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Les Alouettes accueillent les Eskimos en demi-finale de l’Est

MONTRÉAL – Pour la première fois depuis 2014, les Alouettes de Montréal présenteront un match éliminatoire au stade Percival-Molson, dimanche, alors qu’ils accueilleront les Eskimos d’Edmonton à l’occasion de la demi-finale de l’Est. Précédée d’un avant-match de 60 minutes, cette partie sera présentée sur RDS à compter de 13 h HE.

Le gagnant de l’affrontement de dimanche obtiendra son laissez-passer pour la finale de l’Est et se rendre à Hamilton le dimanche 17 novembre pour se mesurer aux Tiger-Cats.

Les deux équipes se sont affrontées à deux reprises cette saison, mais elles n’ont pas croisé le fer depuis le 20 juillet.

D’abord, lors de la semaine 1, le quart-arrière Trevor Harris avait lancé trois passes de touché et avait marqué un majeur au sol pour guider les Eskimos vers une victoire de 32-25 à Edmonton.

Puis, lors de la semaine 6, l’unité défensive des Alouettes avait effectué un travail colossal pour permettre aux Montréalais de signer un gain à domicile de 20-10.

Edmonton et Montréal se sont affrontées à de multiples reprises lors du match de la Coupe Grey (1954, 1955, 1956, 1974, 1975, 1977, 1978, 1979, 2002, 2003 et 2005). Les deux équipes se sont même affrontées une fois lors des éliminatoires; les Alouettes avaient défait les Eskimos 36-26 en finale de l’Est en 2008. Cependant, c’est la première fois qu’elles joueront l’une contre l’autre lors d’une demi-finale.

Qualifiés via la règle du croisement pour la quatrième fois de leur histoire, les Eskimos de l’entraîneur-chef Jason Maas, dont la fiche est de 2-2 lors des éliminatoires, effectuent un retour dans les éliminatoires après une absence d’une saison. Edmonton affiche un dossier de 20-30 (0,400) lorsqu’elle évolue sur la route lors des éliminatoires. En 2019, les Eskimos ont montré une fiche de 2-2, à l’étranger, contre des rivaux de l’Est – ils n’ont battu qu’Ottawa et Toronto.

Cette saison, les Eskimos ont gagné huit parties et en ont perdu 10. Depuis que le calendrier régulier de la LCF compte au moins 16 matchs, il s’agit de leur deuxième plus petit nombre de victoires afin d’accéder aux éliminatoires (6-12 en 1999). Seulement trois équipes ont gagné la Coupe Grey après avoir affiché un dossier perdant en saison régulière : la Colombie-Britannique en 2000 (8-10), Calgary en 2001 (8-10) et Ottawa en 2016 (8-9-1).

Pour la première fois depuis 2012, les Alouettes ont montré une fiche supérieure à 0,500 en 2019. Leur travail et leurs efforts ont été récompensés lors de la semaine 17, puisqu’une victoire aux dépens de Calgary leur a permis de se qualifier pour les éliminatoires pour la première fois en cinq ans – mettant ainsi fin à la plus longue séquence sans participation aux éliminatoires (quatre ans) de l’histoire de l’organisation. Le pilote des Montréalais, Khari Jones en sera à un premier match comme entraîneur-chef lors des éliminatoires.

Montréal affiche un dossier de 26-9 (0,743) à domicile lors des éliminatoires, et elle n’a jamais perdu contre un club impacté par la règle du croisement (5-0). Depuis 2000, les Alouettes ont pris part à la demi-finale de l’Est à cinq occasions – ils ont montré une fiche de 2-1 à domicile, et de 0-2 sur la route, au cours des ces cinq matchs éliminatoires. En 2019, les Montréalais ont affiché un dossier de 4-1 à domicile face aux formations de la division Ouest. Ils ont battu le ROUGE et NOIR à Ottawa la semaine dernière en tomber de rideau de leur saison régulière, mais ils ont alterné entre la victoire et la défaite en deuxième moitié de campagne (5-4 au cours de leurs neuf dernières rencontres).

ÉTAT DES FORCES

QUARTS | S’il est en santé, Trevor Harris peut aider Edmonton à faire un bon bout de chemin lors des éliminatoires. Mais il y a des doutes quant à l’état de santé du passeur des Eskimos, lui qui a récemment raté quatre matchs en raison d’une blessure au haut du corps. Harris redeviendra-t-il le quart-arrière qui dirigeait l’attaque la plus productive de la LCF jusqu’à la mi-saison? Pour ce qui est des Alouettes, on a toutes les raisons du monde d’aimer le jeu de Vernon Adams Jr. et sa capacité à livrer la marchandise dans les moments cruciaux. C’est serré, mais Harris doit avoir un léger avantage, en raison de sa précision légendaire et de son expérience lors des éliminatoires.

AVANTAGE : Eskimos d’Edmonton

DEMIS OFFENSIFS | Même s’il a un peu ralenti en deuxième moitié de campagne, William Stanback mène tous les demis offensifs qualifiés de la Ligue avec une moyenne de 6,2 verges par course. L’athlète de 23 ans est bien outillé, qu’il choisisse de courir en puissance à travers les bloques ou de plutôt contourner la ligne de mêlée pour s’échapper et réussir un long gain. Ajoutez à cela la vitesse de Jeremiah Johnson, et les Montréalais comptent sur un duo de porteurs de ballon que leurs rivaux auront de la difficulté à arrêter. Mais il ne faut pas miser contre C.J. Gable des Eskimos, qui a franchi le cap des 1000 verges au sol pour une deuxième saison consécutive. Le vétéran de sept saisons devrait être reposé et prêt pour les éliminatoires.

