21 novembre 2018

106CG : Pour Mitchell, la troisième sera-t-elle la bonne?

Walter Tychnowicz/CFL.ca

EDMONTON – Au tour des Stampeders de Calgary de fouler le terrain intérieur du Foote Field, mercredi après-midi, afin d’entamer leur préparation en vue de la 106e Coupe Grey, présentée par Shaw, ce dimanche 25 novembre (RDS – 18 HE).

Le receveur Eric Rogers et le quart-arrière Bo Levi Mitchell – qui d’autre? – se sont présentés au podium médiatique.

Beaucoup de receveurs ont subi des blessures, lors de la saison régulière et Rogers n’y a pas fait exception. Il y avait même des rumeurs comme quoi il ne jouerait pas, ce dimanche.

Effacées bien rapidement, toutefois.

Tout le monde a vu qu’il était en santé, la semaine dernière, dans tous les cas, lors de la finale de l’Ouest, alors qu’il a marqué trois touchés.

Malgré tous ces éclopés, l’attaque des Stamps a terminé la saison régulière au deuxième rang de la LCF, avec 522 points marqués et Mitchell a lancé 35 passes de touché, bons pour le premier rang de la Ligue.

Impressionnant!

Mais ce qu’il faut souligner, c’est que cesdits blessés – Kamar Jorden, Reggie Begelton et DaVaris Daniels, lui qui pourrait jouer, ce dimanche – sont toujours demeurés dans l’entourage de l’équipe, même jusqu’à faire partie du vestiaire, afin d’épauler leurs coéquipiers les remplaçant – les Markeith Ambles et les Chris Matthews de ce monde.

« Ils sont d’une grande aide », dit Rogers. « Surtout avec les gars qui viennent tout juste d’arriver dans l’équipe. C’est bon d’entendre leurs voix sur les lignes de côté. »

« KJ (Kamar Jorden) nous a même livré un discours d’avant-match, la semaine dernière, avant la finale de l’Ouest. »

L’esprit d’équipe est à son comble chez les Stamps. Il n’y a aucun doute là-dessus.

« Bo [Levi Mitchell] a tellement dû travailler dans l’adversité, cette saison. Et lors de la finale de l’Ouest, avec deux ou trois nouveaux receveurs, il a tout de même livré la marchandise, jouant avec son cœur et ses tripes. »

« Toutes ces statistiques qu’il a enregistrées cette année, c’est impressionnant, considérant tous les ajustements qu’il a dû apporter, avec tous les blessés que nous avons eus. »

« Il mérite amplement le titre de joueur par excellence de la Ligue, cette année. »

Le receveur des Stamps Eric Rogers (à gauche, sur la photo) croit que son quart-arrière sera le prochain joueur par excellence de la LCF (Walter Tychnowicz/CFL.ca).

Respecter l’année en cours

Encore plus que l’an dernier, les Stamps auront de la pression. Ils doivent remporter la partie. Trois participations consécutives au match de la Coupe Grey ne devraient pas rimer avec trois défaites.

Beaucoup de résilience pour les Stamps. Surtout que la première participation de cette séquence s’est transformée en revers face au ROUGE et NOIR d’Ottawa.

« De considérer ce match ultime comme une revanche de 2016 ou comme une opportunité de rédemption vis-à-vis de l’an dernier est irrespectueux, à mon avis », dit Mitchell. « C’est une nouvelle année et il faut respecter la formation qui est devant nous. »

« Et c’est une nouvelle formation. Elle n’est pas la même qu’il y a deux ans. »

« Ce serait extraordinaire pour tout le monde, dans l’organisation, de terminer la saison, en tenant la coupe à bout de bras, mais pas seulement parce que nous n’avions pas pu le faire, lors des deux dernières années, mais parce que c’est extrêmement difficile de gagner dans la LCF. »

Une preuve que tout est différent sauf les deux logos, comme disait Mitchell, lors de l’arrivée de l’équipe, hier soir, c’est que Eric Rogers n’était pas de la Coupe Grey 2016 ni de celle de 2017.

Respectons donc l’année en cours.

« Au cours de ces deux dernières saisons, les Stamps ont fait face à de l’adversité, lors des matchs de la Coupe Grey et moi, je faisais face à ma propre adversité personnelle. »

« Tout le monde vit des pas de reculs, des défaites, des revers et des déceptions », poursuit Rogers. «Mais nous serons prêts pour la victoire, ce dimanche. »

Un héritage à laisser

Bo Levi Mitchell est l’un des quarts les plus prolifiques de l’histoire de la LCF en ce qui a trait au pourcentage de victoire – le meilleur, à ce chapitre -, aux verges de gains par la passe, aux passes de touché et j’en passe.

Bien qu’il ait remporté les grands honneurs en 2014, trois défaites d’affilée à la Coupe Grey seraient comme si Patrick Roy ou Martin Brodeur n’avaient jamais remporté la coupe Stanley.

Impensable, non?

Mitchell pense-t-il à l’héritage qu’il pourrait laisser au football professionnel canadien?

« J’y pense toujours », répond-il du tac au tac. « C’est pour cette raison que l’on pratique ce sport… Pour laisser un héritage. »

« On se souvient de l’équipe qui gagne, mais on se souvient aussi des joueurs. »

« Remporter la Coupe Grey cette année serait le glaçage sur le gâteau de ma carrière, à Calgary. »

Effectivement, puisque Mitchell deviendra joueur autonome à la fin de cette saison 2018.

Les Stampeders s’entendront-ils sur les termes d’un nouveau contrat avec leur quart-arrière vedette s’il trébuche une troisième fois d’affilée, dimanche prochain?

Des rumeurs l’envoient dans la NFL…

Nous le saurons bien assez vite.