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22 octobre 2019

Cody Fajardo pourrait-il être le joueur par excellence de la LCF?

Matt Smith/CFL.ca

TORONTO – Le quart-arrière des Roughriders de la Saskatchewan vient tout juste de signer une prolongation de contrat jusqu’en 2021, avec le vert et blanc. Depuis qu’il a pris la relève au poste de quart partant des Riders, Fajardo est tout simplement explosif et sensationnel. Pourrait-il rafler le prestigieux honneur de joueur par excellence de la Ligue canadienne de football (LCF), en 2019?

Fajardo a passé trois saisons comme troisième pivot avec les Argos et les Lions. Que le joueur de 27 ans soit maintenant considéré pour le titre de joueur par excellence de la LCF est tout simplement incroyable. Imaginez s’il gagne… Alors que les Riders bataillent avec les Stamps pour la première place dans l’Ouest et avec Fajardo qui est le meilleur quart de la Saskatchewan depuis Darian Durant, Cody est en train de se faire un nom. Et la reconnaissance n’est pas très loin.

Lorsque les Riders visiteront les Eskimos d’Edmonton, ce samedi, Fajardo devancera sûrement Mike Reilly au premier rang de la LCF au chapitre des verges de gains par la passe. Fajardo a complété 313 de ses 438 passes pour des gains de 3873 verges et 16 touchés, en 2019. Il a bien sûr fait quelques erreurs en cours de route, mais il joue tout de même comme un vétéran au poste de quart partant.


 
Son autre point fort est sa capacité à courir avec le ballon. Au cours de ses deux saisons à Toronto (2016-2017), il avait l’air d’un quart unidimensionnel; prenant le ballon pour automatiquement cumuler les gains au sol. Il courait tout le temps… Mais il le faisait très bien. Lorsqu’il a pris la relève de Zach Collaros avec les Riders, lors de la semaine 1, il avait encore l’air de ce quart unidimensionnel, mais il s’est rapidement adapté pour devenir un quart bien équilibré, partageant son temps entre les jeux aériens et terrestres.

C’est une année intéressante pour les candidats au titre de joueur par excellence de la LCF. Fajardo a dit que les blessures aux quarts partants à travers la Ligue l’ont motivé à obtenir son nouveau contrat. Et cette situation des quarts impactera le choix du joueur par excellence 2019. Chaque année, les mêmes noms sont souvent mentionnés. Ces noms regroupent habituellement les quarts vétérans et bien établis dans la Ligue. Dans une année « normale », un quart partant de première année peut mériter le prix, mais l’héritage que peuvent apporter à cette Ligue, les quarts plus expérimentés, prendra souvent le dessus. Alors que tous les quarts partants sont tombés au combat, cette saison, toute cette logique est chamboulée. Cettedite situation a aidé la carrière de Fajardo et il pourrait remporter le titre de joueur par excellence de la LCF.

JOUEURS À CONSIDÉRER

Brandon Banks, Hamilton – S’il participe aux deux derniers matchs des Ticats, « Speedy B » pourrait connaître sa meilleure saison en carrière au chapitre des verges de gains sur des réceptions, franchissant la barre des 1423 verges de 2018. Les Tiger-Cats connaissent la meilleure saison régulière de leur histoire et, bien qu’ils aient démontré toute la profondeur de leur formation, ils n’auraient pas remporté autant de matchs si Banks n’avait pas fait autant de flammèches.

Reggie Begelton, Calgary – Begelton est tout juste derrière Banks au chapitre des verges de gains sur des réceptions – troisième au total dans la LCF, avec 1286 verges de gains, en plus d’avoir marqué 10 touchés – et nous pourrions affirmer qu’il est aussi important pour les Stampeders que Banks ne peut l’être pour les Ticats. Avec toutes les blessures que Calgary a subies au poste de receveur, cette année, Begelton a été une force constante pour les Stamps, lui qui est devenu l’un des meilleurs joueurs de la Ligue.

Bryan Burnham, C.-B. – Burnham a connu une saison exceptionnelle, mais il joue pour une formation de bas de classement, qui ne participera pas aux matchs éliminatoires. Est-il le meilleur receveur de la LCF? Les vidéos vous montreront que oui, il l’est. Il connaît la meilleure saison de sa carrière – 1401 verges de gains sur des réceptions, pour le moment —, alors que son quart a eu toutes les misères du monde à rester debout. Mais les Lions n’ont obtenu que cinq victoires. Et historiquement, le gagnant de ce prix a joué dans une équipe gagnante. Mais est-ce que Burnham connaît Jimmy Edwards? L’ancien demi offensif des Ticats avait connu une saison 1977 de 1581 verges de gains au sol et avait été nommé joueur par excellence de la LCF, lors de la même année; son équipe avait maintenu une fiche de 5-11. La seule fois qu’une telle chose soit arrivée.

Vernon Adams Jr., Montréal – Peut-être perdu dans tout ce bruit que cause la 13e victoire des Ticats, cette saison, se retrouve les Alouettes, qui connaissent l’une de leurs meilleures saisons de la dernière décennie. Et ceci n’arrive pas sans Adams qui, comme Fajardo, est devenu un quart partant de qualité, après avoir passé plusieurs années comme substitut, et ce, dans plusieurs équipes. Adams est au cinquième rang de la LCF au chapitre des verges de gains aériens (3674 verges) et il a orchestré de grosses victoires pour les Als, cette saison, menant l’équipe a sa première participation aux matchs éliminatoires, depuis 2014.

Andrew Harris, Winnipeg – En regardant ses statistiques, il n’y a aucun doute. Le joueur de 32 ans mène encore la Ligue au chapitre des verges de gains au sol et sa valeur est indéniable. Mais nous savons tous ce qui créera le doute chez les électeurs : est-ce qu’un joueur qui a violé la politique contre le dopage de la LCF/AJLCF peut remporter ce prix?

Charleston Hughes, Saskatchewan – Hughes a dit plus tôt cette saison que les joueurs de ligne défensive ne remportent jamais le prix du joueur défensif par excellence de la LCF. Mais ils ne remportent jamais le titre du joueur par excellence non plus. Toutefois, il est certainement un candidat pour le titre discuté dans cette chronique. Il mène la Ligue au chapitre des sacs du quart, encore une fois, cette année, avec 15 et les Riders joueront deux autres matchs pour clore leur saison régulière. Il lui manque quatre sacs du quart pour établir une nouvelle marque personnelle et, de la manière dont il performe en 2019, il pourrait y arriver. Mais ce ne sont pas seulement les sacs du quart, avec Hughes… Non. Il est partout. Il a provoqué quatre échappés, il a marqué un touché défensif et il pourrait dépasser sa marque personnelle au chapitre des plaqués défensifs, surpassant 53 plaqués, lors de sa saison recrue, à Calgary, en 2008. Et il a 35 ans! Il mène la Ligue au chapitre des sacs du quart pour la quatrième année de suite. Il est une licorne dans un corps de rhinocéros. À surveiller…

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca