Repêchage
Tour
-
31 octobre 2019

Ellingson et les Esks veulent écrire une page d’histoire

MontrealAlouettes.com

EDMONTON – Comme receveur, Greg Ellingson aime mieux être vu qu’entendu.

À sa première campagne avec les Eskimos d’Edmonton, Ellingson a franchi le cap des 1000 verges de gains sur des réceptions, pour la cinquième saison de suite. En 16 matchs, il a capté 86 passes pour des gains de 1170 verges et cinq touchés.

L’athlète de six pieds, trois pouces et 195 livres a utilisé une approche très silencieuse – mais efficace — pour atteindre son but. Ellingson n’a seulement connu que trois matchs de 100 verges de gains, cette saison, mais deux de ceux-là ont été des performances de plus de 170 verges de gains. De l’autre côté de la médaille, il a aussi connu sept performances de 50 verges ou moins.

Ce qui compte le plus pour Ellingson, c’est que les Esks ont une fiche de 8-9 et sont déjà assurés d’une place en matchs éliminatoires, en vue de la dernière rencontre du calendrier régulier, alors qu’ils feront face aux Roughriders de la Saskatchewan (12-5).

Greg Ellingson veut aider les Esks, en vue du match éliminatoire, à Montréal (Johany Jutras/CFL.ca).

« Je n’ai pas ce genre d’égo où l’on va m’entendre demander le ballon et tout ça », a-t-il dit. « Je ne crois pas en cette façon de faire. Je ne crois pas qu’un joueur se doit d’être aussi égoïste. Je m’assure d’être fiable et lorsque le ballon vient vers moi, j’exécute le jeu en question. »

Dans le système offensif des Eskimos, la défense adverse dicte parfois la trajectoire de la passe.

« Ce genre d’unité offensive n’est pas centrée sur un seul joueur », a dit Ellingson. « Parfois, vous n’aurez pas un grand match, il faudra simplement que vous fassiez votre part. »

« Ce sera peut-être un ou deux attrapés pour 30 verges. Peut-être que ces deux réceptions arriveront lors de la dernière séquence à l’attaque, pour la victoire. Peut-être que ça arrivera lors d’un moment clé du match, pour écouler les secondes au cadran. »

La partie de samedi prochain, au Mosaic Stadium, sera beaucoup plus importante pour les Riders que pour les Esks. Edmonton est assurée de terminer au quatrième rang de l’Ouest, mais la Saskatchewan est toujours dans une lutte avec les Stampeders de Calgary (11-6) pour le premier rang de la division.

Les Stamps affronteront les Lions, plus tard, ce samedi.

La semaine dernière, les Riders ont réussi le botté de la victoire, au Terrain Brick du stade du Commonwealth, afin de l’emporter par la marque de 27-24.

Ellingson croit que son équipe devra jouer avec la même intensité, cette semaine.

« Il faut toujours travailler fort. Même si notre classement ne changera pas », a dit Ellingson. « Si vous vous relâchez trop, vous pourriez vous exposer à des blessures. »

Les équipes qui font déjà des plans pour l’année prochaine regarderont les vidéos des matchs.

« Si elles voient une partie ou vous êtes trop relâchés, cela fera peut-être la différence entre une formation qui voudra de vous ou non », a dit Ellingson. « Les joueurs jouent parfois pour plus que la victoire. »

Ellingson a passé quatre saisons avec Ottawa, là où il a aidé le ROUGE et NOIR à remporter la Coupe Grey en 2016, avant de rejoindre Trevor Harris avec Edmonton, comme joueur autonome, en février dernier.

« Ç’a été une dure décision à prendre », a dit Ellingson. « J’ai passé la nuit debout, juste avant que le marché des joueurs autonomes ne s’enclenche. »

« Beaucoup de facteurs sont entrés en ligne de compte pour ma prise de décision. Ce n’était pas pour l’argent ou pour le jeu du football. C’était à propos du groupe qui m’entourerait. Comme n’importe quel athlète professionnel, vous voulez vous sentir apprécié. Ç’a été dur, mais je sens que j’ai pris la bonne décision. »


 
Ellingson et Harris voulaient encore jouer ensemble. Tout a semblé se mettre en place lorsque Mike Reilly a trouvé preneur chez les Lions et lorsque Duke Williams, Derel Walker et Nate Coehoorn ont tous quitté Edmonton.

L’autre facteur pour Ellingson aura été l’entraîneur-chef Jason Maas, lui qui a passé une saison à Ottawa comme coordonnateur offensif.

« Je m’entends bien avec lui, je savais quel style il préconisait, je connaissais déjà son système », a dit Ellingson. « Je savais donc que je m’intègrerais bien là-bas. »

Ellingson a tout de même senti la pression à sa première saison à Edmonton.

« Je sentais que je devais me prouver aux yeux des autres – les coéquipiers, les entraîneurs et les partisans —, afin de démontrer que j’étais un fabricant de jeux », a-t-il dit.

« J’en apprends tous les jours. Edmonton a tellement une grande histoire de football. Je veux vraiment faire les choses comme il se doit. »

La saison a pris un autre tournant, alors que les Eskimos voyageront à l’Est du pays afin d’y affronter les Alouettes de Montréal, à l’occasion de la demi-finale de l’Est, le 10 novembre prochain.

« Ce sera amusant », a dit Ellingson. « Ce sera excitant. Surtout que Trevor et d’autres de nos coéquipiers connaissent le coin. »

« C’est “cool” de voir que bien que je sois allé à l’Ouest, je suis de retour dans l’Est pour les éliminatoires pour peut-être faire partie des représentants de cette division à la Coupe Grey. »

Les Esks et les Als ont divisé la série, cette saison. Les deux équipes ont remporté leur match à domicile avec un écart de 10 points ou moins.

« C’est une bonne équipe », a dit Ellingson. « Ils ont réellement mis le feu, cette année. On dirait qu’ils peuvent revenir de l’arrière ou dominer n’importe quelle formation. »

« C’est ce qui est super du football. La meilleure équipe ce jour-là est celle qui poursuivra sa route. »

Les Eskimos ont aussi la chance de pouvoir écrire une autre page de leur histoire. Aucune équipe de l’Ouest ne s’est jamais rendue au match de la Coupe Grey à travers l’Est. La Saskatchewan (2017), Edmonton (2016) et la Colombie-Britannique (2009) ont toutes perdu lors de la finale de l’Est.

« Ce serait génial d’accomplir quelque chose qui n’a pas encore été fait », a dit Ellingson.

D’après un article de Jim Morris, paru sur CFL.ca