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8 août 2019

Les Eskimos et le ROUGE et NOIR ont quelque chose à prouver

Patrick Doyle/LCF.ca

OTTAWA – Le directeur général du ROUGE et NOIR d’Ottawa Marcel Desjardins et son ancien directeur adjoint Brock Sunderland, maintenant directeur général des Eskimos d’Edmonton, ont entamé la saison 2019 sachant que leurs réputations étaient en jeu.

Vendredi, Ottawa et Edmonton s’affronteront pour la première fois de la présente campagne et nous pourrons ainsi constater quelle formation – et quel DG – a le plus d’avance sur l’autre, sur la route vers la Coupe Grey.

Lorsque Sunderland recherchait un quart-arrière vedette, des receveurs exceptionnels et des joueurs défensifs de premier plan, il s’est tourné vers Ottawa et tout ce beau monde a répondu à l’appel – du moins, les joueurs offensifs.

Sunderland a ainsi été chercher des vedettes du ROUGE et NOIR.

Trevor Harris affrontera son ancienne équipe pour la première fois de la saison (Jimmy Jeong/CFL.ca).

Desjardins a pris un autre chemin. Il a choisi la jeunesse et les salaires moins élevés, tout en gardant un fort groupe de joueurs canadiens.

Si vous avez déjà entendu parler Desjardins de football et de philosophie, vous n’avez donc pas été surpris lorsque vous avez vu qu’il laissait partir de grosses pointures américaines comme Greg Ellingson, William Powell et SirVincent Rogers.

Desjardins croit en la philosophie d’avoir un noyau solide pour ainsi obtenir une formation solide dans la LCF – investir en son quart-arrière et en son groupe de Canadiens.

Voilà pourquoi l’entre-saison a été si intrigante pour Desjardins et le ROUGE et NOIR. Ils ne voulaient pas investir en Trevor Harris autant que Brock Sunderland et les Eskimos voulaient le faire.

Bien que Harris ait toujours dit que son départ n’était pas une question d’argent, les billets verts sont toujours un grand facteur décisionnel.

Desjardins a donc parié sur le quart Dominique Davis et l’ancien quart des Lions Jonathon Jennings, espérant les voir s’élever au rang des étoiles de la LCF comme Harris l’a fait après avoir passé du temps dans l’ombre de Ricky Ray à Toronto et dans celle de Henry Burris à Ottawa.

Pour le moment, les résultats son mitigés en ce qui a trait aux performances de Davis et Jennings.

La fiche de 3-4 du ROUGE et NOIR est directement reliée à l’inconstance derrière le centre, même si Davis revendique une fiche de 3-2 comme quart partant avec la formation de la capitale nationale. Il permet à Ottawa d’être compétitif chaque semaine et lorsque nous regardons la fiche de Harris avec le ROUGE et NOIR – 22-21-2 —, nous pouvons constater qu’il n’y pas de quoi s’affoler.

Toutefois, le cauchemar de Desjardins serait de voir Trevor Harris connaître un match du tonnerre, alors que les partisans du ROUGE et NOIR regarderaient l’horrible spectacle dans leurs télévisions, à Ottawa, se rappelant que l’ancien DG adjoint a volé leur quart vedette sous leurs nez.

Pendant ce temps, Sunderland vie des jours heureux après la transition de Mike Reilly vers Trevor Harris.

Reilly a toutes les difficultés du monde en Colombie-Britannique, alors que Harris est au premier rang des passeurs de la Ligue, a une fiche de 4-3 et sa formation est dans la course pour le premier rang de la division Ouest.

Bonus pour le DG des Eskimos, alors que deux de ses quatre victoires sont survenues face à Reilly et les Lions. Lors de ces deux matchs, Harris a cumulé presque 600 verges de gains au total, cinq touchés, sans enregistrer une seule interception. Reilly à quant à lui amassé 306 verges, un touché et deux interceptions.

Alors que Sunderland était sûrement ravi, Harris était sans doute heureux de prouver à la Ligue que le départ de Reilly n’affecterait pas les performances des Esks.

Et maintenant, l’attention de Harris se transportera sur son prochain match contre Ottawa. Harris pourra prouver au ROUGE et NOIR qu’il aurait dû le garder dans ses rangs. Après tout, il a tout de même mené Ottawa au match de la Coupe Grey l’an dernier, le ROUGE et NOIR ayant connu l’une des performances les plus remarquables en matchs éliminatoires, lors de la finale de l’Est.

Dominique Davis voudra prouver à la direction du ROUGE et NOIR qu’elle a pris la bonne décision en le nommant quart-arrière partant (Patrick Doyle/CFL.ca).

Il aura peut-être une motivation additionnelle après avoir lu l’article de Tim Baines dans le Ottawa Sun à propos de quelques-uns de ses anciens coéquipiers qui contestaient son leadership, alors qu’il était avec le ROUGE et NOIR.

Une autre flèche envoyée à Harris, envers qui le doute planait en ce qui a trait à sa capacité de remporter les matchs importants et envers qui le doute planait encore à son arrivée à Edmonton, en remplacement de Reilly.

Et puis il y a Dominique Davis qui, lui, est perdu dans la brume épaisse de cette « saga » et de toutes ces histoires.

Comme Harris contre Reilly, Davis voudra sans doute faire la même chose, vendredi soir.

Parions que Davis aimerait bien montrer à Harris et aux partisans d’Ottawa – tout comme à son DG Marcel Desjardin —, qu’il est l’homme de la situation.

Alors que Harris n’a pas eu à se battre pour le poste de quart partant, Davis est en constant combat. Rien n’est joué dans son cas.

S’il l’emporte, cette semaine, disons qu’il solidifiera sa position au sein de la formation ottavienne.

Deux directeurs généraux, deux quarts, deux équipes en transitions. Le gagnant se réjouira. Le perdant verra pleuvoir les critiques.

D’après un article de Jamie Nye, paru sur CFL.ca