Repêchage
Tour
-
19 septembre 2018

Alouettes : Stanback, les quarts et la protection

CFL PHOTO - Peter McCabe

MONTRÉAL – Johnny Manziel et les Alouettes de Montréal (3-9) rendront visite aux Blue Bombers de Winnipeg (5-7), ce vendredi soir, au Investors Group Field (RDS – 20 h 30 HE).

Lors de l’entraînement de mardi, le temps était humide. Les derniers élans de l’été qui s’étire. La fraîcheur reprend graduellement sa place, en cette mi-septembre.

Bien que l’été 2018 s’étire, la saison 2018, elle, rétrécit à vue d’œil. Les éliminatoires approchent et le temps manque.

Les Alouettes ont subi une dure défaite, vendredi dernier, face aux Lions. Un match qu’ils devaient remporter. Une rencontre cruciale.

« Nous sentions que nous l’avions [la victoire] », explique le demi offensif des Alouettes, William Stanback. « C’est dur de perdre, et ce, peu importe la partie et peu importe le pointage. »

« Nous avons essayé d’exécuter le plan de match. Plusieurs choses n’ont pas été comme nous le voulions et c’est pour cette raison qu’on s’entraîne fort, afin d’être prêt pour le prochain adversaire. »

Et le prochain adversaire sera affamé. Les Bombers n’ont pas remporté la victoire lors de leurs quatre derniers matchs. Quatre défaites d’affilée. Ils sont présentement au dernier rang de la division Ouest, à égalité avec les Lions qui, eux, ont un match en main.

Comment se préparer à affronter un adversaire qui jongle avec l’idée d’envoyer un quart-arrière ou l’autre — Chris Streveler ou Matt Nichols – et qui a vu son demi offensif étoile, Andrew Harris, connaître les pires moments de sa saison 2018?

Tout ce beau monde pourrait exploser à tout moment!

« Nous devons garder notre attitude positive », dit Stanback. « Il faut que tout le monde reste motivé. »

« Nous sommes toujours dans le coup. Et croyez-le ou non, tout peut arriver dans la LCF. Nous ne sommes pas une équipe à prendre à la légère. Nous ne serons jamais une proie facile. Ce ne sera pas simple de gagner contre nous. »

« Souvent, cette saison, nous n’avons pas connu les performances que nous voulions connaître, mais nous continuerons à viser l’excellence. »

L’entraîneur-chef des Alouettes Mike Sherman croit que Stanback a un excellent potentiel (La Presse Canadienne).

L’excellence… Rien de moins. Cela en prendra beaucoup afin d’arriver à se tailler une place en matchs éliminatoires. Cela prendra beaucoup de Stanback, lui qui sera fort probablement le partant, vendredi, en l’absence de Tyrell Sutton qui s’entraînait tout de même sur la deuxième unité offensive, mardi. Un retour progressif pour lui.

La course devra prendre beaucoup de place dans la stratégie montréalaise, face aux Bombers, afin de libérer les corridors aériens pour Manziel et ses receveurs. Éviter les interceptions et marquer des touchés par la voie des airs. Les Alouettes en ont qu’un en six matchs.

Mais la course de Stanback va bien par les temps qui courent, lui qui a cumulé 161 verges de gains en 24 occasions, depuis le début de sa première saison dans la LCF et avec les Als, sans toujours être le demi offensif partant.

Lors du dernier match, il a couru huit fois pour 52 verges de gains et plusieurs se demandaient pourquoi l’attaque des Oiseaux ne l’avait pas utilisé plus souvent, alors que le pauvre Antonio Pipkin se faisait terrasser par des sacs et des interceptions.

« Il a définitivement beaucoup de potentiel », dit l’entraîneur-chef des Als Mike Sherman. « Il travaille toujours très fort. Il a un bon équilibre, de la vitesse, un bon gabarit et il peut capter des passes. »

« Il a un très bon mentor en Sutton. Il apprend beaucoup de lui et de ses excellents entraîneurs. »

Bref, les Alouettes devront tout défoncer sur leur passage, Stanback et Manziel devant.

Le temps presse.

« Toutes les semaines, nous nous préparons comme si c’était un match éliminatoire », dit Stanback. « On doit tout gagner. »

La situation des quarts : Encore!

Parlant de Manziel, de gagner et de temps qui presse. Nous savons depuis lundi que « Johnny Football » sera le quart partant, ce vendredi. Bon. C’est réglé.

« Toutes les semaines, nous nous préparons comme si c’était un match éliminatoire. On doit tout gagner. »

– William Stanback 

Mais il serait à peu près temps que la stabilité s’installe une fois pour toutes, derrière le centre, non? Tout ce processus doit être difficile à gérer pour les joueurs, à la longue…

Mais c’est un processus, justement.

« Ce n’est pas dérangeant du tout », explique Stanback. « C’est un processus. »

Tiens, tiens…

« Nous tentons de trouver la façon de faire, la façon de s’y prendre. Tout au long de la saison, il y a eu beaucoup de changements, de blessures, etc. À toutes les positions. Nous recherchons encore les meilleurs outils qui nous permettront de bien terminer la saison. »

Mais cela peut être une source de distraction, tout ce branlebas de combat, cette quête, cette recherche.

« C’est sûr que ça dépend des joueurs », ajoute Stanback. « Mais il faut comprendre tout cela, tout le monde et tenter de bâtir notre chimie à travers tout ce processus. »

La protection est la clé

Du côté du centre-arrière Patrick Lavoie, peu importe le quart-arrière, c’est la protection sur laquelle il faut travailler. Si la ligne offensive, aidée de son centre-arrière et/ou de son demi offensif, ne peut pas faire en sorte que le quart-arrière — qu’il soit mobile ou non, jeune ou moins jeune, avec ou sans expérience – ait assez de temps pour décocher une passe, remettre le ballon ou courir, la partie ne sera pas gagner.

« On veut garder notre quart-arrière dans la pochette », affirme Lavoie. « S’il en sort, on veut que ce soit parce qu’il en a décidé ainsi et non pas parce qu’il a été forcé de le faire. »

« On est passé par beaucoup de quarts, cette année, surtout à cause de notre protection déficiente. Il faut protéger notre quart-arrière pour que le ballon puisse sortir plus rapidement de ses mains. »

Et ensuite amener ce ballon dans la zone des buts et savourez une belle victoire vendredi, à Winnipeg.

Il faut y croire…