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9 novembre 2018

Demi-finale de l’Ouest : Plesius et les Bombers sont gonflés à bloc

David Lipnowski

WINNIPEG – Les Blue Bombers de Winnipeg croiseront le fer avec les Roughriders de la Saskatchewan, lors de la demi-finale de la division Ouest, ce dimanche, à Regina (RDS – 16 h 30 HE).

Après avoir passé cinq saisons dans l’Est du pays (quatre à Hamilton et une à Montréal), le secondeur et joueur sur les unités spéciales Frederic Plesius a fait le saut dans l’Ouest et porte maintenant l’uniforme des Blue Bombers de Winnipeg.

Mais ça n’a pas été une saison facile pour lui…

« Cette saison a été remplie de hauts et de bas », dit Plesius. « Des émotions en montagnes russes. »

« J’ai passé six semaines, chez moi, à Montréal, jusqu’à ce que Winnipeg m’appelle pour me donner le rôle de joueur sur les unités spéciales. »

« J’ai accueilli la nouvelle à bras ouvert parce que je voulais encore jouer au football. Ce n’était pas terminé pour moi. Je savais que j’avais encore beaucoup à offrir et l’organisation des Bombers est extraordinaire et veut gagner. Les joueurs sont très sympathiques, aussi. Ça va bien… »

Après avoir perdu la série aller-retour de la fête du Travail, les Bombers ont blanchi le quart Zach Collaros et les Riders 31-0, le 13 octobre dernier. Voilà qui pourrait donner un certain avantage psychologique aux Bombers, en vue de la rencontre décisive de dimanche.

« C’est une nouvelle saison », dit Plesius. « C’est 0-0. Personne n’a de victoires ou de défaites. On se concentre sur le prochain match à Regina. »

« On a toujours été confiant en nos moyens face aux Riders. Chaque match a été chaudement disputé… »

Sauf celui du 13 octobre, non?

« C’est juste qu’en fin de semaine il faudra être au-dessus de la mêlée. »

Comme vous l’avez été le 13 octobre… OK, j’arrête…

Le secondeur Frederic Plesius et les Blue Bombers n’ont pas besoin de motivation additionnelle, en vue du match de dimanche (David Lipnowski).

Bien sûr, les hommes de Chris Jones pourraient aussi utiliser cette grosse défaite d’octobre comme un tremplin de motivation. La défense winnipegoise devra trouver une façon de faire taire la foule rapidement, au nouveau Mosaic Stadium de Regina.

« Si les Riders ont besoin d’une défaite pour se motiver, en matchs éliminatoires, eh bien ça, c’est leur problème », affirme Plesius, avec assurance. « De notre côté, nous sommes déjà extra motivés. »

« On y va un match à la fois, mais le but c’est vraiment de gagner la coupe Grey. Nous sommes une grande famille, à nos affaires et tous sur la même longueur d’onde. Ce qui nous aidera à remporter la victoire. »

Si la défense des Roughriders est souvent vantée et citée en exemple, à travers la Ligue, cette saison, celle des Blue Bombers est loin de faire office de négligée, lors de cet affrontement, Adam Bighill en tête, lui qui est en nomination pour le titre de joueur défensif par excellence de la LCF.

« Notre défense fonctionne parce que tout le monde y est engagé », explique Plesius. « Les entraîneurs font aussi un excellent travail afin de placer tous les joueurs à la bonne place. Le groupe d’entraîneurs est à l’écoute des joueurs et alimente une belle atmosphère. »

« Si les Riders ont besoin d’une défaite pour se motiver, en matchs éliminatoires, eh bien ça, c’est leur problème. De notre côté, nous sommes déjà extra motivés. »

– Frederic Plesius

Nez à nez en défense 

Assurément, la rencontre de dimanche entre ces deux formations de l’Ouest en sera une très physique. En effet, si l’attaque des Blue Bombers est supérieure, sur papier, à celle des Roughriders, les défenses s’en donneront à cœur joie, alors que la saison éliminatoire de la chasse aux quarts est officiellement ouverte.

Lors de la saison régulière, les deux brigades défensives ont fait la pluie et le beau temps aux pivots adverses, cumulant 45 sacs du quart chacune – au sommet de la Ligue.

Les quarts Collaros et Brandon Bridge des Riders n’ont qu’à bien se tenir.

« Je ne dévoilerai pas notre plan de match », dit Plesius. « Mais il y aura une surprise. Ça, c’est sûr. »

« Sinon, il faudra forcer les situations de deuxième et long pour l’adversaire. Arrêter la course dès le premier essai et donc restreindre leur cahier de jeux. »

« Selon moi, les Riders détiennent la ligne à l’attaque la plus physique de la Ligue », poursuit-il. « Surtout avec l’acquisition de Philip Blake. Ce gars-là est un monstre! Ce sera donc très mouvementé dans les tranchées. »

Il ne faut pas oublier non plus que les deux formations sont aussi au sommet et près du sommet de la LCF au chapitre des interceptions, alors que la Saskatchewan et Winnipeg en ont réussi respectivement 21 et 20, lors de la saison régulière 2018.

Il n’y a pas à dire, ces deux formations représentent deux forces dangereuses en défense.

Et les unités spéciales?

Étant un athlète évoluant majoritairement sur les unités spéciales de sa formation, Plesius sera aux premières loges de ses bagarres qui s’annoncent épiques.

« Il faudra être les premiers agresseurs, sur les unités spéciales », affirme Plesius. « Ce sont les unités spéciales qui donnent le ton, dès le début du match. Qui imposent le rythme. »

« Il ne faudra pas prendre de punitions inutiles. En fait, pas de punitions du tout! »

« Les deux premières années, à Hamilton, en matchs éliminatoires de la Coupe Grey, nous avions marqué sur les unités spéciales. C’est une facette très importante dans un match et ça pourrait faire la différence, lors de la rencontre de dimanche. »