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4 novembre 2019

Les priorités des formations exclues des éliminatoires de la 107e Coupe Grey

CFL.ca

TORONTO – Nous avons dû attendre la fin du calendrier régulier afin de connaître le classement final dans la Ligue canadienne de football (LCF).

Toute l’attention est maintenant orientée vers les six formations qui se sont qualifiées pour les éliminatoires de la 107e Coupe Grey, mais trois équipes devront prendre de grandes décisions, en vue de la saison morte à venir.

Les Lions de la Colombie-Britannique, le ROUGE et NOIR d’Ottawa et les Argonauts de Toronto connaissaient déjà leur destinée avant la fin de la saison régulière 2019.

Voici un aperçu des trois équipes de la LCF qui sont exclues des éliminatoires :

ROUGE ET NOIR D’OTTAWA 

 

Le changement s’est déjà pointé le bout du nez chez le ROUGE et NOIR. L’entraîneur-chef Rick Campbell a annoncé ce lundi qu’il quitterait ses fonctions. Lors d’une conférence de presse à saveur de franchise, quoique cordiale, il a affirmé qu’après avoir passé les six dernières saisons à travailler ensemble, lui et le directeur général Marcel Desjardins ne s’entendaient plus sur les plans futurs de l’équipe.

Le départ de Campbell vient à peine d’arriver que déjà, les rumeurs circulent à savoir où il aboutira.

Avec des questions entourant le poste d’entraîneur-chef à Toronto, en Colombie-Britannique et même chez des équipes qualifiées comme Edmonton et Winnipeg, les hypothèses fusent de partout en ce qui a trait au sort réservé à l’entraîneur-chef de 48 ans. Peu importe où ira Campbell, Desjardins devra embaucher un autre homme à la barre de sa formation. Il aura toute une décision à prendre!

Le tandem Campbell/Desjardins n’a connu qu’une saison sans éliminatoires et ce fut en 2014, le début de leur collaboration. Cette saison, ils ont bien amorcé le tout, causant la surprise à Calgary et remportant la victoire à domicile contre la Saskatchewan.

Par la suite, le désastre… Le ROUGE et NOIR a perdu 11 matchs de suite; un record de concession. Ottawa n’a remporté qu’une seule victoire à ses 16 derniers duels.

Il reste une année de contrat à Desjardins. Il sentira assurément la pression de l’entre-saison.

Peu importe qui il embauchera à titre d’entraîneur-chef, les deux hommes devront régler deux principaux problèmes. Premièrement, Ottawa aura besoin d’un vrai quart-arrière partant. Deuxièmement, l’équipe aura besoin d’un coordonnateur offensif avec la capacité et le talent pour bâtir une attaque digne de ce nom.

Dominique Davis, Jonathon Jennings et Will Arndt n’ont pas donné l’impression d’être assez bons pour entreprendre la saison 2020. Le ROUGE et NOIR devra donc être agressif lors du marché des joueurs autonomes. Mais le marché ne sera pas aussi intéressant que l’an dernier. Jeremiah Masoli et Matt Nichols seront des joueurs autonomes, à la fin de la présente saison, mais ils voudront sûrement demeurer avec leurs équipes respectives, eux qui n’ont pas pu terminer leurs campagnes, en raison de blessures.

Nick Arbuckle a bien fait en relève à Bo Levi Mitchell, cette saison et avec Vernon Adams Jr. qui s’est assuré du poste de quart partant chez les Alouettes, Matt Shiltz et Antonio Pipkin pourraient être libérés par la troupe montréalaise.

Une bonne embauche au poste de coordonnateur offensif – le nom de l’entraîneur des quarts des Stamps Ryan Dinwiddies est déjà sur toutes les lèvres – aiderait grandement la situation du ROUGE et NOIR.

Outre cela, des ajouts au poste de receveur ne feraient que du bien. Dominique Rhymes a été le seul attrapeur à atteindre le plateau des 1000 verges de gains cette saison. Le joueur canadien par excellence 2018 Brad Sinopoli a semblé chercher Trevor Harris toute l’année. La production des receveurs vient en grande partie du quart-arrière, mais le groupe d’Ottawa n’a tout de même pas livré la marchandise, cette saison.

ARGONAUTS DE TORONTO

 

Les Argos regardent la saison morte d’un œil nouveau. Jim Popp n’y est plus et Michael « Pinball » Clemons l’a maintenant remplacé au poste de directeur général, et ce, depuis le 8 octobre dernier. Tout comme John Murphy qui agira à titre de VP responsable du personnel sportif. Plusieurs décisions s’imposent.

Clemons s’attaquera sans doute au poste d’entraîneur-chef. Corey Chamblin a un contrat de trois ans avec les Argos, mais les rumeurs veulent que Clemons amène son propre entraîneur-chef à la barre de l’équipe. Le nouveau DG a affirmé, dimanche dernier, qu’il discutera de l’avenir de l’équipe, lors de l’entre-saison.

