour moi, honnêtement, c’est une bonne chose pour moi de ne plus être le directeur général, ce qui vous met beaucoup de pression, émotionnelle, physique et mentale. C’est une corvée », a dit Buono.
« C’est une corvée en ce moment pour les joueurs autonomes, c’est une corvée avec le plafond salarial, c’est une corvée de gérer les problèmes de tous les jours, et Ed m’a donné le droit d’avoir mon opinion sans avoir de pression. À ce moment-ci dans ma vie, ça va bien. J’ai remercié Ed déjà 100 fois pour ça, parce qu’à la fin de tout ça, quand je le vois avoir des difficultés ou hésiter à prendre une décision, je sais que nous sommes entre de bonnes mains, mais je sais que ce n’est pas moi qui a la tâche de prendre ces décisions. »
« Comme ma femme me dit toujours ‘Wally, je ne sais pas comment tu as pu faire ça pendant toutes ces années’. Nous ne savions peut-être pas comment c’était difficile de travailler comme directeur général et comme entraîneur en même temps. »
Les Lions ont sélectionné Peter Godber comme troisième choix au repêchage la semaine dernière. (Rice University)
Hervey n’a pas attendu longtemps avant d’ajouter que l’aide a été mutuelle. En tant que directeur général à Edmonton, Hervey a travaillé avec Kavis Reed, Chris Jones et Jason Maas comme entraîneurs-chefs. Il n’a jamais eu un acolyte comme Buono avant.
« Et pour plusieurs raisons. Premièrement, Wally a beaucoup plus d’expérience que la plupart des entraîneurs avec qui j’ai travaillé combinés », a dit Hervey.
« Il a aussi l’expérience d’un directeur général, alors cela me donne l’opportunité de partager mes idées avec lui. Wally est très humble quand il parle. Nous travaillons en équipe. Il me donne la liberté de choisir les joueurs, mais nous avons les mêmes buts, la même passion pour notre équipe de football, et c’est-ce qui nous fait gagner. »
« C’est-ce que j’aime de nos conversations de tous les jours; tout est en fonction que les Lions soient la meilleure équipe sur le terrain. Nous voulons tous les deux des joueurs physiques, des joueurs passionnés. Nous voulons des joueurs capables d’exécuter. »
« Si j’ai des questions, c’est facile d’aller le voir et d’avoir différents points de vue. Cela me permet de grandir comme directeur général et de prendre des décisions qui sont les meilleures pour notre équipe. »
C’est parfois stressant comme directeur général de voir votre équipe éliminer tous les obstacles pour gagner, mais comme l’explique Buono, vous devez faire confiance à l’organisation des Lions.
« Je veux gagner, Ed veut gagner, les entraîneurs veulent gagner, et je crois aussi que les joueurs veulent gagner », a dit Buono. « Si cela veut dire sortir des sentiers battus, je le ferai. »