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HAMILTON – Vendredi soir, deux superhéros s’affronteront. Et ces deux athlètes ont des pouvoirs spéciaux.
À première vue, ces deux joueurs n’ont pas nécessairement les attributs physiques classiques de ce qui constitue un superhéros dans notre imaginaire collectif.
Brandon « Speedy » Banks mesure 5 pieds, 7 pouces et pèse 150 livres… mouillé. Lucky Whitehead mesure 5 pieds, 10 pouces et pèse 177 livres.
Mais les deux joueurs ont démontré, depuis le début de la saison, qu’ils peuvent être inarrêtables et qu’ils peuvent être les clés du succès de leurs formations respectives.
À sa première saison dans la LCF, Whitehead mène les Bombers au chapitre des verges de gains sur des réceptions, avec 267 verges et deux touchés. Il a retourné cinq bottés – incluant celui qu’il a retourné sur 104 verges pour un touché, lors de la semaine 5, face à Toronto.
À sa septième saison dans la LCF, Banks a su reconfirmer qu’il est l’ultime arme en retour de botté, lui qui a retourné deux bottés de précision ratés pour des touchés, en 2019. L’athlète âgé de 31 ans est devenu tout un receveur et il est au premier rang de la Ligue au chapitre des verges de gains sur des réceptions (506), tout en ayant attrapé trois passes de touché.
Évidemment, Whitehead et Banks ne seront pas en confrontation directe, mais quelque chose nous dit que tout le monde retiendra son souffle lors des bottés de dégagement, d’envoi ou de reprise, et ce, des deux côtés du terrain, alors que les Blue Bombers de Winnipeg (5-0) visitent les Tiger-Cats de Hamilton (4-1), ce soir.
« Il y a des ressemblances entre les deux équipes », dit le coordonnateur des unités spéciales des Ticats Jeff Reinebold.
« Tous les deux possèdent des retourneurs dynamiques. Lucky Whitehead a prouvé qu’il était de haut calibre dans la NFL. Il a déjà retourné un botté pour un touché de 102 verges et Banks avait fait la même chose, lorsqu’il était avec les Redskins. »
Reinebold et Banks l’admettent : ils aiment regarder Whitehead à l’œuvre. Banks espérera un mauvais match de la part de son adversaire, vendredi, mais il lui souhaite une saison remarquable.
« C’est excellent pour la LCF qu’il (Whitehead) soit aussi dominant », dit Banks. « J’adore le regarder jouer. Il va être extraordinaire dans cette Ligue. »
« Tout comme moi, il joue à un haut niveau, toujours sur le point d’exploser. Il veut le ballon et il veut marquer. J’aime ce genre de joueur. »
Après sept saisons, les Ticats ne peuvent plus vraiment surprendre l’adversaire avec Banks. Tout le monde s’attend à ce qu’il soit dominant et dangereux.
« Chaque fois que tu joues contre lui, il est une menace », explique l’entraîneur-chef des Bombers Mike O’Shea.
« Il est bon dans plusieurs situations de jeu, mais ce qu’il fait de mieux dans cette Ligue, c’est qu’il inscrit des points au tableau. »
« Ce sera tout un duel. Nos joueurs savent ce que Banks peut faire. Ils sont au courant. Mais il y a aussi Frankie Williams. Il est également très rapide et il l’a prouvé depuis le début de la saison. Les unités spéciales des Ticats sont excellentes. »
D’un retourneur électrisant, Brandon Banks est devenu un receveur élite de la LCF (Geoff Robins/CFL.ca).
Que ce soit Speedy contre Lucky, ou Jeremiah Masoli contre Matt Nichols, il sera facile de se perdre dans ces confrontations. Mais il y a bien plus à se soucier.
Le duel entre les botteurs sera intéressant également. Entre Justin Medlock et Lirim Hajrullahu, eux qui ont évolué dans les deux formations. Et il y a Mike Miller, lui qui contribue sur les unités spéciales, de la même façon que O’Shea le faisait, lorsqu’il jouait.
« Les Bombers sont capables de vous faire mal de toutes les façons possibles », admet Reinebold. « Ils nous mettront vraiment au défi dans tous les aspects du jeu. »
« Et il y a O’Shea, lui qui était dominant comme joueur sur les unités spéciales et lorsqu’il a coordonné ces unités à Toronto, les Argos étaient toujours dangereux. Ils étaient toujours bien préparés et créatifs. Et ça se poursuit à Winnipeg. »
Pour le commun des mortels, les unités spéciales semblent chaotiques. Le ballon est dans les airs et, lorsqu’il est capté par le retourneur, un groupe de joueurs se dresse devant lui, frayant un passage. Reinebold admet que ça prend du courage pour attraper ce ballon, regarder devant et courir à travers ce champ de bataille. Et du courage, Banks et Whitehead en ont à la tonne.
« Du courage, mais aussi beaucoup de confiance aux coéquipiers qui bloquent pour vous », dit-il.
« Et cela prend du temps à installer, comme dynamique. C’est un processus. »
Et ce processus est nouveau pour Whitehead et les Bombers. Reinebold, pour sa part, a vu Banks évolué, au cours des années. D’un retourneur électrisant, il est devenu un receveur élite de la LCF. Et, depuis deux saisons, Banks est souvent mentionné pour ce qui est des possibles finalistes du titre de joueur par excellence de la Ligue.
« Il a tellement évolué comme joueur et comme être humain, depuis qu’il est à Hamilton », dit Reinebold.
« Du gars déçu de ne plus faire partie de la NFL, il est devenu un leader de notre équipe. »
« Et je crois que June Jones a fait de l’excellent travail avec lui, reconnaissant tout son talent et toutes ses capacités. C’est lui qu’il l’a amené à être un receveur. Il a vu un grand potentiel en lui. »
« Et avec Orlondo Steinauer, Banks est toujours au centre de toutes les stratégies. Il est un joueur extraordinaire et lorsque vous avez ce genre de joueur dans votre formation, il faut en profiter. »