AVANTAGE : Alouettes de Montréal

RECEVEURS | Quan Bray et Eugene Lewis sont aujourd’hui connus aux quatre coins de la LCF, Jake Wieneke est une carte cachée, et les vétérans DeVier Posey et Chris Matthews complètent un groupe de receveurs talentueux, mais qu’on tend parfois à oublier, chez les Alouettes. À l’inverse, le trio de receveurs composé de Greg Ellingson, Ricky Collins Jr. de DaVaris Daniels, chez les Eskimos, est considéré comme l’un des meilleurs du circuit lorsqu’il est bien alimenté. Après avoir connu sa cinquième saison de suite avec au moins 1000 verges sur des réceptions, Ellingson aura la chance de disputer un quatrième match de la Coupe Grey en cinq ans cette année. Gardez un œil sur Tevaun Smith, le choix de deuxième tour d’Edmonton en 2016.

AVANTAGE : Eskimos d’Edmonton

LIGNE OFFENSIVE | Menée par Trey Rutherford, le deuxième choix au total du repêchage de 2018, la ligne offensive des Alouettes n’a pas reçu assez de crédit pour les meilleures performances déployées par son équipe en 2019. Mais les Eskimos n’ont concédé que 22 sacs cette saison, le plus petit total du circuit – 11 sacs de moins que la deuxième meilleure équipe à ce chapitre (Calgary). Menée par Matt O’Donnell, un garde de six pieds et 11 pouces, la ligne à l’attaque des Esks devrait donner amplement de temps à Trevor Harris pour opérer contre la généreuse tertiaire des Als, et assez d’espace à C.J. Gable pour réussir de bons jeux au sol.

AVANTAGE : Eskimos d’Edmonton

LIGNE DÉFENSIVE | En plus d’avoir mené la Ligue pour les sacs alloués à l’adversaire, les Eskimos ont aussi pris le premier rang du circuit pour les sacs réussis en défense. Mike Moore occupe le deuxième rang de la LCF chez les plaqueurs défensifs avec neuf sacs, tandis que les ailiers défensifs Kwaku Boateng et Nick Usher sont menaçants aux extrémités de la ligne. Du côté des Alouettes, John Bowman a été impressionnant, comme d’habitude, alors qu’il a réussi huit sacs à 37 ans. Mais la ligne défensive des Montréalais a été incapable d’appliquer de la pression avec constances en 2019, occupant le dernier rang de la Ligue pour les sacs. Ça n’augure pas très bien contre Trevor Harris et, potentiellement, Dane Evans des Tiger-Cats de Hamilton.

AVANTAGE : Eskimos d’Edmonton

SECONDEURS | Les secondeurs ont été l’une des priorités du directeur général des Eskimos Brock Sunderland au cours de la dernière saison morte, alors qu’il a mis sous contrat Jovan Santos-Knox et Larry Dean sur le marché des joueurs autonomes. Mais, c’est la recrue Vontae Diggs qui a volé la vedette en 2019, lui qui a réussi 64 plaqués défensifs, deux échappés recouvrés et un échappé recouvré. Les Alouettes sont menés par le premier choix au total du repêchage de 2011 Henoc Muamba à l’intérieur, et ils comptent aussi sur Chris Ackie du côté court. Il y a peu de différence entre les deux équipes, alors qu’elles possèdent toutes les deux des joueurs physiques et qui pourraient rendre la vie difficile aux quarts adverses.

AVANTAGE : Égalité

DEMIS DÉFENSIFS | La tertiaire des Alouettes a éprouvé des ennuis en deuxième moitié de saison; les quarts qui l’ont affrontée ont affiché une cote d’efficacité de 105,3, et les rivaux des Montréalais ont gagné en moyenne 294 verges par match lors de leurs neuf dernières rencontres de la campagne. Peut-être que Ciante Evans, qui est de retour au jeu à la suite d’une blessure, pourra aider les Als à se ressaisir à temps pour les éliminatoires. À l’inverse, la tertiaire des Eskimos n’a alloué qu’en moyenne 223,5 verges par match à ses adversaires, un sommet dans la LCF. Josh Johnson a été l’un des meilleurs demis de coin du circuit, et Forrest Hightower et Money Hunter ont été solides.

AVANTAGE : Eskimos d’Edmonton

RETOURS DE BOTTÉ | Ça fait quatre ans et 80 matchs que les Eskimos n’ont pas inscrit de touché à la suite d’un retour de botté. Aujourd’hui, leur unité de retours de botté doit opérer sans Christion Jones, dont la saison est terminée en raison d’une blessure. Du côté des Alouettes, l’émergence en fin de saison de Mario Alford, un rapide produit de l’Université West Virginia, a fait une bonne différence sur les unités spéciales. Alford, qui a déjà enregistré un chrono de 4,27 secondes au sprint sur 40 verges, a déjà inscrit deux touchés, montrant ainsi qu’il peut contribuer à changer l’allure d’un match. On ne peut pas en dire autant du côté des Eskimos.

AVANTAGE : Alouettes de Montréal

BOTTEURS | Boris Bede a renoué avec celui qu’il était en 2015, lors de sa saison comme recrue, alors qu’il a réussi 88,6 % de ses placements cette saison, ainsi que 43 de ses 45 convertis d’un point. Les Alouettes peuvent faire confiance à leur botteur, mais peu de vétérans ont été aussi fiables que Sean Whyte au fil des ans. Le botteur des Eskimos, qui a déjà joué avec les Als, a réussi au moins 87 % de ses placements au cours des six dernières campagnes. Si l’attaque d’Edmonton continue d’éprouver des ennuis dans la zone rouge, Whyte, avec sa jambe, pourrait faire la différence, comme en font foi ses 47 placements réussis en saison régulière – un sommet personnel.

AVANTAGE : Eskimos d’Edmonton