Repêchage
Tour
-
26 septembre 2019

Argos : Franklin a des choses à prouver d’ici la fin de la saison

Geoff Robins/LCF.ca

TORONTO – Il y a trois ans, James Franklin était considéré comme le meilleur quart substitut de la Ligue canadienne de football (LCF).

Les partisans des équipes à la recherche d’un quart-arrière observaient le passeur des Eskimos et se demandaient quelle allait être sa prochaine destination. Mike Reilly était bien en selle comme partant, et Franklin allait assurément vouloir passer à la prochaine étape de sa carrière.

Aujourd’hui, plusieurs se demandent comment ils ont pu se tromper aussi grossièrement. Franklin n’est plus l’ombre du quart prometteur qu’il a jadis été depuis qu’il a mis les pieds à Toronto.

Franklin a lancé 12 passes de touché contre seulement une interception au cours de ses trois saisons derrière Mike Reilly.

Franklin a lancé 10 passes de touché contre 12 interceptions au cours deux dernières saisons, où il a flirté à la fois avec le rôle et substitut et celui de partant des Argos.

Ce qui impressionnait le plus à propos de Franklin pendant son séjour à Edmonton c’était la facilité de transition entre Reilly et lui. Franklin sautait dans la mêlée pour remplacer Reilly, et la qualité de jeu demeurait la même du côté des Eskimos. Les passes de touché étaient lancées, et les revirements étaient quasi inexistants.

James Franklin sera le quart-arrière partant des Argonauts, samedi, contre les Roughriders (Geoff Robins/LCF.ca)

Le passé. Le présent. Samedi, les derniers matchs de la saison des Argos pourraient être sa dernière chance de prouver qu’il mérite d’être de retour avec l’équipe l’an prochain afin de lutter pour un poste de partant.

Toronto se tournera vers le quart-arrière de 28 ans cette semaine contre les Roughriders de la Saskatchewan. Cette même formation contre laquelle il s’est blessé lors de la semaine 3. Franklin n’a presque pas sauté sur le terrain depuis. Il a pris la relève de McLeod Bethel-Thompson la semaine dernière et il a semblé calme et en pleine possession de ses moyens, même si son club tirait de l’arrière 20-3 à mi-chemin du troisième quart.

Les Argos ont marqué des points lors de trois des quatre séries offensives orchestrées par Franklin, qui a donné à son équipe de minces espoirs d’effectuer une remontée pour l’emporter. Les Torontois ont éventuellement baissé pavillon, mais l’entraîneur-chef Corey Chamblin fera de nouveau confiance à celui qu’il avait identifié comme son quart numéro un à la fin des camps d’entraînement en juin dernier.

Mais il n’y a pas que Toronto qui devrait évaluer le travail de Franklin, samedi, et lors de tous les départs que ce dernier obtiendra d’ici la fin de la campagne : d’autres équipes auront intérêt à regarder si Franklin n’est effectivement pas celui que l’on pensait lors de son séjour à Edmonton, ou s’il peut mener une équipe par lui-même.

Les Argos ne seront pas la seule équipe à la recherche d’un quart-arrière au cours de la saison morte.

Et l’importance de cette audition doit trotter dans la tête de Franklin. Dans l’univers du sport professionnel, vous avez peu de chance avant qu’une équipe décide de passer à un autre appel.

Franklin a eu quelques chances de s’illustrer depuis la blessure subie par Ricky Ray l’an passé et en début de campagne cette année, mais nous n’avons toujours pas vu les étincelles qu’il semblait être en mesure de provoquer lors de son passage à Edmonton.

Bien entendu, les différentes situations peuvent faire une énorme différence. Mike Reilly le vit présentement en Colombie-Britannique, alors qu’au cours de ses 10 premiers matchs, cette saison, il a été victime de plus de sacs que n’importe quel autre quart-arrière du circuit. La plupart du temps, la ligne offensive des Eskimos était capable de protéger Reilly suffisamment longtemps pour lui permettre de lancer de longues passes. Franklin en a aussi profité.

Le quart-arrière actuel des Eskimos, Trevor Harris, n’a presque pas été frappé en première moitié de campagne, et il a réussi à cumuler d’impressionnantes statistiques.

La protection dont bénéficie Franklin, à Toronto, est légèrement différente. De plus, Franklin doit apprendre à jouer sous les ordres d’un autre coordonnateur offensif.

Tous ces facteurs peuvent influencer la performance d’un joueur. Mais, parfois, les bons quarts sont capables de faire fi de ceux-ci et d’utiliser leurs habiletés naturelles pour être productifs lorsque c’est nécessaire.

Franklin a été incapable de démontrer quelque chose du genre à Toronto.

Ne tirons pas un trait sur Franklin dès aujourd’hui, mais sa carrière pourrait prendre plusieurs directions.

L’une d’entre elles est semblable à celle de Drew Willy, dont les droits avaient été échangés de la Saskatchewan à Winnipeg puisque les Blue Bombers pensaient avoir mis la main sur le prochain grand quart de leur organisation. Bien qu’il ait profité de beaucoup plus d’opportunités à Winnipeg, Willy n’a jamais été le joueur auquel on s’attendait.

Puis, il y a Vernon Adams Jr., un joueur qui est passé d’une équipe à une autre, puis qui a finalement trouvé la bonne formation après quelques années dans la LCF.

Enfin, souvenons-nous d’Anthony Calvillo. Un membre du Temple de la renommée du football canadien dont la carrière comme quart-arrière dans la LCF ne semblait pas vouée au succès, jusqu’à ce qu’il mette les pieds à Montréal, où, au sein d’un système fait pour lui et entouré d’une bonne ligne offensive et d’excellents joueurs en attaque, il a connu la gloire.

Franklin a peut-être tout simplement besoin d’un changement de décor.

Il a aussi peut-être besoin d’une autre chance de prouver à Chamblin que ce dernier avait eu raison de le nommer partant en amont de la saison.

Ou peut-être qu’il est le plus récent quart-arrière du circuit à ne pas avoir répondu aux attentes.

Les six prochaines semaines, cependant, seront les six plus importantes de sa jeune carrière.

D’après un article de Jamie Nye publié sur CFL.ca.