Repêchage
Tour
-
22 août 2019

Collins Jr. et le trio d’enfer chez les receveurs des Esks

Shannon Vizniowski/CFL.ca

EDMONTON – « C’est super », dit le receveur des Eskimos Ricky Collins Jr., lui qui semble avoir trouvé sa niche à Edmonton.

Super? C’est spectaculaire, jusqu’à maintenant!

Collins est le meneur de la Ligue canadienne de football (LCF) au chapitre des verges de gains sur des réceptions, alors que la semaine 11 s’amorcera vendredi soir.

Avec une fiche de 741 verges de gains en 2019, Collins est le receveur numéro un des Esks.


 
Il est heureux. Il est très, très productif. Il se sent enfin à sa place.

« J’adore Edmonton », dit Collins, après l’un des entraînements des siens en préparation de l’affrontement contre les Blue Bombers de Winnipeg, vendredi. « On me traite vraiment bien, depuis que je suis ici. »

Ricky Collins Jr. est en train de connaître toute une saison. Il a certainement fait le bon choix lorsqu’il a signé une entente en tant que joueur autonome avec la formation albertaine, en février dernier.

À la suite d’une seule saison avec les Lions de la Colombie-Britannique, Collins savait que ça ne fonctionnerait pas à Vancouver. Une entente de trois ans avec les Eskimos d’Edmonton était exactement ce qu’il recherchait. Pour des raisons de stabilité et de possibilités, selon lui.

Il était le dernier joueur à s’entendre avec les Esks, lors de cette journée d’hiver. Il avait donc eu le temps de voir tous les joueurs qu’Edmonton avait déjà été chercher. Autant en défense qu’en attaque : le quart Trevor Harris et les receveurs Greg Ellingson et DaVaris Daniels.

« Je me disais, WOW, je crois que je vais aller à Edmonton pour y élire domicile », dit Collins en riant. « Je comprenais leur plan. »

« Dès qu’ils ont signé Trevor, les autres ont suivi. Je savais qu’il se passerait quelque chose. »

Effectivement, il se passe de belles choses à Edmonton. Lors d’une saison où la défense offre de solides performances, l’attaque a pris du temps à se mettre en marche. Les verges de gains y étaient, mais pas les touchés.

Tout cela est en train de changer et la performance de l’attaque aérienne des Esks contre les Argos, la semaine dernière, est arrivée à point, en vue du choc de titans de cette semaine, contre les Bombers.

« Le “timing” est parfait », dit Collins parlant du prochain duel face à Winnipeg. « Mais nous avons encore des choses à ajuster. »

Si nous sentons que l’attaque aérienne des Eskimos ne fait qu’amorcer sa domination, Collins en est pour beaucoup, lui qui s’est souvent démarqué pour recevoir les savantes passes de Harris, en début de saison.

Il a amassé 175 verges en neuf attrapés, lors de son premier match dans l’uniforme des Esks, démontrant à tous que Harris pouvait avoir de la chimie avec quelqu’un d’autre qu’Ellingson.

Mis à part les deux matchs contre les Lions où il n’a capté que deux passes au total pour sept verges de gains — ??? —, Collins a été l’une des clés du succès de l’attaque aérienne des Esks, maintenant une moyenne de 15,1 verges de gains par réception, au quatrième rang de la LCF au chapitre des passes captées, avec 48 – à quatre du meneur Brandon Banks des Ticats.


 
Avec Ellingson qui garde la même chimie avec Harris – voire davantage – et avec DaVaris Daniels qui est en santé et qui a repris son rôle de receveur pouvant exploser lors des longs jeux, il est difficile de savoir si Collins demeurera le receveur numéro un de sa formation.

Mais il ne s’en fait pas avec cette situation.

« Le ballon viendra vers moi lorsque ce sera nécessaire », dit-il. « Il (Harris) prend vraiment les bonnes décisions. »

Et lorsque Harris décidera d’envoyer une passe vers Collins, ce sera à lui de s’assurer qu’il répondra à l’appel.

« Lorsque le ballon vient vers vous, saisissez votre chance », dit-il.

Bien qu’Ellingson fait flèche de tout bois et que Daniels est redevenu le joueur dominant qu’il était avec les Stamps, Collins continuera de faire partie de la solution.

La semaine dernière, en plus de la performance de 170 verges et deux touchés d’Ellingson et celle de 155 verges en cinq attrapés de Daniels, Collins a tout de même cumulé 71 verges de gains et un touché.

Ce trio est peut-être le même genre de trio que Harris avait à Ottawa. Ellingson est le principal ingrédient et Daniels joue le même genre de rôle que Diontae Spencer jouait avec le ROUGE et NOIR. Collins s’est établi comme étant le « Brad Sinopoli » du groupe, lui qui se démarque et effectue les attrapés difficiles. Mais Collins a plus d’atouts que Sinopoli.

Il a commencé la saison avec l’objectif d’atteindre le plateau des 1000 verges de gains sur des réceptions. Il a bien sûr changé cet objectif, lui qui est en voie d’amasser 1482 verges. Même chose pour Ellingson. Et Daniels? N’ayant joué que quatre matchs, cette saison, et s’il demeure en santé lors de la deuxième moitié de la campagne, il pourrait cumuler 960 verges de gains.

«Du côté de l’unité offensive, nous sommes encore plus près l’un de l’autre. Nous sommes au sommet de la LCF en ce moment. C’est fantastique!»

– Ricky Collins Jr.

Ricky Collins Jr. est l’un des meilleurs receveurs de la LCF, jusqu’à maintenant, cette saison (Shannon Vizniowski/CFL.ca).

« Lorsque mes coéquipiers contribuent, je suis heureux. C’est comme si je contribuais », dit Collins. « Nous nous entendons vraiment bien. »

« Du côté de l’unité offensive, nous sommes encore plus près l’un de l’autre. Nous sommes au sommet de la LCF en ce moment. C’est fantastique! »

Personnellement, Collins sent qu’il y a une belle cohésion entre lui et ses coéquipiers, ce qui confirme encore plus sa décision d’atterrir à Edmonton.

« Je ne pourrais pas performer de la sorte sans l’appui que j’ai de tous mes coéquipiers », dit-il de l’équipe, incluant les entraîneurs et tous les employés de soutien.

Dans une Ligue où les joueurs autonomes s’entendent souvent pour un an, Collins a été agréablement surpris lorsque les Eskimos lui ont offert une entente de trois ans.

« Mes trois premières saisons ont été difficiles », dit Collins, lui qui a amorcé sa carrière dans la LCF avec la Saskatchewan. « Je suis passé d’une très bonne saison recrue (48 réceptions pour 720 verges en 14 matchs), à une saison avec une blessure (il n’a joué qu’un seul match), pour ensuite être échangé à Hamilton. »

« Par la suite, on m’a laissé partir… », poursuit-il, réfléchissant à cette époque.

« Comme joueur de la LCF, il faut miser sur soi-même. », dit-il.

Et cette philosophie a certes été payante pour Collins et les Eskimos en 2019.

D’après un article de Don Landry, paru sur CFL.ca