Clemons et Murphy voudront aussi régler la question du poste le plus important sur le terrain. Il n’y a qu’un seul quart-arrière sous contrat avec les Argonauts, en ce moment, et c’est la recrue canadienne Michael O’Connor, lui qui n’a joué que lors des deux dernières semaines de la saison régulière.

McLeod Bethel-Thompson a fait ce qu’il a pu, lui qui a été le partant et le substitut derrière James Franklin, dans une espèce de jeu de yo-yo, en 2019. Bethel-Thompson a démontré qu’il pouvait évoluer dans la LCF, lui qui a été l’un des quatre quarts à dépasser le plateau des 4000 verges de gains par la passe, cette saison. Des opportunités se présenteront à lui comme joueur autonome. Que fera-t-il? Seul l’avenir nous le dira.

Tout comme le ROUGE et NOIR, les Argos voudront se tourner vers le marché des joueurs autonomes afin de trouver leur prochain quart-arrière. Ramèneront-ils Zach Collaros au bercail? Peut-être. Collaros a été bon lors de son seul départ avec les Bombers, cette saison, mais cet échantillon est assez limité afin d’évaluer s’il pourrait prendre les commandes d’une attaque comme celle des Argos pour toute une saison.

Pour terminer, Toronto aura besoin d’aide en défense. Les Argos ont accordé 562 points en 2019; le deuxième pire total de la Ligue. Et ils sont au bas du classement de plusieurs statistiques défensives : verges de gains au total accordées, sacs du quart, revirements et interceptions.

Les Argos ont démontré de la résilience à plusieurs moments de la saison, mais ils étaient tellement loin derrière… Le changement est à leur porte.

LIONS DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

 

Les Lions ont été les vedettes du marché des joueurs autonomes, l’hiver dernier, eux qui se sont entendus avec le quart Mike Reilly, en plus de Sukh Chung et Duron Carter. Ils visaient la première place dans l’Ouest.

Ce ne fut pas le cas… Si vous pensiez que la saison 2013 de Reilly a été la pire de sa carrière, penchez-vous sur sa saison 2019 et vous changerez d’idée. La ligne offensive des Lions a été la pire de la LCF, accordant 59 sacs du quart, avant le dernier match de leur calendrier régulier, contre les Stamps. L’entraîneur de la ligne offensive Bryan Chiu a été remercié de ses fonctions à la mi-saison. Bien que la ligne à l’attaque des Lions se soit améliorée, lors de la deuxième moitié de la campagne, c’était trop peu, trop tard.

La première victoire en 11 matchs de la Colombie-Britannique a été acquise grâce à un point donné par Chris Rainey des Argos en fin de match. La fiche était alors de 1-10, très loin d’une place en matchs éliminatoires. Alors que les Lions ont connu une séquence de quatre victoires de suite pour chauffer un tant soit peu les Eskimos au quatrième rang de l’Ouest, la saison de la troupe de DeVone Claybrooks a pris fin contre Edmonton, le 12 octobre dernier, avec Mike Reilly qui s’est cassé le poignet gauche.

Bien qu’elle se soit améliorée, la ligne offensive des Lions devra être scrutée à la loupe et le directeur général Ed Hervey recherchera de gros joueurs talentueux afin de permettre à son quart d’être en sécurité.

Mais les problèmes des Lions étaient aussi ailleurs. Ils devront également s’améliorer défensivement. La Colombie-Britannique était une formation de milieu de peloton à ce chapitre, cette saison. L’unité défensive des Lions a été incapable de se rendre aux quarts adverses avec constance, en 2019.

Claybrooks n’a pas connu une bonne année à ses débuts au poste d’entraîneur-chef dans la LCF. Soulignons qu’il a tout de même gardé son équipe ensemble, avec un esprit compétitif constant chez ses joueurs.

Le changement survient à tout moment au poste d’entraîneur-chef. Est-ce que Claybrooks survivra à cette première et difficile saison? Et s’il revient la saison prochaine, à quoi ressemblera son groupe d’entraîneurs? Le coordonnateur défensif et l’entraîneur des secondeurs Rich Stubler est un vétéran dans la LCF et le coordonnateur offensif des Lions Jarious Jackson a sept saisons dans la Ligue sous la cravate. Le reste du personnel d’entraîneur de Claybrooks est plus jeune. L’entraîneur des quarts Drew Tate, l’entraîneur des demis offensifs Nik Lewis, l’entraîneur des demis défensifs Ryan Philips et l’entraîneur de la ligne défensive Chris Ellis en étaient tous à leur première année à ces postes.

Est-ce que Claybrooks misera sur l’expérience aux différents postes d’entraîneurs? Les Lions ont les ressources pour rebondir en 2020. Les Esks de 2013 qui n’avaient remporté que quatre victoires avaient rebondi l’année suivante avec une saison de 12 gains et, en 2015, Edmonton avait remporté une coupe Grey. Mais si les Lions ont les mêmes difficultés la saison prochaine, la pression sera sur les épaules de Hervey et Claybrooks. Il sera donc important de prendre les bonnes décisions pendant l’entre-saison qui s’annonce chargée.

D’après un article de Chris O’Leary, paru sur CFL.ca